Dans le quotidien "Le Monde" de ce soir, une page entière est consacrée à la nouvelle puissance chinoise, en particulier dans le domaine militaire. Le programme spatial chinois n'est pas absent des inquiétudes occidentales, en particulier états-uniennes. Voici quelques extraits intéressants de l'article titré "Pékin se dote d'une constellation de satellites aux retombées militaires" :
"En soi, l'envoi dans l'espace d'un cosmonaute n'a aucune valeur militaire. (...) Mais ces vols habités sont voués à crédibiliser - afin notamment de susciter des coopérations internationales - et donc à tirer vers le haut un programme d'équipement spatial dont les retombées militaires ne sont que trop évidentes. (...) Les Chinois sont désormais convaincus que les guerres modernes se gagnent du ciel.
(...) La Chine emplit désormais l'espace d'yeux et d'oreilles.
(...) Dans le même temps, la Chine cherche à se doter d'une constellation autonome de satellites de navigation.
(...) En cas de conflit autour de Taïwan, [elle] serait fort utile pour guider les missiles continentaux. En signant, en 2003, un accord avec l'Union européenne sur sa participation au projet Galileo, la Chine cherche à en retirer un maximum de lumière pour sa propre constellation.
Au-delà de Taïwan, ce que redoutent le plus les Américains, c'est l'hypothèse d'une guerre antisatellites déclenchée par la Chine à partir de ses points d'appui spatiaux comme de ses bases terrestres. (...) Le développement d'un parc chinois de microsatellites ou de nanosatellites est vu avec beaucoup de suspicion du côté du Pentagone, où l'on s'inquiète des réflexions des stratèges pékinois sur la "guerre asymétrique", cette fameuse guerre du faible au fort."
A lire cet article, il est frappant de constater la crainte d'une nouvelle guerre entre puissances autour du Pacifique. Ainsi, contrairement à ce que pensait Francis Fukuyama au début des années 90, la "fin de l'Histoire" n'a pas eu lieu: mieux vaut le savoir pour ne pas être, demain, pris au dépourvu... "Gouverner, c'est prévoir", dit le proverbe. Il est, plus que jamais, nécessaire de s'en souvenir, et d'écouter, d'analyser, de chercher à comprendre pour, le jour venu, savoir quelle décision prendre et quelle alliance privilégier... Lourde responsabilité devant l'Histoire et la nation pour la Diplomatie française...
raaah, ca a le temps de faire les notes sur le quotidien du jour même, mais ca a pas le temps de corriger la copie d'una ttentioné élèves traitant des dieux ont soif...
Sur ce, je vais lire le dit monde qui m'attend sagement sur mon canapé...
Rédigé par : Clément. | 20 octobre 2005 à 21:42
"Le développement d'un parc chinois de microsatellites ou de nanosatellites est vu avec beaucoup de suspicion du côté du Pentagone, où l'on s'inquiète des réflexions des stratèges pékinois sur la "guerre asymétrique", cette fameuse guerre du faible au fort."
Je trouve l'assertion très journalistique et destinée à capter l'attention du lectorat.
Les Chinois sont encore loin de la guerre assymétrique dans l'espace. Pour le moment ils accèdent au monde de "Gagarine".
Mais il est vrai que leurs participations dans les programmes internationaux répond à deux objectifs, l'un de ne pas rester sur la touche dans l'utilisation des techniques de pointe (Galileo), l'autre d'acquérir "par tous moyens même légaux" un savoir coûteux. Reste que les défis énormes (sécurité sociale, emplois, salaires) dont la Chine vient d'accuser réception par son XIè Plan quinquennal, vont mobiliser beaucoup de ressources qui feront défaut à la recherche scientifique non immédiatement utile.
C'est sûr quand même qu'on voit émerger un empire géant, avec des ambitions à sa mesure.
Il y a un article là-dessus dans le brûlot tartare[url=http://steppiquehebdo.blogspot.com/]Steppique Hebdo[/url]
Rédigé par : catoneo | 21 octobre 2005 à 10:01
Lol clém, il te l'as toujours pas rendu ?! Ca fait quand meme un certain temps ^^
Comment ca t'as le temps de lire le monde ?! mais ca va pas du tout ca!!! allez vas reviser tes maths !!
^^
Rédigé par : PhenX | 21 octobre 2005 à 17:51
C'est quoi le programme Galileo ?
Rédigé par : Matthieu | 24 octobre 2005 à 17:56
Bonsoir.
À Matthieu.
Galileo est l'équivalent de l'U.E. du système GPS américain. Un projet qui eut des difficultés. Ceci-dit, il était évident que les chinois développent leur propre système "gps" pour ne pas devenir dépendant des É.-U.-A. qui si ils le veulent peuvent en césser l'accès.
Rédigé par : LeR | 24 octobre 2005 à 19:52
Quel est l'intérêt des chinois à s'intégrer au projet de l'U.E si ils ont le leur propre ? Et quel est l'intérêt de l'U.E à les accepter tout en sachant qu'ils claqueront la porte quand leur système sera au point ?
Rédigé par : Matthieu | 25 octobre 2005 à 02:06
Il n'ont pas encore le leur propre... Les chinois sont à l'age de bronze de la conquête spatiale...
Quant à l'UE, je suppose qu'elle cherche a pomper le plus possible, et à établir une hypothetique et future concurrence...
Apres, les tenants et aboutissants de l'affaire tiennent à tant de ressorts economiques ..
Rédigé par : Hugo | 25 octobre 2005 à 22:56