Pour ceux qui découvrent ce blog, je les incite à lire la note expliquant mes raisons royalistes en cliquant sur la ligne suivante:
www.u-blog.net/jpchauvin/note/4 .
N'hésitez pas à me faire part de vos réactions. Merci d'avance.
Durant cette semaine, je m'attacherai à répondre aux objections postées en commentaires: cela permettra de faire, je l'espère, avancer le débat. Il me semble qu'à l'heure de la "présidentielle permanente", le message royaliste mérite d'être diffusé et, pourquoi pas, discuté... Indépendance de la magistrature suprême, principe dynastique, Etat fort et contre-pouvoirs assurés, inscription du Politique dans la durée et la continuité, etc.: autant d'éléments importants de la Monarchie que je défends. Le débat reste ouvert !
P.S.: Dans un monde qui souffre du repli sur soi, de "l'individualisme de masse", il me semble, au regard d'ailleurs de nos voisins belges ou espagnols, que la Monarchie "gouverne au coeur", ce qui humanise l'institution d'Etat. Néanmoins, attaché à une Monarchie qui ne soit pas que symbolique, je souhaite qu'elle gouverne aussi "à la tête". Mais, quelle Constitution Monarchique pour la France ? Cela mérite une note, prochaine. Merci de votre patience.
Mais qu' arriverait-il si un roi menait une politique irresponsable justement sans pression extérieur?
Car du fait des progrès de la médecine, les reignes seraient singulierement plus longs gue dans le passé.Imaginez un besancenot roi de France pendant 50 ans!:(
Rédigé par : Pentagramme | 10 décembre 2005 à 11:16
La Monarchie, par son principe même, ne peut pas "tomber dans l'aventurisme" car chaque règne n'est que le maillon d'une chaînes de générations, et le souverain se doit autant aux contemporains qu'à ses successeurs. Cela limite les risques.
D'autre part, la Monarchie "à la française" ne se conçoit pas sans une redistribution importante des pouvoirs politiques locaux, socio-professionnels, municipaux, etc. C'est d'ailleurs l'une de ses particularités: limiter le Pouvoir de l'Etat aux grands domaines régaliens et redistribuer les pouvoirs aux communautés et collectivités "citoyennes". Le Pouvoir monarchique ne dépendant pas de l'élection (qui fait les élections? Plus l'Argent que les idées...), il serait d'autant plus libre pour se désengager de domaines qui sont, en République, nécessaires pour "tenir" l'électeur... La liberté de la magistrature suprême de l'Etat permet les libertés concrètes "à la base".
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 10 décembre 2005 à 18:57
Et que ferait-on des libertés individuelles?La répréssion et la censure ne sont-elles pas inhérentes à un tel systême qui n'est pas sans rappeler politiquement le fonctionnement d' une dictature ou de certaines "démocraties populaires"?
En effet, sans représsion parfois féroce, le moindre mécontentement pourrait se transformer en révolte en l' absence d' élections et de l' espoir (souvent illusoire j' en convient) qu' elles apportent au peuple.
Rédigé par : Pentagramme | 10 décembre 2005 à 22:35
Nécessité pour la nation
Il n'est pas contestable que la royauté serait un lien d'unité supplémentaire pour la nation française, comme elle l'est pour le le royaume uni et les membres du commonwealth, comme elle l'est pour la Belgique... Cependant, en quoi le serait-elle plus que la République? notre histoire est aujourd'hui plus marquée par les 5 républiques que par les années de monarchies. C'est d'ailleurs tout naturel: notre culture ne peut qu'être plus fondée sur des idées (républicaines) que sur un sentiment irrationel et irréflechi caractéristique des esprits faibles: le besoin de rester béat d'admiration devant un homme qui "en impose" plus par son statut que par sa personalité.
Ainsi, la monarchie serait un lien national qui, en plus d'être moindre que la république, prendrait ses racines dans ce qu'il y a de plus bas chez l'homme: la necessité de déleguer sa pensée et donc sa liberté à une autorité fondée sur du vent, c'est à dire renoncer aux Lumières définies par Kant. Rappelons que c'est le principe même des régimes Nazis et communistes.
Rédigé par : Noodles | 11 décembre 2005 à 11:18
Echapper au choix
Le mode de succession filiale qui caractérise la monarchie "à la française" est le meilleur moyen de faire monter sur le trone un héritier légitime (il n'y a pas de mode de succession plus simple) mais surtout absolument inapte à exercer son pouvoir. Le talent n'est pas héréditaire. L'éducation permet de limiter la casse, il est vrai, mais chaque individu est limité par un certain potentiel; le futur monarque sera donc peut etre un génie, il se peut aussi qu'il soit le plus parfait des imbéciles. La République, au contraire, assure une diversité de choix (car, oui, le choix est essentiel: le choix est la liberté, c'est à dire la définition de l'espece humaine; c'est bien la conscience qui, en aboutissant à la liberté, distingue l'homme de l'animal) qui permet de limiter les dégats.
Personne n'affirme que le choix républicain permet d'éviter tout danger: la dérive populiste en est le meilleur exemple. Rappelons tout de même que le populisme tend vers les extrèmes, par nature. Qui se trouve aux extrèmes? d'un coté, les anarchistes et communistes. De l'autre: la droite rétrograde, raciste, autoritariste et monarchiste.
Rédigé par : Noodles | 11 décembre 2005 à 11:31
la notion de service
Elle est au centre de toute organisation sociale, que celle ci soit familiale, tribale, nationale ou autre. Le nazisme est fondé sur le service, la cité grecque aussi, les utopies aussi... ce qui fait de l'homme un "animal politique" est ce besoin de vivre en communauté, qui prend ses racines dans l'incapacité de vivre seul. Le service est au centre de la république autant qu'il est au centre de la monarchie. Il n'y a donc ici aucun argument en faveur de l'une ou l'autre.
Rédigé par : Noodles | 11 décembre 2005 à 11:34
Visage Humain
S'évertuer à refletter l'imperfection humaine dans l'oganisation sociale me semble etre une tentative de justification des défauts inérants à un systeme monarchiste plutot qu'un véritable argument de bonne foi... Cependant, tentons d'y répondre:)
Premierement, si la qualité d'un gouvernement se mesure à son imperfection, alors toutes les formes de gouvernement sont absolument géniale puisque toutes sont bourrées de défauts. Pourquoi critiquer la république et ses défauts? dans votre logique, c'est un magnifique acte humaniste que de reconnaitre un gouvernement faillible.
Vous voyez bien que l'imperfection ne peut etre un critère. La monarchie, apr son mode de désignation héréditaire, comme je l'ai dit plus haut, me parait un systeme dangereux pour la communauté entière dans la mesure où on ne peut tabler que sur le hasard et esperer que le futur roi sera à la hauteur. La république, bien que dangereuse aussi (le pen 2ème tour en 2002), limite les risques dans le temps et dans la désignation du gouvernant. Il est vrai que le choix ne sera véritablement judicieux que lorsque tous les électeurs seront parfaitement rationels et éduqués, ce qui n'arrivera jamais; mais les risques sont limités de fait.
Rédigé par : Noodles | 11 décembre 2005 à 11:42
Un état dégraissé
Le fait que la décentralisation soit difficile à mettre en oeuvre en France est la conséquence de données historiques. Ce n'est pas moi qui apprendrait à un professeur d'histoire que l'étoile Legrand de 1842 n'est pas la fondatrice de la centralisation, mais qu'il s'agit d'une véritable tradition française dont on trouve l'expression la plus forte sous Louis XIV.
La centralisation est bien un défaut en France, mais ce n'est pas la caractéristique de la République. La preuve? Les Etats Unis et l'Allemagne sont des républiques fédérales.
Ainsi, à mon avis, une fois de plus vous utilisez un argument qui évite joyeusement le cadre du débat République/Monarchie.
Rédigé par : Noodles | 11 décembre 2005 à 11:47
Un état dégraissé, suite
En ce qui concerne la durée du mandat, il est vrai que nos 5 ans présidentiels contiennent le risque de laisser le court terme prendre la place du long terme dans les politiques. Cependant, ils permettent d'autre part de "limiter les risques" dans le temps, comme nous l'avons vu, en laissant aux electeurs la possibilité de réparer relativement rapidement une erreur de choix au moment de l'élection.
Il existe ici un véritable débat dont je ne prétends pas connaitre la solution; je me cotnenterais simplement de rappeler que "5 ans", c'est réformable Ce n'est pas la république qui, apr définition, interdit de faire passer le mandat présidentiel à 10, 15 ou 20 ans. Ainsi, la encore on s'écarte peut etre du véritable débat.
Rédigé par : Noodles | 11 décembre 2005 à 11:54
Merci à Pentagramme et à Noodles pour leurs commentaires: je vais y répondre dans les jours prochains, profitant des vacances qui débutent pour moi dès vendredi soir. Merci de votre patience.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 12 décembre 2005 à 14:39
nous dépassons le milieu de semaine:)
Rédigé par : Noodles | 21 décembre 2005 à 22:50
Premiers éléments de réponse postés ce 22 décembre sous le titre "Objection, votre honneur".
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 22 décembre 2005 à 13:56