Aujourd’hui, malgré les efforts des militants monarchistes de toutes tendances, le royalisme semble presqu’invisible aux yeux de nos contemporains, baignés dans l’ambiance distractionnaire de la société de consommation, jadis rebaptisée (avec une certaine prescience) “consom-nation” par Louis Pauwels.
Cela se traduit par une marginalisation évidente dans le paysage politique français, aujourd’hui monopolisé par les tenants du “tout démocratique” et du “politiquement correct”. Cette situation gêne la perception des idées royalistes, trop souvent limitée, dans l’esprit de nos concitoyens, à quelques mondanités ou à des anecdotes, mélanges d’activisme et de folklore...
Nécessité pour la nation
Pourtant, au moment où la Ve République doit affronter les défis de la globalisation et de la logique globalitaire (néolibéralisme, idéologie consumériste, démocratisme élitaire...), au moment où les intelligences les plus vives ressentent un “malaise de civilisation” (prémisses d’une crise ?), l’idée d’une instauration monarchique, si elle apparaît certes lointaine (autant dans le passé que pour l’avenir), doit revenir dans le champ des possibles : la monarchie, au regard des données politiques et institutionnelles actuelles, reste (et sans doute, de manière plus précise, redevient) nécessaire pour notre nation aujourd’hui moins sûre d’elle-même et fragilisée par des forces externes (diplomatie états-unienne, règlementarisme européen...) et internes (ethno-nationalismes séparatistes, communautarisme religieux ou sociologiques,...)
La Ve République pensait avoir résolu le problème des institutions en “monarchisant” la République (hommage du vice à la vertu, diraient certains...) mais cette monarchie incomplète qui, en fait, semble plutôt avoir été, du temps du général De Gaulle, une forme française de “monocratie”, est aujourd’hui largement remise en cause par les diverses réformes constitutionnelles de ces dernières années, mais aussi par les diverses cohabitations qui se sont succédé depuis 1986 (trois en quinze ans).
Quand nous évoquons la “monarchie nécessaire” nous la définissons d’abord comme un pouvoir “héréditaire” ou, plus justement successible, résumé par la formule traditionnelle Le roi est mort, vive le Roi. Comme le souligne Daniel de Montplaisir dans son ouvrage récent La Monarchie, « au regard de l’institution royale, l’hérédité constitue le mode normal d’accession au trône mais non au sens d’héritage patrimonial. Certains légistes considéraient que la Couronne n’était pas vraiment héréditaire mais plutôt statutaire. Car l’héritier la recueille selon la loi et ne peut en disposer à sa guise » (1).
Échapper au “choix”
Ce mode de succession apparaît comme la règle la plus simple, filiale et familiale, mais elle est difficile à faire admettre ou, simplement, à faire comprendre aujourd’hui où tout semble devoir être soumis à un “choix” (“pourquoi lui et pas moi ?”, “il faut choisir le meilleur” etc..) Sans doute est-ce une résultante de l’individualisme de masse, distillé et conforté par la démocratie marchande, dont Bernanos disait qu’elle était le meilleur instrument du capitalisme anonyme et anarchique.
N’hésitons pas à aller à contre-courant des idées reçues et des conformismes : l’hérédité est, non seulement le symbole, mais aussi le principe fort et actif de la Monarchie “à la française”. Ainsi, par cette succession institutionnelle du père au fils, la plus simple qui soit, le Roi, et l’État qu’il incarne le temps de son règne, échappent au “choix” : le roi n’a pas choisi de l’être, comme il n’a pas choisi de naître là, à un moment donné, fils de roi, donc appelé, statutairement, mécaniquement et naturellement, à ceindre, un jour, la couronne. Cela ne lui donne pas de droits mais lui fixe des devoirs, dont le premier est d’assumer sa charge monarchique, le jour venu.
Ce mode de succession a donc quelques forts arguments à faire valoir. Roland Mousnier mettait en avant l’argument historique : « L’hérédité n’a jamais produit une succession de rois aussi médiocres que celle des présidents de la IIIe République française (à une ou deux exceptions près), ce qui s’est terminé par l’effondrement de juin 1940, la plus grande catastrophe de l’histoire de France » (2).
La notion de service
Paul Vaute, à la suite de Gustave Thibon, avance des arguments plus psychologiques : « Le Roi est, en quelque sorte, consubstantiel à l’État [...] La monarchie gardienne des réalités humaines, repose sur la plus humaine des réalités : “Cette réalité que chacun peut constater, suggère Philippe du Puy de Clinchamps, est qu’il est du propre de l’homme, à de très rares exceptions près, de désirer transmettre à ses fils un héritage non seulement conservé, mais encore enrichi et mieux adapté aux nouvelles conditions posées par le temps qui a coulé [...] De cette évidence très charnelle découlent toutes les lois non écrites du royalisme” (3) » (4).
Il apparaît donc que la notion de “service” est au cur même de la Monarchie royale, par le principe même de la succession héréditaire. Jean Jaurès évoquait, en une formule abrupte, mais en définitive réaliste et, tout compte fait, avantageuse, « l’égoïsme » royal qui forçait le roi à agir dans le sens de l’intérêt public et national.
Visage humain
Mais cela veut-il signifier que le monarque est toujours à la hauteur de sa charge ? Cela serait présomptueux et le royalisme n’est pas un charlatanisme électoral ou une “idéologie de la perfection” de l’homme nouveau et parfait, “total”... La monarchie est au contraire la reconnaissance, la prise en compte et parfois la pratique même des insuffisances humaines. L’homme est faillible, et le roi, comme tout homme, l’est, et il sait que les autres le sont : “il fait avec”, comme dit la formule. Il ne cherche pas à forger comme les totalitarismes ou les utopismes, un homme idéal ou, même, un monde idéal, il agit dans le sens de l’intérêt général, au-delà des particularismes et des individualismes et il ne peut que conserver l’humilité devant la nature et les faiblesses des personnes.
Un autre avantage de la succession héréditaire de la Couronne, c’est son caractère d’”anti-compétition”, comme le souligne Paul Vaute : « Une personne mais aussi un couple, des enfants, une dynastie dont le pouvoir n’est pas le fruit d’une lutte politique, qui n’a pas été fabriquée par l’état-major d’un parti, qui n’a pas percé à grands coups de marketing, qui ne peut être identifiée à un groupe social, un milieu culturel ou une région, qui défend en tout et toujours le bien commun : tel est le Roi. Il n’est pas nécessairement parfait nul ne l’est mais il n’est pas un parvenu. Il offre un visage humain bien nécessaire, indispensable même, à ces monstres froids que sont devenus les États dans le monde contem- porain » (5).
Détaché, de par son principe même, des contingences électorales, l’État royal préserve sa liberté d’action au sommet des institutions et, donc, peut au mieux assumer son rôle arbitral et s’imposer, pacifiquement, à tous comme garant suprême de la loi et des libertés publiques. Souvenons-nous de ce jour de février 1981 où le roi Juan Carlos, seul face à la caméra, son fils, le prince héritier, non loin de lui, en un discours d’une petite minute, a su désamorcer le coup d’État fomenté par des activistes militaires. S’il avait été l’élu d’un camp contre un autre, sa parole aurait-elle eu le même poids et le même impact ? On peut sérieusement en douter ! D’autres exemples, plus récents, en Thaïlande, au Maroc ou en Jordanie, confirment ce caractère d’”arbitrage suprême” de la monarchie, fût-elle elle-même “constitutionnelle”.
Un État “dégraissé”
De plus dans le cadre d’une “Monarchie active”, celle que Charles Maurras n’a cessé d’appeler de ses vux et celle qui nous apparaît comme le moyen d’un équilibre institutionnel viable, le Roi apparaît comme l’incarnation d’un État libre, non pas étatiste, mais souverain et “allégé” d’un certain nombre de tâches rendues aux régions, aux administrations ou aux forces économiques.
Cet État “dégraissé”, « cet État aux chairs fermes », selon l’expression du sociologue Eric Denmat, s’avère alors la meilleure incarnation politique de la nation et de son unité.
Alors qu’en République, fût-elle “monarchique”, la décentralisation n’est pas toujours contrôlée au mieux et devient le “tremplin des féodaux”, elle trouve en la monarchie un État fédérateur, point d’unité et d’ancrage des régions à la nation et garantie des libertés provinciales. Alors que la République craint les États dans l’État, la monarchie, véritable trait-d’union entre les communautés de la nation, n’hésite pas à libérer les énergies et, surtout, à les ordonner pour l’intérêt commun.
Par la succession héréditaire, la monarchie inscrit son uvre dans la durée et permet une politique à long terme. Elle accompagne le temps sans le dépasser, elle en fait un allié quand la République use les gouvernements et les présidences en quelques années... Cette maîtrise politique du temps assure ainsi la possibilité du renouvellement du personnel dirigeant, sans rupture brutale, comme on peut le constater aujourd’hui dans les monarchies marocaine ou jordanienne, par exemple.
D’autre part, la succession, le plus souvent prévisible par la simple connaissance des règles de succession du royaume, permet la préparation du futur souverain au “métier de roi”. Quand en République, les politiciens s’épuisent à conquérir le pouvoir, le futur roi, en monarchie, s’occupe à apprendre son métier, l’esprit libre et sans nécessité de manuvre...
Prendre son temps
Dans un monde de plus en plus “pressé”, la monarchie offrirait à notre temps l’avantage de “pouvoir prendre son temps”. Elle rendrait aussi au Politique (aujourd’hui écrasé par l’Économique) sa dignité et son efficacité, sa fonction d’assurer la sûreté, la justice et les libertés. Sans être une solution miracle, elle permettrait à la France, puissance moyenne mais d’influence et d’équilibre, de retrouver les moyens de sa politique et le temps nécessaire pour l’assumer...
Reste à “faire la Monarchie”, tâche rude mais devant laquelle toute personne soucieuse de l’unité française et des libertés publiques ne peut s’abstenir. Conquérir peu à peu le “champ des possibles” commence par un travail humble de réflexion et d’action, par le service des autres et la diffusion des idées royalistes.
Et ne perdons pas de vue les Princes qui incarnent, non pas nos seules espérances, mais celles des générations françaises à venir...
Jean-Philippe Chauvin
(1) Daniel de Montplaisir : La Monarchie. Éd. Le Cavalier Bleu, 128 p, 2003.
(2) Roland Mousnier : Monarchies et royautés de la préhistoire à nos jours. Librairie académique Perrin, Paris,1989.
(3) Philippe du Puy de Clinchamps : Le Royalisme. Presses universitaires de France (Que Sais-je ?) n° 1259, 1967
(4) Paul Vaute : Voie royale. Éditions Mols (Belgique), 1998.
(5) Paul Vaute, Ibidem.
Droits demandés par mail séparé
Rédigé par : catoneo | 10 juin 2005 à 09:50
Votre hébergeur est en train de vous pourrir le site par les trackbars
Rédigé par : catoneo | 10 juin 2005 à 09:51
MILLE fois bravos Je suis comme vous ROYALISTE, j'ai 58 ans, fils de paysans Aveyronnais j'ai débuté à Paris comme Bougnat. La Monarchie Parlement est la quintessence de la D2MOCRATIE mon site est www.innovation-democratique.org
Rédigé par : Vaurs Paul | 12 juin 2005 à 14:38
Je le redis je suis un inconditionnel de la Monarchie Parlementaire comme en Espagne et dans 10 Nations d'Europe Mille fois Bravo:::Paul Vaurs
Rédigé par : Vaurs Paul | 12 juin 2005 à 14:40
Merci de votre soutien. L'Espagne est un exemple de Monarchie intéressant mais il ne faut pas hésiter à penser une Monarchie Active "à la française" qui puisse répondre aux nécessités de notre pays et de notre temps, au-delà même de ce qui peut se faire ailleurs. Notre champ de réflexion est vaste. A bientôt. Amitiés royalistes.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 12 juin 2005 à 22:59
Vive Le Roy ! XD
Rédigé par : Louis XVI (1m93) | 14 juin 2005 à 23:14
Ne pas oublier que Louis XVI fut un GRAND roi ;) 1m93!
C'est Transversal ^^
Rédigé par : Siéyès | 14 juin 2005 à 23:17
Je voudrais réagir à votre vision sur l'interêt du pouvoir par la succession.
Vous dites que la succession fixe des devoirs, car elle ne résulte pas d'un choix propre; mais justement, cette absence de choix ne pourrait-elle pas créer rancune, lassitude ou même négligence?
Tout au contraire, un président, amené au pouvoir par ses efforts et la volonté du peuple, se sentira des devoirs, non seulement envers le peuple, mais envers lui même...
Rédigé par : Siéyès | 14 juin 2005 à 23:25
Sur la succession monarchique: l'hérédité évite la dépendance à l'égard des groupes de pression politiciens ou financiers, car la naissance ne s'achète pas. Par contre, un président se doit d'entretenir une clientèle électorale, un parti et il peut dire comme M. Chirac:"les promesses électorales n'engagent que ceux qui y croient".
Certes, la monarchie ne résoud pas tous les problèmes mais elle "libère" l'Etat en lui offrant une légitimité qui n'est pas qu'électorale.
Le risque existe d'une "lassitude" mais c'est un risque qui n'est pas toujours une certitude: le roi des Belges Baudouin a régné plus de 40 ans et sa popularité était plus grande à sa mort qu'à son accession au trône. Regardez aussi l'Espagne actuelle: Juan Carlos fête ses 30 ans de règne..
Rédigé par : chauvin | 15 juin 2005 à 18:40
En effet, mais ces rois n'ont pas un réel pouvoir; leurs fonctions doivent donc moins leur peser : ils auront ainsi moins tendance à considérer l'aspect fatal, obligatoire et indépendant de leur volonté qu'elles contiennent.
Le président se devant, justement, d'entretenir une clientèle éléctorale, ses actes sont bridés, mais peut-être pas dans le mauvais sens du terme; un président, s'il hésitera à se lancer dans des réformes trop ambitieuses, aura aussi moins de risques de "déraper", voulant conserver ses voix... Les rois ou empereurs n'ont pas cette crainte, et les rois "fous" abondent...
Rédigé par : Siéyès | 15 juin 2005 à 19:48
Mais pour conserver leurs voix, ils peuvent parfois être démagos ...
Ou devoir obéir à des lobbys, non ?
Rédigé par : La Tsarévitch | 15 juin 2005 à 20:40
Evidemment. Et les rois sont donc libres de toute pression?
Rédigé par : Siéyès | 15 juin 2005 à 20:42
Normal, je ne dis pas que les presidents sont infaillibles... Mais bon, on connait le mot de Churchill...
Rédigé par : Siéyès | 16 juin 2005 à 00:21
Plusieurs petites remarques: pour Sieyes: il y a eu un roi "fou", Charles VI, au moyen-âge. Mais la république n'est pas préservée de cette mésaventure: ainsi Paul Deschanel, au début des années 1920.. Quant au président "bridé" par ses électeurs, ce n'est pas toujours heureux, loin de là, en particulier lors de certaines crises internationales..
Le mot de Churchill s'applique... au Royaume-Uni, qui est une monarchie.
Je compléterai ces quelques remarques dans les jours prochains. Le débat continue...
Rédigé par : chauvin | 16 juin 2005 à 14:01
"Un" roi fou? Je ne pense pas... En France, peut-être Charles VI Le Fou était-il le seul fou "officiel". Mais dans l'histoire humaine, bien d'autres sont à citer. Notamment parmis les Empereurs Romains... Et la comparaison n'est pas si lointaine. Ainsi le nombre joue contre les rois, par rapport aux présidents... De plus, ils peuvent bien plus facilement être déstitué, sans avoir besoin de recourir a la garde prétorienne.
Et le mot de Churchill s'applique à l'Angleterre où la monarchie n'est qu'une pantomime; de plus, celui dont je parle (La démocratie est le pire des systemes à l'exception de tous les autres) ne concernait pas uniquement l'Angleterre.
Rédigé par : Siéyès | 16 juin 2005 à 21:48
Monsieur, pour le roi et le président fou, c'est différent me semble t il. Car il me semble que ce président déscendu du train n'est devenue fou qu'une fois président... c'est différent d'un roi fou, qui l'estdu début a la fin.
Sinon, j'ai une autre question, sans pour autant couper la parole a ce cher Hugo, pur descendant de la noble gens patricienne au pédigree sans écarts et a l'ascendace divine reconnue, les vanlerberghii:
Un royaliste, par simple logique a laquelle même marion peut s'adonner, est opposé a la démocratie, et donc logiquement aux élections. J'ai toujours pensé que les royalistes votaient blanc, ou ne votait même pas... si on ne croit pans ne la démocratie, pourquoi voter?
et donc voir que vous vous présentez m'etonne franchement. Si vous êtes élus, c'est pour représenter démocratiquement ceux qui vous ont élus (et les autres, d'ailleurs... les pauvres ;) ) et je ne vois pas trop pourquoi un royaliste ferai ca. Il ne devrai pas voter, et encore moins se présenter.
Quand vous vous présentez, c'est dans quelle motivation? représenter démocratiquement une petite frange ed la population? mais c'est très démocratique tout ca? Ou bien est ce pour faire la nique au méchant républicains?
Clément, pour que Marion puisse comprendre.
Rédigé par : le fils de petits profs de gauche... | 17 juin 2005 à 02:08
Ciel, Clement, tu as dévoilé mon identité secrète! Ventredieu!
Bah en fait , je pense que la monarchie que prône monsieur Chauvin n'est pas la monarchie absolue et tyrannique que l'on croit; il suffit de regarder le post d'un des visiteurs, dont le site est innovation-démocratique machin, pour comprendre la visée de ce royalisme : leur but est, je pense, uniquement de restaurer certaines traditions, et non pas d'établir un roi ayant entre ses mains l'intégralité des pouvoirs. Leur systèe rêvé se rapprocherait plus d'une monarchie comme la monarchie Espagnol, ou on donne quelques pouvoirs comme os à ronger au roi, tout en le sortant tous les dimanches pour aller à la corrida, distraire le peuple et se marrier de temps en temps...
Mais pourquoi etre si mechant envers Marion? C'est cruel de lui faire ainsi sentir son handiccap...
Rédigé par : Zoroastre, pour changer | 17 juin 2005 à 10:09
Charles VI n'était pas fou quand il est monté sur le trône. De plus la monarchie, dans son histoire, a surmonté de multiples crises, y compris celle du handicap de Charles VI..
La monarchie que je souhaite n'est pas une monarchie d'opérette, mais une monarchie active qui, tout en appliquant la subsidiarité aux régions et aux communes, peut agir efficacement contre les dérives du "tout-économique" et permettre une représentation diplomatique sur le long terme. N'oublions pas que la durée et l'indépendance de l'Etat sont des qualités propres à la monarchie "à la française".
D'autre part, considérant que la monarchie est la garantie des libertés publiques et fortement attaché à ma liberté d'action et de parole, il est logique que j'en use, y compris par l'élection: je suis un citoyen à part entière, soucieux d'agir dans le monde contemporain. Les royalistes ont souvent utilisé les élections, car ils ne sont pas hostiles à leur principe, mais veulent préserver le sommet de l'Etat des dérives de celles-ci.
Rédigé par : chauvin | 17 juin 2005 à 14:44
roooh, Hugo, tu croit vraiment qu'il t'avai pas reconnu? *voix enjoué et fayotte* c'est vraiment pas bien de prendre Monsieur Chauvin pour un imbécile!!
Monsieur, mais pourquoi la royauté? un président au fort pouvoir élu pour une longue période, ne serait il pas une meilleur solution? suppocons un mandat de dix ans. En dix ans, l'on a le temps de choisir un gouvernement, ses hommes, avoir un discours diplomatique a moyen terme, et une marge de temps suffisante pour véritablement instaurer la politique pour laquelle il a été élu?
Rédigé par : le fils de petits profs de gauche... | 17 juin 2005 à 17:38
Oui, pourquoi un roi? La mentalité Francaise est telle qu'un roi au pouvoir n'est pas même une possibilité; il serait en butte à tant d'opposition, de levees de boucliers et de soulevement populaires, que son regne se terminerait abruptement et promptement en révolution ou en bain de sang; la guerre civile est elle le meilleur moyen d'assurer la perennité de l'Etat et sa force? Je pense que ces notions monarchiques sont totalement innaplicables à la France d'aujourdhui; d'ailleurs, y'a pas grand chose qui y soit applicable... Mais la versatilité des Francais sous la république n'a jamais tendu au monarchisme; le Général de Gaulle a d'ailleurs été fortement critiqué pour ses tendances royalistes marquées...
Rédigé par : Zoroastre, pour changer | 17 juin 2005 à 18:04
juste une question : est ce que vous pensait vraiment que les Français sont prêt a accepter une monarchie ( constitutionelle ou autre) ?
la France est tellement fiere de sa petite revolution de 1789, d'avoir coupé la tête du roi, d'avoir instauré une republique plus ou moins democratique qu'il parait difficilement envisageable qu'elle accepte un roi à sa tête !!!
on arrive deja pas à supporter un président (élu pourtant à 80% ) sans lui demander sa demission ou celle de ses ministres au moindre probleme !!!
puis admettons qu'on ait un roi : le 1er devrait être choisit selon quels critères ? un vote bien democratique ou le dernier descendant des rois de france ? et les suivants ? j'ai cru comprendre que vous souhaitez un systeme hereditaire mais en suivant le droit d'aînesse, en privilégiant les fils aux filles ou en tirant au sort ? et quelle est la legitimité d'un chef d'état qui ne se trouve à cette place uniquement par succession ? regardez ce que les français repprochet à villepin : de n'avoir jamais été élu ! ils le repprocheront surement et à plus forte raison à vote roi !!
Qu'une famille royale qui est à la tête d'un etat depuis des lustres le soit encore aujourd'hui passe encore le peuple a confiance en eux ils font partie du folklore nationale et de toute façon au regard de l'étendue de leur pouvoir ils ne peuvent pas faire grand mal !!
Mais imposer une monarchie à un pays maintenant ancrée dans un systeme republicain ça me parait être mission impossible ! ( et j'espere bien que ça l'est !!)
à ma connaissance le seul pays europeen qui soit retourner a la monarchie apres avoir été sous un autre regime c'est l'espagne !! et là je comprend que aprés franco les espagnol ait preferer un roi !!
et une derniere chose : qu'est ce qu'un roi pourrait concretement apporter de plus à notre pays qu'un president ne le fait ???
Rédigé par : Ravachol | 19 juin 2005 à 23:43
L'Histoire est pleine de surprises et d'imprévus. Certes, la possibilité d'une instauration monarchique en France paraît fort lointaine et, surtout, difficile. Mais rien n'est impossible: l'exemple espagnol est la preuve que ce qui paraît improbable peut arriver. Pour la France, il y a le fort attachement des Français à 1789 et ses suites: c'est moins vrai aujourd'hui qu'il y a 20 ans. D'autre part, hormis le fait que la part "positive" de la Révolution selon l'opinion (qui n'a pas forcément raison au demeurant) est antérieure à l'établissement même de la République en 1792, une monarchie nouvelle n'aurait pas à rentrer en conflit avec l'Histoire, fût-elle désagréable pour les rois et les royalistes, mais à l'assumer (ce qui ne signifie pas pour autant s'y "rallier"..) et à la dépasser. Le regret n'est pas une politique et la monarchie nouvelle, qui sera évidemment attendue sur ce point, devra veiller à ne pas être une nostalgie romantique. La monarchie devra être habile et faire ses preuves dans un délai fort court, mais l'impulsion d'une vaste décentralisation et d'une politique régalienne audacieuse peut lui permettre de s'ancrer dans le pays, comme cela s'est fait en Espagne en quelques années. Le point d'inconnu c'est évidemment l'"événement" fondateur de cette nouvelle monarchie. Encore faut-il aujourd'hui, en attendant ce moment, "dédramatiser" la monarchie, la rendre plus "lisible" aux Français en faisant tomber les préjugés. J'essaie, pour ma part, de le faire autour de moi et par mes écrits...
Quant au roi, qui serait-il? Un prince de la famille d'Orléans, le comte de Paris aujourdhui, le prince Jean, son fils, demain, qui, discrètement, sillonnent la France et le monde pour écouter et proposer: ils sont formés à la politique depuis leur plus jeune âge et ils la considèrent comme un métier et un devoir. Ont-ils une chance? Ce n'est pas impossible...
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 20 juin 2005 à 09:24
mouais... j'en doute.
Même si le taux d'absentention fait parfois dire le contraire, le simple fait de retirer aux francais le droit de vote serait impossible a digérer.
Et puis le problème, c'est aussi d'un point de vue diplomatique. Un retour a la monarchie ferai sans aucun doute geler la plupart de nos relations. La plupart des traités se basant pour "la lutte pour la démocratie et les libertés" (dont celle de vote) cela semble compromis.
Je pense que le seul moyen de voir un monarchie, ou un puvoir fort faire son retour est une crise majeur, de niveau mondial. Seul un immense choc peu provoquer ce changement de conscience et de perception du royalisme.
Et puis le comte de Paris a beau être formé pour la politique, il n'en reste pas moins un illustre inconnu aux yeux du prolo de base.
Clément.
Rédigé par : | 20 juin 2005 à 23:32
Mais les royalistes (et JP Chauvin) ne sont pas contre le vote, ils sont pour remplacer le Président de la République par le Roi, et (comme de Gaulle) contre le Régime des Partis. On votait beaucoup dans l'Ancien Régime (Paroisses, Villes, corporations...).
Rédigé par : CJB | 21 juin 2005 à 01:28
Ils sont formés a la politique dès leur plus jeune âge, soit; mais jamais ils n'en font l'epreuve : le compte de Paris est-il élu? A - t il tâté a la politique de terrain, dans le cabinet d'un ministre ou d'un président? Ce n'est pas parce qu'il doit aller sur le trône qu'il ferait un bon chef de cabinet... :D OK j'arrete les calembours (bons ^^)
Rédigé par : Zoroastre, pour changer | 22 juin 2005 à 19:31