La polémique sur les propos du Pape à l’égard de l’islam n’est pas un malentendu ou une simple controverse, c’est une véritable instrumentalisation du religieux par des politiques soucieux de redorer leur blason aux yeux de leurs populations musulmanes. C’est d’ailleurs ce que faisait remarquer le recteur d’une mosquée marseillaise ce samedi matin à la radio
Ce dernier signalait de plus que le Pape tenait son rôle de chef de la Chrétienté qui n’est pas l’Islam et qui, donc, n’a pas à se conformer aux croyances de celui-ci : langage de bon sens que n’ont pas tenu de nombreuses autorités politiques d’Etats musulmans (ou se proclamant tels).
Je dois avouer que je suis agacé d’entendre certains dictateurs ou démagogues s’emporter contre les paroles du Pape qui n’étaient que la citation d’un texte d’un empereur byzantin du XIVe siècle et trouvaient leur place dans une réflexion plus générale sur les rapports entre violence et religion. Quand des personnalités de Turquie s’insurgent contre le Pape avec une telle virulence, sans doute faudrait-il rappeler que, officiellement laïque, ce pays n’accorde guère de libertés véritables aux autres religions que la religion dominante de cette nation, c’est-à-dire l’islam. Idem pour la Malaisie ou l’Iran, qui, pour leur compte, sont des nations à religion d’Etat. Alors que ces mêmes Etats sont parfois fort discrets sur les violations des droits humains envers les chrétiens d’Orient, considérés le plus souvent comme des citoyens de seconde classe. J’aurai aussi aimé entendre quelques protestations lorsqu’un instituteur pakistanais a été emprisonné parce qu’il était accusé de prosélytisme chrétien, « délit » puni par la loi dans ce pays musulman
Mais il y a plus grave et plus inquiétant: il me semble que cette affaire révèle comment certains veulent interdire tout débat sur l’islam, ou empêcher toute contradiction envers cette religion, comme si toute expression de pensée différente était sacrilège à son égard.
Je suis profondément attaché au débat, à la discussion, à la libre expression, et c’est aussi pourquoi je suis hostile à la légalisation du « délit d’islamophobie » que quelques députés et associations religieuses veulent introduire dans le Droit français. Je ne suis pas musulman mais je défends le droit des musulmans d’exprimer et de pratiquer leur religion. J’ai lu le Coran et de nombreux textes de théologiens islamiques (à ne pas confondre, comme je l’ai expliqué dans une note précédente, avec « islamistes »), y compris contemporains : j’y ai parfois trouvé des arguments fort intéressants, mais d’autres beaucoup moins exaltants pour la pensée, voire certains que je trouve fort choquants pour ma raison personnelle. Mais je rappelle qu’il n’y a débat que lorsqu’il y a liberté de ne pas être d’accord et de pouvoir le dire
Une fois de plus une réaction épidermique(après les caricatures), preuve de leur manque dusage de la raison, basta les arguments vive le pugilat. Les musulmans modéré ne seront crédible que lorsquils manifesteront en masse pour DENONCER les Attentats Meurtriers commis au non de leur religion.
miaou
Rédigé par : le Chat | 16 septembre 2006 à 20:02
Nous devons pouvoir conserver le droit de penser et de dire ce que l'on pense. Cela s'appelle la démocratie. Les islamiste nous montrent, par leur réaction, leur intrangisance.
Rédigé par : Jeannot | 16 septembre 2006 à 20:47
eh bien voila un pape (ex nazi) qui traite les musulmans de sanguinaires (je resume a peine) et bien sur les musulmans n'on pas le droit de se sentir choqués . sous peine de se faire traiter de je ne sais quoi .....on va encore nous sortir la liberté d'expression (qui d'ailleurs ne marche que dans un sens ) ....la democratie...ce pape est dangeureux ..il ne peut pas ne pas savoir qu'il met le feu aux poudres ..
Rédigé par : | 16 septembre 2006 à 23:38
oups ..c'etait signé loubill
Rédigé par : | 16 septembre 2006 à 23:38
Je pense qu'il faut savoir "raison garder" et éviter les amalgames et les caricatures, souvent véhiculés par les médias ou instrumentalisés par ceux qui souhaitent éviter les débats de fond. Par exemple, évoquer le pape comme un "ex nazi" du fait d'un passé subi et non choisi, me semble peu honnête... D'autre part, je renvoie au texte du discours du Pape à Ratisbonne (je l'ai relu hier, du moins les extraits présentés dans"Le Monde" et "Le Figaro"), et les lecteurs pourront se rendre compte qu'il évoque un débat théologique sur la religion et la violence dans lequel il cite un texte de la "septième controverse" de 1391 qui, de son temps, avait amené une réponse théologique musulmane et non les imprécations...
Dernier point: je suis plongé depuis ce matin dans la vie de Mahomet, et je dois constater que sa "pratique" n'est pas particulièrement paisible et qu'il a des mots très violents à l'égard de ses ennemis et de leur famille. Je constate que ce n'est pas la même pratique ni le même discours que, par exemple, Jésus Christ. Le dire n'est pas condamner l'islam ni Mahomet mais seulement l'évoquer en termes d'Histoire.
Tout cela pour dire qu'il faut éviter de s'indigner ou de condamner avant que de discuter: je suis ouvert à la discussion, me semble-t-il, ce qui ne m'empêche pas de défendre mon point de vue avec fermeté, en particulier dans le domaine politique mais aussi sur l'Histoire et son interprétation...
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 17 septembre 2006 à 11:31
Désolé de vous contredire:
1° L'Islam n'est pas une religion mais une idéologie
2° Il s'agit d'une idéologie totalitaire
3° Elle est incompatible avec notre culture occidentale.
Benoit XVI a eu raison et les réactions dans le monde musulman montrent bien que l'Islam nest pas "soluble" dans la civilisation occidentale.
Rédigé par : Lepante | 17 septembre 2006 à 21:18
Cher Jean-Philippe,
Tout à fait d'accord avec Lépante. Ma critique est la suivante : vous ne vous mouillez pas, et vous ne justifiez absolument pas dires relatifs au Coran par des versets coraniques. Vous sortez des généralités. Point barre ! et c'est bien dommage, car n'importe qui peut vous opposer avec la meilleure des mauvaises fois que vous n'avez pas raison. Ce n'est qu'un soutien en demi-teinte au Pape.
Rédigé par : Domy | 19 septembre 2006 à 12:25
ah ! vous en avez parlez en cours ! mdr
Rédigé par : élève de hoche | 19 septembre 2006 à 17:17
Pour moi c'était plus une causerie dans un amphi de l'université de Ratisbonne, qu'une déclaration urbi et orbi depuis le perron du Vatican.
La manipulation évidente des propos montre une fois encore la mauvaise foi des hiérarques musulmans qui sautent sur tous les prétextes pour actionner leurs ouailles, et à travers eux exister, peser sur le destin de leurs nations.
En écho à ce happening, on peut "admirer" le belle guerre de religion irakienne au coeur même de la Oumma : l'islam de paix ??? les acteurs sont les plus féroces qu'on ait vu depuis longtemps bien qu'ils se recommandent chacun d'un parrainage islamique !
Au final je préfère le saint père dans un rôle de théologien que dans celui d'un diplomate agité. Pour ce que ça a rapporté à l'Eglise !
Rédigé par : Catoneo | 21 septembre 2006 à 10:00