L’histoire est cruelle, et elle peut être sanglante, voire sanguinaire : la récente cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris (et non de France) nous l’a rappelé, en particulier à travers le tableau de la tête tranchée et sanguinolente de la reine Marie-Antoinette des fenêtres de la Conciergerie, qui fut sa dernière demeure de femme vivante. Doit-on, du coup, s’offusquer de cette représentation morbide, peu appropriée à l’esprit des Jeux Olympiques qui se veut pacifique et convivial ? Oui, si l’on considère que cette cérémonie rituelle n’a pas pour vocation de choquer mais de rassembler, au-delà des idées politiques ou des positions historiques ; non, si l’on revendique une histoire clivante et exclusive de la République, sans doute. C’est visiblement cette deuxième optique que les organisateurs ont choisie, voulant vanter une République disruptive et « audacieuse » : savaient-ils que, par ce choix, ils engageaient la République elle-même, en la rattachant à ce baptême de sang que fut la Révolution française, particulièrement à partir de sa phase républicaine des années 1792-1799 ? M. Mélenchon, que l’on peut difficilement accuser de sympathies contre-révolutionnaires, en a pourtant été gêné, saisissant sans doute que l’image, en fin de compte, pouvait être dévastatrice pour la République elle-même, y compris à l’étranger…
Ces gens qui il y a encore peu n'avaient pas de mots assez durs pour condamner les decapitations de Daesh sont ceux-là même qui aujourd'hui applaudissent et se gaussent devant ce sacrilège qu'est la mise en scène de Marie-antoinette décapitée et se mettant à chanter des paroles que tout être humain tnormalement constitué eût voulu ne plus entendre...
Rédigé par : Gilles renard | 29 juillet 2024 à 15:38
Je suis d'accord avec vous Monsieur Chauvin. Votre voix est rare et est pourtant importante dans notre société.
Un élève de 1ère 10.
Rédigé par : Monsieur 1ère10 | 10 octobre 2024 à 14:49