Je suis retourné ce matin à la Chapelle Royale de Dreux où sont enterrés le roi Louis-Philippe, dernier souverain français ayant régné, et les princes d'Orléans, dont le comte de Paris, décédé en 1999.
En parcourant la crypte où ils reposent, je pensais à cette mémoire royale inscrite dans la pierre et sculptée dans le marbre. Je pensais à ce qu'aurait pu être la politique d'un roi de France face à la poussée des "nationalitarismes" et à celle des totalitarismes dans les années 30, et je trouvais, au-delà même de mes convictions déjà anciennes, d'autres raisons encore d'être royaliste.
Me promenant ensuite dans les rues de Dreux, en contrebas de la Chapelle, je pensais à ce que pourrait être une politique royale aujourd'hui face aux grands défis écologiques et aux enjeux économiques et géopolitiques. En inscrivant à nouveau la durée et la continuité au sein du politique, la Monarchie serait mieux à même que notre "République des ambitieux" (doit-on donner des noms?...) de "prévoir et gouverner". La France sortirait de cette "présidentielle permanente" qui ruine la crédibilité de l'Etat et, au-delà de nos frontières, de la nation française. Bien sûr, tous les problèmes qui se posent à notre pays ne disparaîtraient pas comme par enchantement. Mais la "Monarchie active" aurait au moins cette qualité d'arracher la magistrature suprême de l'Etat aux appétits des "ambitieux" et de donner à la France, mieux qu'un homme, une famille dans laquelle elle pourrait se reconnaître. Une famille-monarque, qui connaisse les joies, mais aussi les problèmes, les déchirements parfois, que les familles (traditionnelles ou "recomposées") connaissent aujourd'hui. Cette "familiarisation" à la tête de l'Etat rendrait celui-ci sans doute plus humain et casserait l'image de "monstre froid et impersonnel" que la République jacobine a donnée à l'Etat au travers du buste de plâtre blanc d'une Marianne interchangeable.
Après Dreux, je te conseille de prendre 1 semaine de vacances en Afrique au Swaziland.
Mswati, le dernier monarque absolu du continent africain, aime les femme, les grosses cylindrées et le champagne et ces sujets meurent de faim ou du sida.
Heureusement que ces "sujets" ont un roi sinon ils pourraient aussi mourir de soif ;-)
Rédigé par : Helder | 20 août 2005 à 15:47
Vous pensez vraiment que les Espagnols, les Belges ou les Danois meurent de faim ?
Rédigé par : Lafarge | 20 août 2005 à 15:59
Vous pensez vraiment que les belges, les Espagnols, et les Danois ont un monarque absolu a leur tête?
Rédigé par : | 20 août 2005 à 18:15
C'était moi.
Rédigé par : Clément. | 20 août 2005 à 18:16
C'est exactement un des reproches que je fais à ce royalisme; d'être l'apange d'intellectuels petits bougeois...
Les belges, les espagnols et les Danois, comme les anglais, ne vivent pas dans une monarchie. Ils vivent dans des démocratie dont la figure symbolique est un roi. Nuance.
Je m'explique?
Prenons le cas de euh... La jungle. C'est une Leocratie, car le lion est le roi de la jungle.
Imaginez un coup d'etat dans la jungle. Les pandas prennent le pouvoir. La jungle devient une pandarchie, mais y'a toujours des Lions. Magnanimes, le Pandas gardent le lion comme embleme, pour bien montrer que sous leurs airs de gros nounours se cachent de redoutables Karatekas. Et bien avec ca on obtient l'Angleterre ^^
(Comparaison tordue? Jvois pas.)
Rédigé par : Hugo... | 20 août 2005 à 18:50
Attention aux comparaisons caricaturales: la Monarchie française n'a pas grand chose à voir avec des monarchies tribales ou avec les pétromonarchies du Golfe. Son histoire, sa nature même, permettent de la distinguer de formes politiques "monarchiques" archaïques qui subsistent en certains endroits de la planète.
Quant au Danemark, Espagne, Royaume-Uni, etc, ce sont bien des monarchies et non des républiques (dont la seule définition commune est celle d'Anatole france: "absence de Prince"...). Qu'elles se soient données une tournure démocratique n'enlève en rien le fait que la magistrature suprême de l'Etat, symbolique (mais c'est un aspect aussi du politique), ne doive rien à un processus démocratique de désignation.
Petite remarque annexe, puisque l'on parle de lions: le dessin animé des studios Disney "le roi lion" est une illustration intéressante de la théorie royale du Pouvoir, de sa légitimité et de la distinction de ce Pouvoir légitime d'avec l'usurpation. Ce dessin animé est, contrairement à ce que l'on pourrait croire, éminemment politique et mérite réflexion.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 20 août 2005 à 22:30
Aussi éminement politique qu'Alice au pays des merveilles est une illustration de la Phénoménologie. Je me méfie un peu de la trop grande valeur qu'on attribue a des recits ou dessins animés somme toute lambda (cf le petit Prince...)
Attention Monsieur : vous parlez de la monarchie Francaise au présent... Faute d'etourderie ou espooir cristallisé? ;)
Justement, la royauté dans ces pays (Danemark and co) n'a rien d'une magistrature supreme; au sens grec, original tu terme, un magistrat est un homme désigné par l'Etat ou elu du peuple (ou du sort...) qui a une mission a accomplir. En considerant que la premiere condition est remplie pour le roi, qui est élu du sang, donc du sort, la seconde ne l'est pas. Le Roi en Angleterre n'a pas de mission; il est donc inexistant. Ce qui n'agit pas n'existe pas. Surtout en politique.
Rédigé par : Hugo... | 20 août 2005 à 23:44
Au fait , monsieur, le Roi Lion, vous avez pas fini d'en entendre parler XD
Rédigé par : Hugo... | 20 août 2005 à 23:46
Une symbolique, c'est bien beau, mais croire que ces monarques ont un quelconque role politique effectif, "supreme", alors la, laisser moi en douter.
Quand a l'étendu de la réflexion que vous portez a cinéma a idéologie politique, laissez moi éclater de mon rire le plus bruyant.
XD
Rédigé par : Clément. | 20 août 2005 à 23:46
Si je ne me trompe pas, ton idéal serait un despotisme éclairé. Pourquoi pas? Mais ton combat est perdu d'avance, j'en ai bien peur ;)
Rédigé par : Abricot | 21 août 2005 à 15:14
Un despotisme éclairé? Mon idéal? Mais d'ou il sort ca lui...
Bon, premiere regle du debat : quand on sort une connerie, on la rattrape par une explication vraie.
Secundo : je n'ai pas d'idéal, parce que je n'aime pas avoir tort. Et de pus, je suis apolitique, ce qui en découle que... Ce que tu dis es faux. Hop emballez c'est pesé, merci d'avoir joué.
Rédigé par : Hugo... | 21 août 2005 à 15:30
*ce dont il découle, pardon...
Rédigé par : Hugo... | 21 août 2005 à 15:30
Ce n'est pas à toi que je m'adressais Hugo..., c'est une remarque que je faisait à JP ;)
Si tu arrêtais de te prendre pour le centre du monde, tes idées sonneraient moins creuses!
Rédigé par : Abricot | 21 août 2005 à 19:45
Pour le centre du monde? Ciel. Le monde étant une idée, je ne vois pas comment elle aurait un centre. Mais passons.
Secundo: même si ce n'est pas à moi que tu t'adressais, ce n'est pas une raison pour ne donner aucune justification...
Rédigé par : Hugo... | 21 août 2005 à 19:52
J'ai parlé, semble-t-il, de la "Monarchie française au présent": il s'agit en fait d'évoquer la conception de la Monarchie telle qu'elle me semble utile pour notre temps et notre société.
Pour répondre à Abricot, la Monarchie n'est pas exactement un "despotisme éclairé" mais plutôt un régime où l'Etat joue son rôle d'arbitrage et d'impulsion des grandes politiques régaliennes, tout en redistribuant des pouvoirs concrets, par une vaste décentralisation, aux communautés locales et socioprofessionnelles et aux citoyens. Petite remarque: les royalistes ont été les premiers en France à évoquer et réclamer des votes locaux à l'initiative des communes, des régions ou des citoyens, et celà dès la fin du XIXe siècle.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 21 août 2005 à 23:04
Je releve un point; les pouvoirs données aux communes, aux regions et autres, seront-ils des pouvoirs décidés par le vote ou des pouvoirs décidés par votre royauté?
Rédigé par : Hugo... | 24 août 2005 à 19:54
Certains de ses pouvoirs seront évidemment exercés par le vote des citoyens, que cela soit la désignation des élus municipaux ou régionaux, par exemple, ou la réponse à un référendum local sur une question locale. On votait d'ailleurs beaucoup sous l'Ancienne France, comme l'ont remarqué de nombreux historiens.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 26 août 2005 à 16:56
On votait pour quoi sous l'ancienne France?
Certains de "ses" pouvoirs? Donc ces pouvoirs lui appartiendraient quand meme? Et lequels, d'ailleurs?
Rédigé par : Hugoz!! | 27 août 2005 à 23:40
Dans l'Ancienne France, on votait pour les pouvoirs locaux.
Les pouvoirs du Roi étaient les trois pouvoirs afin que tout aille dans le même sens...En effet, quand l'executif est en désacord avec le legislatif, plus rien ne marche....c'est comme une voiture avec deux volans et deux conducteurs ennemis...Dans le cas d'une monarchie, cela ne risque pas d'arriver, en revanche, en Democratie, c'est arrivé souvent.
Rédigé par : lux | 30 août 2005 à 22:28
Bah oui, et autant lui donner le pouvoir judicaire, comme ca s'il fait le con, personne ne pourra rien faire. Bonne idée.
He vous avez bien raison, un roi, a moins d'etre schizophrene, aura du mal a etre en désaccord avec ses propres décisions. Mais tout le monde sait que le débat, la dispute et la discussions ne sont pas des choses qui font avancer les choses.
Rédigé par : Hugoz!! | 31 août 2005 à 23:17