L'entreprise Hewlett-Packard a décidé de licencier une partie de son personnel en Europe et particulièrement en France (1.240 emplois concernés). Cela apparaît choquant au regard des bénéfices importants que cette société a fait ces derniers temps. Mais il semble que ce soit les actionnaires étatsuniens qui ont "poussé" à cette mesure de "dégraissage", dans l'espoir de s'assurer des profits pérennes.
La réaction gouvernementale, qui demande des comptes à la direction de l'entreprise et en appelle à la Commission européenne, est fort légitime mais, comme le soulignent de nombreux journalistes économiques, elle semble condamnée à se perdre dans le jeu, de moins en moins réglé et équitable, de la globalisation et du "laissez-faire,laissez-passer", ce jeu où l'Economique oublie le Social et se moque du Politique.
Il apparaît de plus en plus que l'Etat doit retrouver des moyens d'action, non pour bloquer les lois du Marché mais pour les ordonner à la Société et au Bien commun, et rappeler aux entreprises qu'elles ont aussi des devoirs envers ceux qui participent, par leur travail et leur intelligence, à la création de ses richesses. Ne favoriser que les actionnaires est une erreur sur le plan social et éthique, mais aussi, à plus ou moins long terme, sur le plan économique. L'Economie, comme le rappelait au XIXe siècle le Comte de Chambord (Henri V, de jure), doit être au service des hommes: oublier ce simple précepte, c'est oublier, tout simplement, les hommes...
La France n'a rien d'un Etat libéral; il est peu de pays ou l'etat a un pouvoir aussi fort que l'Etat français...
De plus, HP est une entreprise Américaine. Elle n'a aucun compte à rendre à la France, et il est parfaitement normal qu'une entreprise soit gérée par son comité d'actionnaires dirigeant; il est logique qu'elle les favorise, puisqu'ils sont tout-puissants.
J'abhorre la logique Libérale, tout comme j'abhorre la logique Capitaliste; j'abhorre de plus en plus, d'ailleurs, toutes les logiques de masses...
Mais je ne peux que défendre ce capitalisme, du moment que l'on entre dans un cadre politique; votre politique, qui mettrait l'économie au service des hommes, et non plus à son propre service me parait irréalisable et parfaitement dangereuse.
Comprenez bien que je suis parfaitement d'accord avec les idéaux que vous professez; mais comprenez bien que je suis extremement dubitatif quant à leur application réelle.
De plus ils ne sont pas un argument pour le royalisme; pourquoi de pas tenter de changer cela dans CE régime, si vous voulez le changer?
La logique des actionnaires est ce qui rythme l'économie et la puissance mondiale, de nos jours; l'action supposé d'un gouvernement est l'expression d'une volonté nationale de maintien du pays au plus haut niveau mondial, non? Donc cette logique que vous dénoncez doit être maintenue, même si vous la réprouvez d'un point de vue éthique, social, philosophique, personnel et viscéral...
Un post inutile, je l'accorde :D
Rédigé par : Hugo | 21 septembre 2005 à 20:28
L'économie, la politique, ... doit être au service de l'homme. C'est une évidence, il est bon de le redire. Malheureusement nombreux sont ceux qui se disent être au service des hommes, mais qui sont à leur service ou d'une idéologie. Etre au service de l'homme, n'est pas une utopie, c'est réaliste, ça marche et c'est en définitive vouloir ce qui est bon pour l'homme. Bien cordialement
Rédigé par : grégoire kueny | 21 septembre 2005 à 22:48
Un exemple d'une économie au service de chaque homme qui marche? Ca serait utile au débat... :D
Rédigé par : Hugo | 22 septembre 2005 à 08:11
Tu devrais t'interresser a l'intelligence economique
Rédigé par : jc144711111 | 22 septembre 2005 à 08:50
post interessant, inoubliable et marquant, merci, je suis ému au larmes... L'intelligence économique, oui, assurément, mais c'es tres vaste, et ca ne veut pas dire grand chose...
Rédigé par : Hugo | 22 septembre 2005 à 18:29
Bonsoir Monsieur,
J'ai découvert avec plaisir votre blog [d'ailleurs ej vous rappelle que blog et la contraction de web+log et qu'il faudrait donc mettre votre imagination à profit pour y trouver un substitut français!Je rejoins ce soir votre club fanatique.
En tant que telles, les délocalisations ne sont pas condamnables : il en est de nécessaires pour la croissance de la richesse et la modernisation de l'appareil de production, comme il en est d'inquiétantes quant à la capacité du pays à progresser. Tout est affaire d'analyse des conditions objectives du processus productif, secteur par secteur, filière par filière, voire segment par segment.
Partout où la production de masse, la maturité du produit et l'intensité du facteur travail constituent les caractéristiques essentielles, les délocalisations vers des zones à bas coût de main d'oeuvre sont non seulement inévitables, mais également souhaitables :
- souhaitables pour notre propre développement car, d'une part, si nous voulons vendre davantage, encore faut-il qu'émergent de nouveaux marches solvables, donc capables eux-mêmes de créer de la valeur, et, d'autre part, la transformation continuelle du tissu productif est le gage de notre capacité à innover ;
- souhaitables pour le déveolppement des Etats de ces zones, la production de richesses n'étant nullement réservée par principe aux seuls pays industrialisés.
Je signale juste au passage qu'une économie au service de chaque homme qui marche est de l'ordre de l'utopie par définition car le maleur des uns..., donc n'a pas sa place dnas un débat.Sur ce , Bon Soir
Rédigé par : Will Conquer | 22 septembre 2005 à 18:57
Mmmh je tiens a faire remarquer à Will Conquer (a hoche? Ne serait-il point en IereS8, d'ailleurs? Simple intuition ^^) que Notre cher monsieur Chauvin de critique pas les délocalisations... Il critique une politique en général; d'apres ce que j'en ai réussi à déduire, son post avait pour but d'exprimer sa son sentiment quant à la politique économique : il semble vouloir que l'Etat aie un contrôle plus absolu de l'économie d'entreprise sur son territoire; il prône un certain interventionnisme d'Etat, et un certain contrôle par celui-ci des structures économiques françaises... N'est-ce pas? Mais je trouve ca bien vague... Extrapolez, monsieur, extrapolez ;)
Sinon, pour repondre :
L'utopie a sa place dans un débat, tout simplement parce que l'utopie est une référence; le livre initial par More était l'oeuvre d'un politicien avisé et capable; son Utopia est l'expression d'un repère dont les valeurs innaplicables doivent surtout faire ouvrir les yeux sur leurs contraires, qui, eux, sont applicables est appliqués; l'utopie est une figure de style, pas une voie politique.
Secundo, les délocalisations peuvent contribuer au développement de certaines zones, bien d'accord; mais n'est-il pas paradoxal que le développement de ces zones les rendents inaptes à la délocalisation?... Donc leur développement est-il réellement souhaité et aidé?
Quant à leur contribution à notre développement, oui, elles y contribuent. Enfin, je dirais plutot qu'elle permettent un meilleur rendement... Mais nous ne sommes pas vraiment des un systeme ou les benefices des entreprises beneficient à l'Etat... Ensuite, il est à voir si ce "nous" dont tu parles est l'Etat ou l'entreprise française, donc l'unique prestige Français... Eclairage à apporter.
Tertio, l'action de Hewlett pacard n'est pas une délocalisation... C'est la fermeture d'une succursale française... A ne pas rapprocher avec les malaisiens qui fabriquent les jumpers....
Rédigé par : Hugo | 22 septembre 2005 à 19:41
Mes excuses, apres relecture attentive, c'est bien une délocalisation à l'étranger... Je pensais a autre chose ^^'
Rédigé par : Hugo | 22 septembre 2005 à 19:42
La question est de savoir si tout est permis en économie: cela ne me semble pas souhaitable. Il me semble qu'il est nécessaire de rappeler quelques principes de base sur le rôle de l'économie: celle-ci doit se garder d'oublier les hommes et elle ne doit pas devenir un "monstre froid" qui écraserait les plus faibles. Le rôle du Politique est d'empêcher que l'économie se "déshumanise". Je ne suis pas étatiste, loin de là, mais je pense que l'Etat doit jouer son rôle d'arbitre et de "garde-fou", même si cela doit aller, parfois, contre des Puissants et contre leurs intérêts. Certes, dans l'économie "globalisée", le jeu du libre-Marché semble triomphant. Cela n'empêche pas que la justice sociale doit être respectée car elle est nécessaire à l'équilibre des sociétés et aux rapports entre les hommes.
Quant aux délocalisations, elles sont, à plus ou moins long terme selon les cas, un véritable noeud coulant sur nos économies et, en même temps, elles ne profitent pas vraiment aux populations ouvrières des PVD (situations dignes des romans de Jack London et Emile Zola...). Certes, cela évoluera sans doute, mais à quelle échéance? Et le monde doit-il revivre, plus d'un siècle après les révolutions industrielles et en d'autres lieux que leurs berceaux, cette exploitation honteuse des hommes par quelques magnats (et par des mécanismes peu généreux) de la Finance? Personnellement, je ne le pense pas. S'il peut paraître utopique (j'évoquerai More et ses successeurs dans une autre note...) de faire totalement disparaître la misère, il me paraît charitable de la dénoncer autant que faire se peut, et d'agir, là où l'on peut le faire, contre les injustices les plus criantes.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 22 septembre 2005 à 20:23
pas le temps, répondrai demain.
Rédigé par : Clément. | 22 septembre 2005 à 21:22
Rah, monsieur, voyons, laissez London dans sa tombe ou il a été plutot pressé d'aller... Ne le faites pas misérabilistes larmoyant à l'image de Zola, je vous en prie...
Pour en revenir au débat principal: vous parlez d'un rôle de l'économie. Mais d'ou le tirez vous? Pourquoi l'économie aurait-elle un rôle particulier? Qui le lui confierait? L'économie est une entité à part entiere; et comme toute les entités, son unique rôle est de se nourrir elle-même et d'assurer son expansion. L'Etat eut assurer un certain controle sur cette entité, en profiter, mais qu'on ne parle pas de rôle la concernant...
Quant au concept de monstre froid, il est connu que l'argent est froid au toucher et dur à la dent... Du moment que les profits individuels sont transposés dans un monde de chiffres et de profits de plus vaste étendue, on ne peut que parler de froideur; l'humanité dans l'échange s'applique au troc ou à Marco Pollo... Pas à Wall Street. L'argent perd de sa consistance, et n'est plus qu'une question de chiffres : voici votre monstre froid, que toute la bonne volonté ne suffira pas à déglacer.
Quant à votre terme de "justice sociale", il est vague : parlez vous d'une justice respectant les lois de la société? Ou d'une humanisation de l'administration? Je tiens la seconde pour impossible, car une administration traite toujours une globalité, et l'humanisation depend de l'individualisation... Elle est impossible, sinon.
Rédigé par : Hugo | 22 septembre 2005 à 22:05
Je n'ai pas envie de rentrer dans votre débat "libéralisme versus interventionisme (socialiste)" qui est consternant.
Sur l'interventionisme, j'aimerais vous faire part d'un sentiment personnel, si ça ne vous gave pas trop (qui rejoint quelque part ce débat, vous allez voir). Mon sentiment c'est que je deviens de plus en plus contre "l'exception culturelle". Au départ j'étais pour son principe. Mais je fus et je demeure contre toutes ses productions. Rien de bon. Mais, finalement, comment s'étonner que le produit de l'interventionnisme soit une nauséabonde expression socialiste.
Avant, du temps où il n'y avait pas ces financement gouvernementaux, il y avait encore quelques bons films français.
Rédigé par : Gwendal | 23 septembre 2005 à 12:19
A propos de la Louisiane maintenant. Où certains se sont effrayés de voir des populations quasi-canibales dans notre belle ex-province française.
Il faut savoir que les USA ont actuellement une immigration africaine. Et que ces Africains s'intègrent de manière très efficace.
La société américaine est schizophréniquement antiraciste ce qui facilite les choses. Mais certaines populations comme celle de la Nouvelle-Orléans, sont des masses inertes CAR totalement assistées. Les Américains sont terrifiés par l'assistanat car ils ont leurs propres masses inertes. Autant inertes que peuvent l'être en France nos "intermi-tantes du spectacle", par exemple.
Rédigé par : Gwendal | 23 septembre 2005 à 12:28
Assez d'accord avec Will Conquer.
Quand vous relevez que "blog et la contraction de web+log et qu'il faudrait donc mettre l'imagination à profit pour y trouver un substitut français", je vous signale que nos Canadiens qui eux sont au "front", disent "blogue" et que ce n'est pas si mal.
Rédigé par : catoneo | 23 septembre 2005 à 13:04
Cher Hugo, je vous trouve assez pessimiste et fataliste: d'expérience, je sais que l'on peut parfois "bouger les lignes", et je reste persuadé que la justice sociale, qui est la possibilité d'organiser les rapports économiques et sociaux sans négliger les hommes et en garantissant une certaine protection aux plus faibles, doit être défendue: cela ne veut pas dire soutenir les "j'm'enfoutistes" (je suis hostile à l'assistanat), mais ordonner les activités économiques pour qu'elles profitent, de manière diverse et selon, évidemment, ses aptitudes et son travail, à ceux qui forment la société, c'est-à-dire les personnes.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 23 septembre 2005 à 13:53
A Gwendal : consternant? Pas autant que le tissu de propositions décousues que vous postâtes...
Rédigé par : Hugo | 23 septembre 2005 à 18:00
A m'sieur Chauvin :
Pas pessimiste, car le pessimisme est la rage de soutenir que tout est mal quand on est bien... Or je ne suis pas particulierement bien, et je ne vois pas de mal particulier à l'evolution libéraliste... Un changement qui m'indiffère, ou une évolution dont je m'exclus tout du miosn partiellement, ptetre, a la rigueur....
Vous parlez des plus faibles. Qui sont-ils, pour vous?
Rédigé par : Hugo | 23 septembre 2005 à 18:02
Je suis désolé mais je n'ai fait aucune proposition moi. Doit y avoir erreur. Je laisse les autres à leurs utopies. Je pense qu'il y a des raisons d'espérer. Mais alors vraiment pas en France. Donc je ne propose plus rien. A part de se convertir et de se reconvertir à l'Eglise catholique. Mais c'est pas purement politique pour Jipi, alors je veux pas trop le gonfler avec ça.
Mais bon ça va non ? C'est pas trop décousu ça ?
Rédigé par : Gwendal | 23 septembre 2005 à 23:50
Une proposition, c'est sujet verbe complément, dixit ma prof de sixieme....
Si, c'est décousu, et ca ne veut pas dire grand chose... Tu rales contre les utopies, et tu en batis DEUX plus grandes, plus ordinaires et plus communes encore : celle que la France est un pays désespérés, et celle qu'une bande de guignol qui chantent dans un latin cousu d'Hébreux en envoyant des susbstances cancérigenes sur une assistance fanatisée puissent faire quelque chose... Vive l'utopie, hein...
Rédigé par : Hugo | 24 septembre 2005 à 09:25
Ben les catholiques ont construit de belles choses. Les royalistes et les républicains ont ce point commun de n'avoir pas construit grand chose d'emballant. Si ce n'est des utopies. Je n'ai, par ailleurs, jamais râlé contre les utopies. On en a besoin. Mais on a besoin de concret aussi. On ne peut pas passer sa vie à seriner des référents vieux de 2 siècles, si pertinents soient-ils.
Rédigé par : Gwendal | 25 septembre 2005 à 23:33
Ouiiiiii j'aime Torquemada, ce grand constructeur (constricteur? ^^) qui a tant fait le bonheur de son peuple.... Ha, le massacre et l'arrestation des soeurs de port royal... Ah, la persecution des jansénistes... Le christiannisme s'est beaucoup amusé à se dechirer lui même lorsqu'il en avait assez de trucider les autres... Les croisades, et tout ca... Et puis il est beau de constater que ses serviteurs furent des modeles de vertu : n'est-ce pas un certain Leon X, pape, qui placa cinq de ses batards sur les trônes d'Italie? Sixte Quint, qui arrivé au pouvoir par la brigue et le meurtre, qui fit un enfant à sa niece? Ha, tant de belles choses :D A commencer par un obscurantisme qui s'est étalé sur plus de mille ans, ce qui est surement le plus grave... Vraiment, le Christianisme a fait de grande chose. Ceux qui pretendent que le christiannisme a uni ont tout faux... L'europe etait unie bien avant le christiannisme, sous les romains par exemple...
Quant aux republicains, ils ont construit pas mal de trucs emballants.... Athenes, Rome, pour commencer... La Republique elle même, aussi... Le monde dans lequel vous vivez actuellement... Et les references que vous sortez, ne vous en deplaise, sont elels vieilles de plus de deux siecles... Deux millenaires, presque; les grand peres de l'eglise, ca va de Saint Paul a Saint Augustin, non? He bien ca nous fait de -20/-30 a 400/500... Donc des references vieilles de presque deux millenaires, et qui n'ont pas meme le merite d'etre pertinente...
Rédigé par : Hugo | 26 septembre 2005 à 18:07
J'ai trouvé un mec plus étranger que moi sur ce site. Retourne dans ton pays Hugo !
Rédigé par : Gwendal | 03 octobre 2005 à 23:50
Ca tombe bien, de pays, je n'en ai pas... Je parle francais, ecris francais, et accessoirement vaisa l'école en france, mais je n'ai absolument aucun rattachement patriotique a la Terre qui m'a senti peser depuis quelques années déjà... Alors, retourner dans mon pays, ca n'a aucun sens.
Secundo, je te dirai tout simplement d'aller voir sous le pied d'Abraham Lincoln si j'y ai perdu mon bonnet.
Rédigé par : Hugo | 10 octobre 2005 à 18:05