Les opposants au CPE mobilisent, y compris dans les lycées : des tracts appelant à manifester mardi 7 mars étaient distribués ce lundi devant les grilles du lycée Hoche. En fait, il semble que cette contestation, qui n'est pas négligeable, soit de plus en plus instrumentalisée par les partis de gauche et l'UDF "sans avoir [eux-mêmes] présenté une mesure alternative crédible susceptible de faire reculer le chômage des jeunes", comme le souligne "Le Parisien" dans son édition de ce matin. Après tout, cela participe du jeu logique de la confrontation démocratique : la majorité gouverne, l'opposition s'oppose...
J'ai, ces derniers jours, beaucoup discuté du CPE avec des collègues et des personnes de tous les bords, mais, malgré mes efforts, j'avoue ne pas arriver à vraiment savoir si ce CPE est une bonne ou mauvaise chose, comme si les arguments des uns et des autres se neutralisaient mutuellement. Par contre, ce que je sais, c'est que le chômage des jeunes est un vrai problème, et il me semble que tout doit être essayé pour le faire reculer. J'ai bien dit "essayé", avec le risque d'échec que cela suppose aussi, même si le pire n'est pas toujours certain.
Il est vrai aussi que les "dérives" du CNE (comme les licenciements abusifs pour des motifs peu crédibles), qui viennent ces jours-ci devant les prudhommes, ne sont guère rassurantes sur la motivation de certains patrons, qui voient en ces "contrats" de simples chiffons de papier que l'on peut froisser à convenance. Or, dans la lutte contre le chômage (qui commence par la réponse aux offres d'emplois déjà existantes et la création de nouveaux emplois), il ne suffit pas toujours de "bonne volonté", il faut aussi de l'honnêteté, y compris du côté de ceux qui utilisent les facilités offertes pour leur entreprise.
Le vrai enjeu n'est pas un "nouveau" contrat ou sa mise en échec mais les propositions que les hommes politiques, les forces économiques ou syndicales, les associations ou les citoyens, peuvent faire, en s'appuyant sur les réalités et non sur une idéologie, qu'elle soit celle du "Tout-Marché" ou de "l'Etat-Providence". Vaste chantier, certes, mais il y a urgence : on demande bâtisseurs...
Tout se passe comme si villepin voulait réduire de manière conjoncturelle le chômage dans les statistiques d'ici 2007 mais qu'il est incapable d'avoir de meilleures idées pour promouvoir la création d'emploi à long terme, de la même manière qu'il a la fâcheuse tendance d'user de grand mots à la mode chiracquienne au lieu d'avoir des discours et des articles réalistes comme a à notre grand dam nicolas, qui parle souvent de la place de la france dans le monde qui est de plus en plus modeste, de sa propre sinergie qui se désagrège sous le poids d'une crise économique qu'il s'agit de redresser par des moyens calculables et tout à fait envisageables, au prix de sacrifices que merkel par exemple fait partager à l'allemagne (bien que son premier ministre (également responsable de l'emploi national)soit en mauvaise posture). Enfin bref. Pour moi qui ait vingt ans et pas envie de travailler comme un crevard dans des emplois de merde sous rémunérés je fais des études qui s'annoncent longues et laborieuses. Pour moi le cpe devrait pousser une grande partie des jeunes bacheliers à intégrer des études longues, et à quitter le pays puisqu'il est quasimment incapable d'assimiler tous ces nouveaux travailleurs formés, souvent trop formés. Mais les marchés mondiaux s'ouvrent toujours davantage, peut être faut-il + critiquer l'éternel chauvinisme et nationalisme gratuit que le cpe, et puiser dans la france ses ambitions humanistes et sa tendance inavouée à l'internationalisme. Et elle pourrait servir de modèle européen. J'espère avoir eu des propos à peu près intelligibles, et je vous souhaite une agréable soirée.
Rédigé par : Killarmy | 06 mars 2006 à 20:49
La loi du "tout marché" est la réalité du jeu dans lequel nous jouons. On ne peut en refuser les règles. Il faut arrêter de tricher, cela nous fait nous enfoncer. Si, au lieu de vouloir défendre quelques privilégiés cégétistes on avait assoupli plus tôt le carcan français sur les CREATEURS D'EMPLOI (entreprises), alors on aurait pu sauver bien des entreprises et notre niveau de vie.
Soyez courageux, décrétez l'autarcie messieurs les étatistes. Et établissez un partenariat économique bilatéral avec Monaco ! Mais arrêtez de vous foutre de la gueule de nos partenaires.
La réalité, c'est le tout-marché. On a tous signé pour ça. L'idéologie c'est la triche que vous pronez. On n'est pas en monarchie. On est dans le tout-marché. Ce n'est pas parce qu'on n'est pas capable d'avancer une alternative qu'on est obligé de faire chier le reste du monde. Moi je suis d'accord pour l'alternative. En attendant qu'on soit plus de 10 gugusses à être d'accord, il faut défendre le "tout marché" qui est aujourd'hui LA REALITE.
Rédigé par : Gwen | 06 mars 2006 à 20:49
Ce ne sont pas les bâtisseurs qui manquent. La bureaucratie et les partis qu'elle alimente, inventent de nouvelles contraintes aussitôt que le pouvoir en desserre quelques unes ailleurs. Ils "bâtissent" tous les jours. Exemple trivial :
Aucun logiciel de paie n'est utilisable dans une petite entreprise s'il n'est pas vendu avec sa mise à jour permanente, car les coefficients ou assiettes ou autres, changent presque tous les trimestres.
Ce ne sont pas des bâtisseurs mais des dynamiteurs dont la France a besoin. On ne peut plus avancer dans aucune direction. Que font aujourd'hui les syndicats de la fonction et des régies publiques dans la rue ? Ils ne sont pas concernés par les mesures discutées ! Ils se mobilisent contre le Parlement légitime : c'est vraiment très démocratique !
La France a la trouille du grand large, comme le capitaine du ferriboîte de Marseille à qui on demanderait de prendre la direction de la mer.
Aussi les meilleurs s'enfuient !
Rédigé par : catoneo | 07 mars 2006 à 09:12