La Semaine du microcrédit s'est ouverte hier, mais cette information, pourtant intéressante, s'est effacée devant l'actualité plus immédiate des mouvements de contestation. C'est d'autant plus dommage que le microcrédit peut être une solution parmi d'autres pour lutter contre le fléau du chômage : or, aucune solution, aussi discrète soit-elle, ne doit être négligée, car c'est l'ensemble de ces solutions, leur complémentarité, qui peuvent faire reculer durablement le chômage. Le microcrédit a ainsi permis la création de 37.000 emplois depuis 1989, et pourrait d'en créer encore beaucoup plus dans les années à venir, surtout s'il est soutenu par une politique d'Etat volontaire, par ce "néocolbertisme" dont il reste à définir et préciser les modalités d'application.
Dans "La Croix" du lundi 27 mars, Maria Nowak, présidente de l'Association pour le droit à l'initiative économique (Adie), présente les avantages du microcrédit qui s'adresse aux exclus du crédit bancaire (chômeurs et RMistes), et rappelle quelques vérités utiles : "L'essentiel, pour créer son emploi, c'est d'avoir une vraie volonté d'entreprendre, un projet mûri, un minimum de fonds propres et bien sûr un accès au capital, que nous essayons d'apporter à ceux qui sont exclus du crédit bancaire. (...)
Toute l'idée du microcrédit, c'est précisément de garder une cible sociale, tout en passant d'une économie du don à une économie de l'échange et de la responsabilité. (...)
Il faudrait réduire les charges sociales sur les petits revenus, simplifier des démarches administratives souvent incompréhensibles pour des personnes n'ayant pas un haut niveau d'éducation et mettre à disposition des locaux professionnels dans les quartiers sensibles".
Comme le signale le journaliste de "La Croix", "sur les 30.000 micro-entreprises créées par des chômeurs financés et accompagnés par l'Adie, 18 % se trouvent dans des quartiers réputés difficiles". Cela peut sans doute contribuer à développer des emplois nouveaux et à apporter un début de réponse à la "crise des banlieues" : "Dans les quartiers, il y a une population jeune, dynamique. Souvent, les gens qui y vivent mènent, pour survivre, de petites activités économiques informelles, au noir, qu'il s'agisse de travaux d'entretien ou de services de petite restauration. L'objectif, c'est de leur permettre de sortir de cette clandestinité économique (...). Beaucoup, en tout cas, peuvent devenir des travailleurs indépendants au sein de micro-entreprises qui leur permettent d'être autonomes par rapport au système de protection sociale et aussi, le cas échéant, de faire travailler leur conjoint. Ce qui est déjà formidable".
En tout cas, cette politique de microcrédit a l'avantage certain de sortir des solutions habituelles d'assistanat, solutions démobilisatrices et, en définitive, trop coûteuses sans être vraiment satisfaisantes. Promouvoir la responsabilité et le travail par le microcrédit, c'est aussi un bon moyen de valoriser ceux qui ont la volonté de "s'en sortir": il serait dommage de leur refuser cette possibilité, cette chance...
Salut
http://www.u-blog.net/lesyeuxsanspaupieres
ce blog traite du même sujet... si tu arrives à laisser un commentaire je te paye des prunes...
en gros l'auteur à peur du taux plus élevé de remoursement que la normale...
je te rejoins sur les dangers de l'assistanat, mais attention au microfinassement...
Rédigé par : Acrerune | 01 avril 2006 à 21:48
http://0330c0aed7007392f777c1e998144203-t.ljwhln.org 0330c0aed7007392f777c1e998144203 [url]http://0330c0aed7007392f777c1e998144203-b1.ljwhln.org[/url] [url=http://0330c0aed7007392f777c1e998144203-b2.ljwhln.org]0330c0aed7007392f777c1e998144203[/url] [u]http://0330c0aed7007392f777c1e998144203-b3.ljwhln.org[/u] 396401bc4cab47d94dad28f78d7dca67
Rédigé par : Bruno | 13 juillet 2007 à 08:49