Les étudiants d'Action française m'ont invité à prendre la parole à leur réunion publique parisienne du 25 février dernier qui avait pour thème "L'impasse démocratique". Après la critique des "hommes providentiels" (une vieille tradition "bonapartiste" française...) par Pierre Lafarge, la dénonciation des projets "euromondialistes" par l'essayiste et historien Pierre Hillard, la condamnation orwellienne de l'idéologie démocratique par Sébastien de Kerrero, j'avais pour mission, et en toute indépendance (n'appartenant à aucun groupe royaliste, mais parlant partout où on me demande de le faire, pour la promotion de la proposition monarchique), d'évoquer mon sujet de prédilection, la "Présidentielle permanente", et de démontrer (pas toujours simple de trouver les mots justes, même si les idées me semblent l'être...) tout l'intérêt d'une Monarchie royale qui ne doit rien à madame Royal, celle que je nomme désormais, avec un brin d'ironie, "la mal-nommée".
La campagne de publicité pour RTL qui utilise les portraits des "couples" de 2007 (Villepin-Sarkozy et Royal-Hollande) accompagnés du slogan "vivrensemble", m'a offert une introduction toute trouvée à mon petit discours... J'en ai profité pour dénoncer "la révolution sans risque", prônée par Ségolène Royal, que j'ai qualifiée successivement de "révolution Ségo, révolution urgo, révolution gogo" et de "non-révolution tranquillisante"... Bien sûr, on me reprochera la facilité de ces formules, mais le ton d'un "meeting" est toujours un peu polémique, sans être forcèment méchant... Cela n'empêche pas le sérieux dans les arguments, en particulier lorsqu'il s'agit de "proposer la Monarchie", seule possibilité institutionnelle acceptable pour sortir de la compétition électorale tout en garantissant l'exercice par les citoyens de leurs libertés civiques.
Après cette réunion, m'attardant au stand de livres de la librairie "Le pélican noir", j'y ai déniché un petit ouvrage fort intéressant, et que j'ai dévoré la nuit suivante, ouvrage imprimé en mars 1940 et qui regroupait de multiples articles du royaliste Pierre Gaxotte qu'il avait publié de 1931 à 1939 dans des journaux belges ou français, dont certains allaient, durant la guerre, mal tourner tandis que Gaxotte, lui, restera fidèle à son nationalisme intégralement français, ne cédant rien aux collaborationnistes parisiens.
Il est parfois étonnant, certains ajouteraient le terme "inquiétant", de constater que, si les acteurs et les dangers de cette époque-là ont disparu physiquement ou changé de visage, les situations, le plus souvent, restent sensiblement les mêmes. Au fur et à mesure que l'Histoire semble perdre de son crédit aux yeux de nos contemporains, sommes-nous ainsi condamnés à la revivre, comme si elle voulait nous punir collectivement d'en avoir oublié les leçons ?
" pouf pouf, et si le roi et la reine ne le veulent pas, ça ne sera pas toi". Et qui seront le roi et le reine? Est-ce qu'il nous reste au moins deux couronnes et deux capes à fleur de lys pour le jour du couronnement? Les détails aussi ont leur importance.
Rédigé par : Ambre | 01 mars 2006 à 17:27
Attends, c'est ton vrai nom? Alors toi par contre, tu es le bien-nommé.
Rédigé par : | 01 mars 2006 à 17:30
Pour ceux qui découvrent ce blog, je rappelle que c'est le comte de Paris et ses descendants qui seraient appelés à assumer la magistrature suprême de l'Etat en cas d'instauration royale. Et, effectivement, Ambre a raison de signaler que la Monarchie c'est au moins deux personnes, le roi et la reine, dont la place n'est pas si négligeable que cela, en particulier lors des périodes de régence: ainsi, les femmes ont été associées plus tôt aux affaires de l'Etat en monarchie qu'en République qui a attendu 1944 pour donner le droit de vote aux femmes...
Quant à mon nom, oui, c'est bien Jean-Philippe Chauvin, nom courant dans les régions de l'Ouest de la France (un Chauvin fut chancelier de Bretagne à la fin du Moyen-âge, quand la Bretagne n'était pas encore rattachée à la France). Rien à voir, cependant, avec le fameux Nicolas Chauvin, soldat républicain et grognard de l'empereur, qui a donné son nom à un adjectif dans lequel je ne me reconnais pas totalement... Petit détail: ce fameux Chauvin n'a, en fait, sans doute jamais existé, il est l'invention de quelques étudiants farceurs du XIXe siècle qui ont fait croire à son existence au professeur Arago, farouche républicain qui en a fait un modèle de "républicanisme" et a diffusé une histoire qu'il croyait vraie quand il s'agissait d'un canular...
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 01 mars 2006 à 18:15
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Rédigé par : wolf | 01 mars 2006 à 19:43