La crise actuelle est révélatrice de la faillite des institutions républicaines, incapables de concilier indépendance, décision et dialogue. Les blocages sont politiques autant que sociologiques.
Il est donc temps, plus aujourd'hui qu'hier encore, de poser le problème de l'Etat, de constater qu'il lui est demandé, dans notre société (et que nous le regrettions ou non, c'est un fait que nous ne pouvons méconnaître), d'associer efficacité, protection, "légereté" et disponibilité. La Monarchie est, sans doute, la mieux à même, de par sa nature, de remplir ce rôle : en plaçant la magistrature suprême de l'Etat au-delà de la seule légitimité électorale, en lui donnant assez d'indépendance pour pouvoir incarner l'Autorité, en l'externalisant des conflits d'intérêt et en libérant des espaces politiques, de gouvernement comme de dialogue, dans les différents "étages institutionnels" de notre pays (gouvernement; chambre des députés et sénat -rénové- des régions, des communes et des professions; conseils régionaux; municipalités; etc), elle permet de "fluidifier" les rapports sociaux et politiques, et évite certains blocages que nous voyons aujourd'hui en République, prisonnière des luttes pour le Pouvoir suprême (présidence de la République).
Dans cette période de crise, qui est autant une crise de la représentation que de l'autorité, il me semble que l'idée de la Monarchie, d'une "Nouvelle Monarchie", n'est pas incongrue, loin de là. Même si elle paraît lointaine et pas encore popularisée dans notre pays, faute de relais dans les grandes instances médiatiques et politiques, elle reste une alternative qu'il appartient aux royalistes, ou à ceux qui ne sont pas indifférents à l'idée politique d'une dynastie à la tête de l'Etat, de rendre plus crédible, donc plus proche.
Se sauver en carrosse ce n'est pas ce que j'appelle être ouvert au dialogue.
massacrer des dixaines de communeux ce n'est pas ce que j'appelle être ouvert au dialogue.
Rédigé par : Céphalo | 05 avril 2006 à 19:26
Pour ce qui est de la Commune, il me semble que le roi n'y était pour rien puisque... c'était la République en 1871...
Quant à l'affaire de Varennes, la mort de Mirabeau, conseiller secret du roi Louis XVI, n'y est pas pour rien: le roi, qui ne se sentait plus en sécurité à Paris, a voulu s'enfuir, non pour sortir du royaume, mais pour rejoindre des fidèles en Lorraine. C'était une erreur...
Cela étant, tout homme, roi ou non, est faillible, et la Monarchie reconnaît ce droit à l'erreur car elle reconnaît les hommes tels qu'ils sont.
D'autre part, cela n'enlève rien à la possibilité, contemporaine s'il y avait une monarchie, de "fluidifier" les rapports entre société et politiques, en redonnant à la magistrature suprême de l'Etat son nécessaire rôle d'arbitrage.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 05 avril 2006 à 19:40
Je ne suis pas d' accord, une République est totalement à même d' opérer les changements qui s' imposent, en témoignent les réformes, parfois impopulaires passées chez nos voisins. Seleument, un gouvernement, quelqu' en soit la forme ne peut, sans violence, gouverner contre le peuple au delà d' un certain point. Une démocratie n' a pas seleument les gouvernements qu' elle mérite, ces gouvernements font la politique qu' elle mérite.
La rigidité n' est pas qu' une donée économique, elle fait aussi partie de la mentalité Française.
Rédigé par : Pentagramme | 05 avril 2006 à 21:57
La République, en France, ne peut pas, particulièrement dans cette époque "bloquante", et parce qu'elle est prisonnière des "alternances" et des "luttes présidentielles" (la présidentielle permanente...), utiliser toutes les potentialités économiques du pays. La "rigidité" est plus un résultat du "jeunisme" (que j'évoque dans une autre note) que d'une tradition particulière française.
D'autre part, sans doute entrons-nous dans une sorte de "post-démocratie" dont il reste à définir (et à corriger ?) les formes et les contours.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 06 avril 2006 à 16:58
Ne serait-ce pas reculer pour mieux sauter? il y aurait certes moins d'alternance mais tout autant d'ambition, non?
Rédigé par : Acrerune | 06 avril 2006 à 21:34
Vas-tu soutenir le candidat royaliste à l'élection présidentielle ?
http://www.alliance-royale.com/article.php3?id_article=234
Rédigé par : Gwen | 06 avril 2006 à 23:30
La candidature d'un royaliste à la présidentielle peut faire connaître à un grand nombre de nos concitoyens l'existence d'une alternative monarchique, alors pourquoi pas, sachant que ce n'est qu'un moyen et non une fin.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 08 avril 2006 à 17:45
Oui mais l'Action Française va encore préférer soutenir les "Souverainistes", non ? Remarque, ils peuvent faire les deux, comme ça ça les ferait soutenir Adeline, le MPF, FN, PCF, Chevènement, MNR, Besancenot et Laguiller.
Bon ils vont être obligés de soutenir Royal aussi. Ca coule de source.
Pauvre Sarko !
Rédigé par : Gwen | 08 avril 2006 à 19:27