Balle-au-pied et sans-abri.

Puisqu’il est beaucoup question de balle-au-pied en ce moment, je signale qu’il y avait samedi dernier une rencontre à Paris entre des équipes constituées de personnes sans-abri, à l’initiative du PSG et d’associations charitables comme le Secours catholique : que ce sport puisse, durant quelques heures, donner du plaisir et de la fierté à des gens que, d’habitude, notre société ignore ou méprise, me semble tout à fait honorable et méritait donc d’être évoqué. Bien sûr, l’aide aux personnes en difficulté ne peut se limiter à quelques rencontres de balle-au-pied, mais il ne faudrait pas non plus commettre l’erreur inverse de ne penser cette politique d’aide qu’à travers l’attribution de subventions, ce qui cantonnerait ses bénéficiaires à n’être que de simples assistés et ne réglerait pas vraiment le problème de leur reconnaissance dans notre société. Il me semble que, à l’heure des gros salaires versés aux joueurs, cela rappelle aussi, et justement, que le sport n’est pas qu’une affaire de gros sous mais peut avoir des vertus sociales qu’il serait dommage de négliger.