Un lecteur de ce blog m’a posé il y a une dizaine de jours quelques questions sur ce que seraient les institutions françaises sous la Monarchie : « Pourriez-vous m’expliquer, si votre parti royaliste accède au pouvoir, s’il mettrait en place une monarchie constitutionnelle avec des chambres telles que l’assemblée nationale ou sénat comme en Angleterre ou un pouvoir plus fort où le Roi dirigerait et commanderait son pays ? La séparation des trois pouvoirs serait-elle respectée ? Le Roi en posséderait-il plusieurs ? Lesquels ? Par qui serait-il épaulé, ministres ou simples conseillers ? »
La question de l’Instauration royale est l’une des plus importantes qui soient pour « réussir la Monarchie ». Tout d’abord, je ne pense pas qu’elle soit le fait d’un « parti royaliste » quel qu’il soit, mais plutôt des partis ou des politiques qui, dans leur grande diversité et par delà leurs idées respectives, « penseront à » et « pencheront vers » la Monarchie en un moment donné, sans doute pour sortir d’une crise institutionnelle ou, plus grave, d’une crise nationale. Il n’y a pas de scénario unique possible mais bien plusieurs, et il s’agira pour les royalistes comme pour les Princes (je parle ici des membres de la Famille de France qui sont en position de prétendance) de savoir saisir les opportunités et d’assumer leurs devoirs politiques.
Pour ce qui est de la Monarchie elle-même et de ses institutions, je suis favorable à une Constitution ou une Charte (le terme n’est pas le plus important) qui donne au Roi la fonction d’arbitre suprême au-dessus des intérêts privés et partisans (possibilité de dissoudre l’Assemblée nationale en cas de crise gouvernementale et de convoquer de nouvelles élections législatives ; nomination du Premier ministre choisi parmi les membres de la Majorité parlementaire ; etc.) et la représentation de la France à l’étranger. Il aura aussi pour rôle d’indiquer les grandes directions politiques au-delà des législatures, c’est-à-dire d’assurer la permanence et la continuité, nécessaires dans de nombreux domaines comme l’écologie ou la diplomatie. D’autre part, il sera bien sûr entouré de conseillers, certains le suivant depuis son plus jeune âge (l’éducation politique du Roi commence avant même sa prise de fonction : cf ce qui se passe aujourd’hui en Espagne, par exemple), d’autres étant choisis par lui-même, sans oublier ceux qui seront introduits près de lui par les évolutions et les alternances gouvernementales (qui ne cesseront évidemment pas en Monarchie), puisqu’elles sont le jeu normal des institutions parlementaires. Quant au Gouvernement, le Roi le laissera faire son travail, chacun s’accordant avec l’autre et dans le respect du « domaine réservé » du Roi que j’évoquais plus haut. De plus, il n’est pas impossible de concevoir, à côté du Gouvernement issu des élections parlementaires, des Conseils chargés de mettre en place et de suivre de Grandes politiques en des domaines bien précis (par exemple, Conseil de la politique environnementale ; Conseil de la Ville et des périphéries ; Conseil de l’Aménagement du territoire
).
Il me semble intéressant de conserver deux Chambres, l’Assemblée nationale et le Sénat, et de leur redonner une légitimité plus forte face à l’actuel Parlement européen, par exemple en choisissant les députés européens parmi des membres des deux Chambres françaises ou, plutôt, parmi leurs suppléants : cela permettrait d’ailleurs une proximité plus grande entre les députés européens, aujourd’hui totalement méconnus en France, et les citoyens.
D’autre part, si l’Assemblée nationale ne connaîtrait guère de changements avec ce qui existe déjà, le Sénat serait profondément modifié, dans sa nature même, et serait plutôt une chambre des régions et des professions, désignée, pour partie par les maires, conseillers régionaux et municipaux, mais aussi par les chambres d’agriculture, les Ordres professionnels, les chambres syndicales, etc. Cela referait du Sénat une véritable représentation des diversités du « pays réel ».
De plus, dans les provinces, les pouvoirs des Régions seraient accrus tandis que les Conseils généraux disparaîtraient en se fondant dans les Conseils régionaux, ce qui aurait l’avantage d’éviter une accumulation des institutions qui rend souvent celles-ci illisibles et inefficaces.
Voici quelques propositions sur l’organisation de la Monarchie future : néanmoins, il ne s’agit que de propositions, et non pas d’un « prêt-à-porter » politique qui empêcherait toute discussion ou toute réflexion sur les institutions de notre pays. Je suis d’ailleurs bien conscient que de nombreux royalistes ont et auront des positions différentes des miennes : comme il n’y a pas unité de vue des républicains sur les institutions (la présidentielle le prouve aisément
), il y a aussi une grande diversité chez les monarchistes qui ne se retrouvent vraiment que sur la « nécessité politique » de la Monarchie dite « héréditaire ».
En fait, quelles que soient les institutions parlementaires de notre pays qui seront mises en place ou confirmées, le plus fondamental est la maîtrise du temps que permet la transmission héréditaire de la magistrature suprême de l’Etat et son indépendance, de par « la naissance qui ne s’achète pas » et qui, donc, donne au Roi une grande liberté de position et de parole par rapport aux forces politiques ou économiques. Cela est d’autant plus important à l’heure où les puissances financières et économiques cherchent à désarmer totalement le Politique en arguant de la globalisation, de « leur » mondialisation
D’autre part, la vaste décentralisation (jusqu’à la « fédéralisation » de la France ?) qu’autorise l’Etat monarchique, trait d’union dynamique entre les régions et symbole fort de l’unité nationale, est un moyen de rapprocher les citoyens des élus tout en évitant, par l’arbitrage royal, la « féodalisation » du paysage politique.
Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de blocages ou de conflits dans notre pays par la seule présence de la Monarchie, car ceux-ci sont aussi dans la nature des rapports humains, au-delà même des institutions : je ne suis pas un utopiste et je rappelle que la Monarchie n’est pas un « régime-miracle » qui résoudrait tous les problèmes de la terre d’un coup de « sceptre magique »
Mais elle est le régime qui, par sa nature même (je pense ici à sa nature politique et historique propre telle qu’elle s’est manifestée en France), « rend possible ce qui est nécessaire ».
Impressionnante pensée...en la résumant il faudrait s'impreigner d'une doctrine qui vise à se munir d'un nouveau Louis 14, mépriser une révolution causé après tout par l'egocentrisme d'une seul et même personne (d'ailleurs de plusieurs si l'on prend en compte les différents roi même s'ils avaient le même intérêt...eux mêmes)qui a laissé son peuple dans la misère la plus rude et qui en plus essayait d'empêcher sa révolte en faisant appelle à des soldats autrichiens...(révolte honorable et nécessaire non?ça me rappelle le mouvement anti-CPE; il se passait en quelques sorte la même chose...on voulait empêcher toute nuisance au pouvoir et à ses décisions pourtant désapprouvées par une très grande majorité du PEUPLE...c'est pathétique)
De plus, il faudrait quon ajoute à cela la "nécessité"de la monarchie héréditaire (d'accord mais alors sil se révèle être un con?), l'arbitrage suprême sur les représentants du peuple (n'y a-t-il pas un problème ici? à quoi servent alors les représentants du peuple exepter attendre attentivement que les décisions prisent conviennent au roi! ça n'a aucun sens)
"le régime monarchique nécessaire"alors la monarchie serait nécessaire??nécessaire en quoi?les rois des autres nations européennes sont d'ailleurs tous là pour faire joli(ils représentent la traditions et valeurs le pays et les valeurs....peut être est-ce cela que vous recherchez?une représentation humaine des traditions françaises perdu depuis des siècles?est-ce vraiment la priorité et d'ailleurs pouvons-nous les récuperées?peut être qu'elles sont perdues: les dialectes regionaux ont pour la plupart disparuts et la France est beaucoup trop marqué par la mondialisation pour effectuer un tel pas en arrière vers les traditions...pour ce qui est des valeurs elle se sont toujours d'actualité avec les fêtes nationales notre devise....),"le régime monarchique rend possible ce qui nécessaire"peut être faudrait-il passer à autre chose qu'à des querelles datants de la fin du 19eme siècle...même Adolphe Thiers à adopté la république n'était-ce pourtant pas une nécessité?
La vérité serait peut être qu'il y a des gens qui souhaiteraient un personne ne servant pas à grand chose au pouvoir (monarchie constitutionelle qu'on pourrait résumer à une simple action nationaliste) ou alors une sorte de dictateur Nord-coréen (hé oui!Kim jong il à succèdé à son père peut être pourrait-on assimler ça à une monarchie absolue..)
Peut être faudrait-il s'occuper de vrais problèmes...et non pas de choses sans interêts pour quiconque car ceci après tout ne changerait rien à la situation économique actuelle de la France influencé par l'économie mondiale!!Serait-ce en instaurant une monarchie que tout ces problèmes réels et concrets seraient reglé ? au contraire peut être même que cela crérait un nombre de protestations importantes et donc une fracture sociale...cela troublerait l'ordre....
La lutte aujourd'hui se situe peu être au delà de ces préoccupations mineurs...une lutte necessaire serait en fait par exemple une lutte contre la mondialisation ou le liberalisme(de toute façon cette mondialisation est liberale...)voilà peut être à quoi pourrait servir de tels orateurs..ils rendraient sûrement rservice au peuple et ainsi participeraient à la vie en société.
Rédigé par : Kim | 21 février 2007 à 03:15
c cool les royalistes
essayez d'être moins blabla que les autres svp
réinstituez les duels svp !
Rédigé par : favret | 22 février 2007 à 18:43