Les débats présidentiels se font de plus en plus virulents à une cinquantaine de jours du premier tour, et les arguments échangés ne sont pas toujours de très bonne qualité, le jeu des images et les coups bas ayant remplacé les idées et les propositions constructives dans de trop nombreux cas : mais, en ces temps de « démocratie émotionnelle », c’est de bonne guerre, et cela ne doit pas empêcher de regarder avec soin les programmes et les discours prononcés par les candidats sur les thèmes les plus divers, même s’il est un tri à faire pour ne pas se laisser déborder par l’abondance des propos et des promesses
Le quotidien « La Croix » a la bonne idée de consacrer une série d’articles, paraissant le mardi, sur le thème « Ce qui doit changer », et présentant, en deux pages sur les huit que compte le dossier chaque semaine, les propositions des principaux candidats et l’analyse que les journalistes du quotidien en font. Cela a le mérite d’être clair et instructif et, surtout, de tendre à l’objectivité, ce qui évite des malentendus et des polémiques vaines.
Je dois avouer que l’esprit de cette démarche fait honneur à ce journal et il n’est pas inutile de citer ce que l’éditorialiste en dit, qui mériterait d’être médité par tous ceux qui veulent faire de cette campagne présidentielle un « temps d’échanges et de controverses » qui ne se confonde pas avec cette espèce de « guerre civile froide » que sont, d’ordinaire, les joutes électorales : « C’est l’attention aux enjeux, à la diversité des candidatures et des expressions au premier tour qui nous guide tous les jours. Le refus de la médiatisation des petites phrases et des chausse-trappes qui tissent parfois la trame de la campagne nous aide à choisir entre l’important et l’accessoire.
Cette distance assumée devant le jeu politicien ne doit pas être mal interprétée. Il n’y a pas de méfiance à l’égard de la politique. Il s’agit d’une marque de respect et l’expression d’une exigence. Respect pour ce qui se joue dans cette campagne et pour les personnes qui s’y engagent. Exigence, afin qu’elle puisse être digne de ses enjeux ».
Si cette démarche me semble honorable, cela veut-il dire que l’on doit tout accepter ou que l’on ne doit pas, de temps en temps, élever la voix, s’opposer fermement à telle ou telle proposition, critiquer et combattre celui ou celle qui dit une bêtise ? Bien sûr que non ! Mais il me semble important de connaître ce qui est dit, de part et d’autre, pour y répondre, y compris de vive façon mais toujours avec forte raison
D’autre part, si je ne regrette pas les actuels débats présidentiels, je regrette leur objet final, c’est-à-dire la conquête par un clan ou l’autre de la magistrature suprême de l’Etat qui, à mon sens, doit être préservée de cette lutte fratricide pour mieux jouer son rôle de trait d’union et d’arbitre entre les différentes composantes, humaines comme institutionnelles, de notre pays : c’est d’ailleurs là une des raisons, et non des moindres, de mon engagement pour l’instauration de la Monarchie héréditaire en France
En somme, sortir de la matrice républicaine pour redonner sens et liberté à la tête de l’Etat, et libertés et solidarités au sein des communautés humaines et des institutions représentatives du pays.
Je ne vois aucun grand débat dans cette campagne.La plupart des candidats font comme s'ils étaient candidat à une élection législative.On semble oublier qu'il s'agit de choisir le Chef de l'Etat -notez que personne n'emploie ces mots, il est vrai qu'employer le mot chef fait fâââschiste--et non pas le gouverneur d'une province encore que les trois candidats du Système ne nous proposent comme avenir de la France que de devenir une simple province européenne.C'est consternant!
Rédigé par : Lepante | 25 février 2007 à 18:55
Les campages des candidats principaux sont pilotées par des agences de communication qui connaissent leur métier.
Il faut tenir sur la durée. Aussi l'exaltation des pouvoirs régaliens est-elle sans doute programmée pour faire la queue de trajectoire.
Pour l'instant il faut soutenir les chiffres de sondages afin de déclencher le syndrome de Panurge.
Rédigé par : Catoneo | 26 février 2007 à 12:52
- Du temps des rois, nous étions des sujets. En régime électif, nous sommes des... objets.
Nous sommes une masse d'individus à convaincre.
Nos candidats sont, malgré eux probablement, des dompteurs.
Le régime de tous n'est pas parfait comme ne l'était pas le régime d'un seul ou le régime de quelques uns. Aucun régime n'est pur !
Rédigé par : JB | 27 février 2007 à 00:44