La période des vacances scolaires est toujours une période critique pour mes finances car, au lieu d’aller skier à Chamonix ou bronzer aux Seychelles, j’en profite pour courir les librairies, en particulier celles spécialisées dans les vieux bouquins. D’autre part, circonstance aggravante, se tient à Paris, porte de Champerret le traditionnel rendez-vous des « Vieux papiers », auquel participe mon ami Alexis, dont la librairie, « Le Pélican noir », a toujours quelques trésors pour l’historien et collectionneur que je suis. Sans oublier les enchères que je suis sur différents sites de ventes sur la Toile
Ainsi, ces derniers jours, j’ai acheté de nombreux livres, revues ou journaux, dont la publication couvre une période qui va de 1852 à nos jours mais qui traitent parfois de sujets bien plus anciens, bien sûr, et souvent avec un rapport avec l’histoire de la Monarchie française ou du royalisme des XIXe et XXe siècles : ainsi « La Mode », revue politique, religieuse et littéraire comme l’indique son sous-titre, qui défendait les idées monarchistes légitimistes dans les années 1850 et dont j’ai acquis deux tomes, ceux de l’année 1852 ; les « Mémoires (1848-1852)» du comte de Falloux, député royaliste de l’Anjou et auteur d’une célèbre loi sur l’enseignement, cette même loi défendue par les syndicats enseignants en 1994 contre l’avis d’un certain
François Bayrou ; « Le comte de Paris », par le marquis de Flers, ouvrage paru en 1888, et qui conte l’histoire de ce prince de la famille d’Orléans qui fut la première victime de la loi d’exil de 1886 ; « Journal secret, 1886-1889 » du marquis de Breteuil, un proche de ce même comte de Paris dont les notes viennent d’être republiées par « Mercure de France » et qui a eu droit à un bel article de Sébastien Lapaque (encore un ancien du lycée Hoche !) dans « Le Figaro littéraire » du jeudi 22 février dernier ; etc. En somme, de la lecture pour de nombreuses heures
Bien sûr, il s’agit pour moi de mieux appréhender l’histoire des royalistes en France durant les deux siècles passés mais, au-delà du travail historique lui-même, il y a la volonté d’en tirer des leçons pour aujourd’hui et demain : une démarche qui me préserve de la tentation classique de la nostalgie, du « C’était mieux avant » stérile et fataliste, mais qui me garde aussi de certaines erreurs dont la naïveté ou la colère mal orientée ne sont pas les moindres
Faire de la politique, pour un royaliste, n’est pas vraiment simple car les objections ou les oppositions à la Monarchie sont, justement, d’ordre d’abord historiques et, à paraître trop empressé d’y répondre, on peut s’y perdre dans une érudition, certes tout à fait intéressante, mais qui peut sembler nous rattacher à ce passé que l’on explique au lieu de cet avenir que l’on souhaite
D’autre part, la Monarchie étant lointaine, en aval comme en amont (même si nul ne sait le jour ni l’heure
), le royaliste apparaît comme un doux rêveur détaché des réalités politiques actuelles, ce que je m’efforce de ne pas être. A relire les notes des mois précédents, le lecteur pourra constater que je veille à ne pas m’enfermer dans une fiction théorique mais à agir, à intervenir sur le présent et à préparer, par le questionnement et la proposition, cet avenir que je souhaite à mon pays.
Cela étant, je n’ai pas réponse à tout et je suis conscient que mes écrits restent souvent fort confidentiels, mais aussi parfois insatisfaisants
Je ne suis heureusement pas le seul royaliste en France à réfléchir et à écrire, comme le prouvent les sites tels, par exemple, www.lesmanantsduroi.com ou http://royalartillerie.blogspot.com , sites que je vous engage vivement à visiter.
En attendant, j’ai un certain nombre de notes « en attente » et je ne suis pas sûr de rattraper mon retard de rédaction
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