Dans l’indifférence générale et une lâche discrétion, M. Sarkozy vient d’annoncer que la question de la construction d’un deuxième porte-avions français était remise à … 2012 ! Et cela, juste une semaine après l’annonce par le premier ministre britannique, M. Gordon Brown, de la construction de deux porte-avions pour la Royal Navy, et, donc, l’abandon du projet derrière lequel se réfugiait le gouvernement français depuis quelques années, celui d’un porte-avions commun franco-britannique…
De qui se moque-t-on ? Au moment même où les dangers s’accumulent dans le monde, où le sentiment d’insécurité géopolitique croît sur la planète, y compris aux portes mêmes de l’Europe, la République française se cache derrière des arguments budgétaires qui sont de simples alibis pour renoncer à une Défense nationale indépendante, ce qui annonce sans doute d’autres reniements à venir. Cette affaire du porte-avions est révélatrice, même si l’on peut penser bien sûr à d’autres équipements et à une autre stratégie militaire comme le signalait de façon tout à fait motivée Catoneo dans un commentaire récent sur ce blogue. Elle est révélatrice parce qu’elle prouve combien la question de la souveraineté militaire ne préoccupe guère nos élites, plus soucieuses de vanter les mérites de la mondialisation et d’un néo-nomadisme qui évite d’avoir à se poser la question du territoire et des racines, de ce qui permet aux hommes d’avoir un cadre historique et politique protecteur à l’heure des grandes bourrasques économiques et du transfert des richesses et des puissances du Nord vers le Sud…
Il faudra bien, pourtant, penser la Défense de la France avant que d’autres s’en chargent aux dépens de notre pays…
Je me demande où va l'argent des contribuables puisque l'armée, la police, la justice et l'éducation nationale, le budget recule.
Rédigé par : Partisan Blanc | 01 juin 2008 à 20:38