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07 août 2008

Commentaires

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broquet

je prépare un colloque sur la fête de La Fédération.
Cela t'intéresse-t-il ?
J. Broquet

J.-P. Chauvin

Tout à fait ! La fête de la Fédération du 14 juillet 1790 mérite bien un colloque, car elle reste largement méconnue (à part la date...).

grellety

Ce sont les derniers rois de France qui ont, avec constance et science, détruit la royauté, et donc son "à venir" français : par leur incompétence, imbécilité, absence de réelle compassion pour les conditions de vie des plus pauvres, et même "haute trahison" (Louis XVI et Marie-Antoinette entretenant une correspondance avec les monarques européens, prusses, autrichiens, pour qu'ils fassent entrer leurs troupes en France et tuent des citoyens français). Donc, toute gesticulation en faveur de telles lignées est stérile, mais vous pouvez vous y amuser, si cela vous occupe et vous plait, la démocratie française vous laisse cette liberté, alors que les libertés civiques sous la royauté...

J.-P. Chauvin

L'Histoire, dès qu'elle est étudiée avec un peu d'attention, dément cette idée (ce préjugé, en fait) de rois sans qualités ou sans vision politique, que cela soit pour Louis XV ou pour Louis XVI : deux livres de référence sur ce sujet, celui de Michel Antoine sur Louis XV (collection Pluriel) et celui de Jean-Christian Petitfils sur Louis XVI.
Le dernier roi cité est, de plus, connu pour ses tentatives d'améliorer la condition de ses sujets alors qu'une série de crises frumentaires frappent le royaume dans les années 1780 : distribution de vivres aux indigents, mais aussi développement, à l'initiative du roi, de la culture (jusque là ignorée en France) de la pomme de terre, etc. Sans oublier, sur le plan géopolitique, le soutien aux insurgents d'Amérique et la préservation, jusqu'à la Révolution, de la paix sur le continent européen avec les autres puissances, etc.
Quant aux accusations de "trahison", elles sont d'autant plus absurdes quand on connaît les traditions diplomatiques en cours en Europe à cette époque : à moins de vouloir l'isolement complet du pays, alors première puissance d'Europe (avant la Révolution), il n'y a rien de choquant ni d'anormal à entretenir des correspondances ou des contacts avec les pays étrangers, y compris en temps de conflit comme on peut le voir aujourd'hui entre la Russie et la Géorgie... Mais cette légende d'une trahison du roi n'a plus vraiment cours désormais dans les milieux universitaires, moins "républicains" sans doute aujourd'hui et plus historiens.
Quant au débat sur les libertés civiques, il n'est pas clos à l'heure où, justement, elles semblent de plus en plus remises en cause par le pouvoir actuel...

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