Le Revenu de solidarité active (RSA) vient d’être confirmé par le président de la République hier à Laval, et son financement annoncé : une taxe de 1,1 % sur les revenus du capital (assurance-vie, dividendes, revenus fonciers) doit permettre de trouver environ 1,5 milliard d’euros. Certains, à droite et dans les milieux patronaux, grognent, dénonçant une nouvelle taxe qui serait évidemment injuste… Ces récriminations m’agacent car elles sont toujours du même acabit et montrent, en fin de compte, un égoïsme mal placé en ces temps où tant de nos concitoyens peinent à boucler les fins de mois. Personnellement concerné par cette nouvelle taxe, elle ne me choque pas outre mesure et je trouve légitime que ce que je gagne sans travailler puisse participer à la remise au travail de personnes jusque là soumises à l’assistanat. Taxer le capital reste toujours préférable à taxer le travail, et sans doute beaucoup plus sain et plus éthique.
Mais il n’en reste pas moins que le meilleur moyen de pratiquer une politique sociale et de la financer, c’est encore de réduire les frais de l’Etat mais aussi de récupérer l’argent de ceux qui ne répondent pas exactement à leurs devoirs de contribuables français, ou de ceux qui, fortunés en millions d’euros, fraudent le fisc ou en contournent les fourches caudines par des biais pas toujours honorables même si, ironie de l’histoire, ils peuvent être dans la légalité… Je ne parle même pas des divers Tapie qui récupèrent des millions d’euros sur le dos des contribuables et qui mériteraient un tout autre traitement que celui, fort badin faute d’opposition musclée aux mœurs financières de l’époque, qui leur est réservé par des médias somme toute peu combatifs !
En tout cas, ce RSA, dont il faudra sans doute penser plus avant la pérennisation de financement, y compris en le modifiant, est un premier pas vers une reconquête par le travail des parties souffrantes de notre société : la justice sociale y trouve là une satisfaction, certes mesurée, mais qu’il n’est pas interdit de signaler.
Sarkozy ne pouvait-il pas prendre l'argent dans le paquet fiscal donné à ses amis? C'est toujours la classe moyenne qui paie pour les uns et les autres. Il arrivera un jour où elle sera obligé de prendre le RSA.
Pourquoi ne pas donner l'argent du RMI et de la prime de l'emploi pour la RSA?
Et je suis bien d'accord, il y a beaucoup d'économie à faire.
On augmente encore les impôts non pour rembourser la dette mais pour dépenser encore et encore...
Rédigé par : Partisan Blanc | 30 août 2008 à 17:58