L'Histoire est pleine de surprises et d'imprévus. Certes, la possibilité d'une instauration monarchique en France paraît fort lointaine et, surtout, difficile. Mais rien n'est impossible: l'exemple espagnol est la preuve que ce qui paraît improbable peut arriver. Pour la France, il y a le fort attachement des Français à 1789 et ses suites: c'est moins vrai aujourd'hui qu'il y a 20 ans. D'autre part, hormis le fait que la part "positive" de la Révolution selon l'opinion (qui n'a pas forcément raison au demeurant) est antérieure à l'établissement même de la République en 1792, une monarchie nouvelle n'aurait pas à rentrer en conflit avec l'Histoire, fût-elle désagréable pour les rois et les royalistes, mais à l'assumer (ce qui ne signifie pas pour autant s'y "rallier"..) et à la dépasser. Le regret n'est pas une politique et la monarchie nouvelle, qui sera évidemment attendue sur ce point, devra veiller à ne pas être une nostalgie romantique. La monarchie devra être habile et faire ses preuves dans un délai fort court, mais l'impulsion d'une vaste décentralisation et d'une politique régalienne audacieuse peut lui permettre de s'ancrer dans le pays, comme cela s'est fait en Espagne en quelques années. Le point d'inconnu c'est évidemment l'"événement" fondateur de cette nouvelle monarchie. Encore faut-il aujourd'hui, en attendant ce moment, "dédramatiser" la monarchie, la rendre plus "lisible" aux Français en faisant tomber les préjugés. J'essaie, pour ma part, de le faire autour de moi et par mes écrits, et je prône une monarchie qui ne soit pas la caricature que nous apercevons trop souvent à travers les récits de la presse pipol ou par les hagiographies d’un certain royalisme irréel...
Quant au roi, qui serait-il? Un prince de la famille d'Orléans, le comte de Paris aujourd’hui, le prince Jean, son fils, demain, qui, discrètement, sillonnent la France et le monde pour écouter et proposer: ils sont formés à la politique depuis leur plus jeune âge et ils la considèrent comme un métier et un devoir. Ont-ils une chance? Ce n'est pas impossible...
Poster un commentaire
Vos informations
(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)
Bonjour Monsieur Chauvin, je suis vraiment en retard par rapport à la réalité, je croyais que vous n'avez pas d'ordinateur et que vous ne savez pas l'utiliser.(donc toujours pas de télé, ni frigo?)
élève 2005-2006
Rédigé par : leijun jiang | 13 décembre 2008 à 01:57
Le comte de Paris n'étant pas l'Aîné des Capétiens, il n'est pas le roi de droit !
Rédigé par : Domy | 13 décembre 2008 à 17:33
Le comte de Paris l'ai "d'histoire" et "de fait", cela est largement suffisant : le droit, si ce n'est déjà fait, suivra...
@ leijung jiang : je n'ai toujours pas de frigo ni de télé, mais l'ordinateur et la Toile les remplacent avantageusement...
Que faîtes-vous désormais ?
Cordialement.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 14 décembre 2008 à 20:16
Bonjour
Je suis actuellement dans une école d'ingénieur.
y'a une chose que j'ai pas toujours pas compris, vous nous avez dit que votre mère a dit qu'aujourd'hui, les livres d'enseignement sont pas adaptés , et qu'ils demandent aux élèves d'être tous des génies de réflexion.
Pouvez-vous me le clarifier , SVP.
cette question m'a embêté depuis 4 ans.
peut-être j'ai quelque chose, mais je vous écoute quand même
Rédigé par : leijunjiang | 15 décembre 2008 à 18:34
Je réponds en partie à votre question sur les manuels scolaires dans ma note "réforme Darcos" publiée mardi 16 décembre. En fait, les manuels scolaires sont aujourd'hui décevants par rapport aux connaissances géographiques comme historiques contemporaines, se contentant souvent de répéter une sorte de vulgate "politiquement correcte" ou "historiquement correcte" comme le dénonce dans un livre fameux Jean Sévillia, au détriment des connaissances, certes, mais aussi de la réflexion historique ou géographique.
Inadaptés, les livres scolaires(je parle de ceux de ma matière, bien sûr) sont aussi décevants par leurs côtés trop simplistes qui empêchent de compléter les cours des profs ou d'aller plus loin que ce qu'ils en disent sur tel ou tel thème. Je suis très frappé de la distance entre ce qu'il y a aujourd'hui dans un manuel de 2nde d'histoire et ce qu'il y avait il y a 30 ans : le défaut d'il y a 30 ans, c'était les compilations de connaissances ; aujourd'hui, c'est la compilation de synthèses, avec des explications parfois inexistantes ou trop sommaires pour être satisfaisantes.
D'autre part, cela est trop souvent en décalage avec ce que l'on enseigne, sur les mêmes thèmes, en Prépas ou en universités, ce qui peut s'avérer gênants...
Cordialement.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 16 décembre 2008 à 20:33