Mardi 14 avril, alors que j’étais dans ma voiture, j’entends l’introduction de l’émission « Les Grandes Gueules » sur la radio RMC qui évoque les prévisions d’une forte abstention aux élections européennes et l’ignorance de la plupart des citoyens des pays de l’Union quant à la date d’icelles : deux tiers de ceux-ci annoncent qu’ils n’iront pas voter, et 16 % seulement connaissent la date des élections européennes de juin… Un véritable camouflet pour la Démocratie européenne !
Selon le même sondage publié dans le journal « Libération » du lundi 13 avril, seulement 45 % d’Européens font confiance au Parlement européen (- 6 points en 6 mois) ; 42 % à la Commission (- 5 points) ; 39 % à la Banque Centrale Européenne (- 9 points). Pas vraiment l’amour fou pour les institutions de l’Union Européenne ! Une véritable claque pour « l’Europe légale » !
« L’occasion fait le larron », dit le proverbe et, au regard du sujet évoqué qui ne pouvait manquer de m’intéresser, je prends alors mon téléphone et contacte la station de radio : ainsi, vers 13h50, je me retrouve à l’antenne avec l’animateur Alain Marchal qui me présente comme monarchiste, candidat sur la liste Alliance Royale, et qui me laisse m’exprimer tout à fait librement, comme on peut le constater en écoutant les quelques minutes de mon intervention sur RMC (à écouter sur le site du GAR : http://www.actionroyaliste.com/index.php?option=com_content&view=article&id=162:jpchauvinrmc&catid=41:actions ).
Les quelques idées-forces que je tenais à faire passer lors de ce débat impromptu et, il faut le dire, assez inattendu mais plutôt heureux, étaient les suivantes, en rapport avec l’annonce d’une forte abstention : d’une part, si les électeurs se désintéressent de l’Union Européenne c’est sans doute parce que l’Union Européenne semble se désintéresser d’eux et, en tout cas, paraît bien ne pas les écouter lorsque la parole, référendaire en particulier, leur est laissée avec les résultats que l’on sait en 2005, en France ; d’autre part, l’UE apparaît de plus en plus lointaine et déconnectée de la « base », c’est-à-dire des réalités vécues par les citoyens, des difficultés sociales, des inquiétudes et des ressentiments face aux développements de la globalisation ; et, enfin, le fossé se creuse de plus en plus entre une « Europe légale », c’est-à-dire l’Europe officielle, celle de la Commission de Bruxelles et des parlementaires parfois élus par un nombre de voix dérisoire du fait des taux élevés d’abstention lors du précédent scrutin de 2004, et « l’Europe réelle », celle des Etats, des « appartenances nationales », des citoyens enracinés, etc.
Je crois en avoir dit un peu plus, même si, évidemment, il ne m’était pas forcément possible de développer beaucoup. En tout cas, j’ai essayé de faire bonne figure et de profiter de cette occasion donnée par RMC pour montrer que les monarchistes ne sont pas indifférents aux débats politiques et institutionnels contemporains. Le « Bonne campagne » que me souhaite l’animateur à la fin de ma petite intervention (répété aussi fort sympathiquement, hors antenne, par le responsable de l’organisation et du standard de RMC pour cette émission) m’a aussi réconforté et renforcé dans l’idée que toutes les heures que je passe à afficher, à écrire, à faire le siège des rédactions de la presse locale, à distribuer des tracts, à discuter avec ceux que je croise dans cette campagne monarchiste électorale, ne sont pas inutiles : alors, poursuivons et intensifions nos efforts ! « Ce n’est qu’un début, le combat continue »…
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