Mon blogue a, ces derniers temps, ralenti son activité : il est vrai que l’actuelle campagne électorale royaliste, conjuguée avec une fin d’année scolaire toujours chargée de corrections ultimes, ne me laisse guère le loisir d’écrire. Aussi, voici ci-dessous le texte que j’ai écrit à la demande du quotidien « Ouest-France » qui, comme à toutes les têtes des listes présentes aux élections européennes du 7 juin prochain, m’offre une « tribune », certes limitée (à 1.800 signes, espaces compris) mais évidemment bienvenue pour un mouvement royaliste qui, aujourd’hui, n’a pas la chance d’avoir d’accès régulier aux médias.
Evidemment, ce court texte est destiné à attirer l’attention des lecteurs et il mériterait des pages et des pages de développements et d’explications, voire de nuances, mais je le livre tel que je l’ai rédigé : j’admets qu’il est insatisfaisant, mais j’assume ! Il sera bien temps, dans quelques semaines, quand la campagne électorale sera terminée, de reprendre tout cela et de l’approfondir : il y a tant à dire ! Pour l’instant, je suis dans l’action de terrain, j’écoute les témoignages et les doléances, et je présente les idées monarchistes… Pas toujours simple, et, en tout cas, fort prenant…
Tribune de l’Alliance Royale : Une France royale au cœur de l’Europe.
Aujourd’hui la crise frappe durement les populations française et européennes. En France, le chômage augmente dramatiquement et la situation sociale s’aggrave, en particulier pour les plus faibles.
Face à cela, que font MM. Barroso, Trichet et leurs soutiens libéraux et sociaux-démocrates ? En fait, au lieu de proposer des solutions concrètes, ils poursuivent la « libéralisation » de nos économies au nom de la « libre concurrence » en même temps qu’ils veulent réglementer notre vie, notre alimentation, notre pensée…
Cette « Europe légale », celle de la Commission et des experts qui, pourtant n’ont rien prévu ni compris, ce n’est pas l’Europe des réalités, des familles, des citoyens, celle que nous aimons, celle des amitiés et des souverainetés.
Aussi, pour (re)fonder une Europe des solidarités et des coopérations entre Etats souverains, une Europe confédérale respectueuse des nations ; pour protéger nos entreprises, nos emplois, notre cadre de vie et de travail, notre environnement et la biodiversité, terrestre comme marine ; pour promouvoir la francophonie ainsi que les cultures régionales qui font la richesse et la beauté de la France et de l’Europe ; l’Alliance Royale propose, au-delà des solutions conjoncturelles, une véritable transformation structurelle des institutions, pour que la France soit capable de défendre sa liberté et celle de ses amis, en Europe comme ailleurs, mais aussi ses intérêts et son rôle dans le monde, rôle de médiation et d’action : une nouvelle Monarchie française, levier institutionnel pour rendre la parole à la France et, par une diplomatie libre et active, ouvrir de nouvelles perspectives européennes.
Jean-Philippe Chauvin.
On parle beaucoup actuellement du désintérêt des électeurs français pour les élections européennes. Mais je m'inquiète personnellement beaucoup plus pour le désintérêt des politiques pour ces élections.
Vous qui menez une campagne active depuis déjà plusieurs mois comment pouvez vous expliquer cet abandon.
Je vais donner deux exemples pour illustrer mon propos :
- Les panneaux électoraux situés devant ma fenêtre sont installés depuis plusieurs semaines en n'ont reçu que deux affiches (droite rebelle et la terre sinon rien).
- L'enveloppe de vote que j'ai reçu ce matin contient seulement les programmes de 12 des 28 listes en présence (le PS n'en fait même pas partie).
Je ne comprends pas comment des élections d’une telle importance peuvent être à ce point dédaignées par les partis politiques et surtout par les plus importants. Est-ce pareil partout en Europe ? Que penser d’un tel abandon de la part de nos dirigeants pro-européens ?
Rédigé par : Romain PSI* | 02 juin 2009 à 17:17
J'ai constaté les mêmes choses que vous, et je pense y consacrer une note sur ce blogue prochainement.
Je crois avoir été, à Dinan par exemple, le premier à faire campagne pour les européennes. Mais les gens ne s'y intéressent pas du tout et haussent souvent les épaules à cette évocation : trop loin, trop kafkaïen, trop "forcé"...
Quant aux partis, ils se mettent au niveau des électeurs, ne voulant pas se les mettre à dos s'ils venaient à trop parler de ce qui ne motive pas les citoyens...
Propos entendu souvent sur les marchés : "si quand on vote "non" (en 2005) ils (les partis, les eurodéputés) n'en tiennent pas compte, pourquoi voulez-vous qu'on leur fasse crédit encore une fois ?".
Autre propos : "qu'ils s'occupent de la crise au lieu de nous promettre une Europe qui se marque par des délocalisations vers les pays à bas salaires !"
Etc.
Il faut faire le tri dans tout cela, mais il est certain que l'Europe apparaît comme "un rêve brisé", qu'on le regrette ou pas, et que la déception est trop forte à son endroit pour qu'elle redevienne objet d'espérance.
Dernière anecdote, ô combien révélatrice : des élèves de Terminale rencontrés dans les couloirs la semaine passée, et qui devaient voter pour la première fois, m'ont déclaré, qu'en définitive, ils n'iraient pas le faire... C'est la première fois que je rencontre des jeunes qui me disent qu'ils inaugurent leur droit de vote par... l'abstention !
Qu'en penser ? Tout cela, en tout cas, me laisse songeur...
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 04 juin 2009 à 00:31
L'ensemble européen n'est passé par la phase confédérale (et elle y est toujours par bien des aspects) qu'en vue de la fédération. Rien de bien différent entre les deux en effet, d'où les controverses aussi nombreuses qu'oiseuses pour savoir si nous sommes actuellement dans l'une ou dans l'autre situation. Dans les deux cas, il s'agit toujours d'un enchaînement à une volonté qui ne peut pas viser le bien de la France, car étrangère; la seule distinction résiderait dans notre capacité à nous défaire, par notre action souveraine, de ces chaînes. Mais en république la souveraineté est si bien diluée que son exercice se révèle en pratique impossible. Votre monarque, quant à lui, s'il ne se retire pas immédiatement de tous les traités instituant des institutions au niveau "confédéral" européen, sera toujours gêné dans l'exercice de cette souveraineté dont il doit pourtant disposer librement, dans la mesure où ces institutions constituent autant de liens à des volontés rivales. Vouloir dissocier ces deux étapes n'a donc pas de sens, ce fétichisme de la confédération ne mène à rien. Nous referons le point prochainement sur http://afe-blog.com/
Rédigé par : Reinelde Maes | 04 juin 2009 à 22:59
A propos des stratégies de prise de pouvoir :
en complément de "l'action politique" proprement dite, dont vous nous donnez un témoignage percutant de ce que peut être une campagne électorale, il est nécessaire de mener une "action sociale", qui consiste, pour les militants royalistes, à s'investir dans des domaines spécifiques de la vie de la société. Je pense que le terrain de l'école est prioritaire, parce que c'est le terreau des idées de gauche et du marxisme. Il faut - c'est ma proposition, créer des "comités de coordination" composés de parents d'élèves et d'enseignants qui se fixent pour objectif d'intervenir dans les associations de parents d'élèves et les syndicats d'enseignants d'une manière coordonnée, avec pour objectif final une grande manifestation nationale pour l'école libre.
Rédigé par : Georges JACOVLEV | 29 juin 2009 à 10:18