La question alimentaire n’est pas anodine et reste plus que jamais d’actualité, comme le rappelle le Fonds des Nations unies pour l’alimentation ces jours derniers : comme le rapporte « Le Parisien » dans son édition du 12 mai 2011, « Un milliard trois cent mille tonnes de nourritures sont gaspillées, chaque année, dans le monde [selon le FAO]. (…). Cette quantité astronomique représente un tiers des aliments produits chaque année, alors que 1 milliard 925 millions de personnes souffrent de la faim. (…) Dans les pays développés, ce sont les commerçants et consommateurs que nous sommes, qui jettent allégrement des aliments encore comestibles à la poubelle. »
Cela n’est pas forcément une fatalité, et l’anecdote survenue le même jour dans les Deux-Sèvres (rapportée par l’Agence France-Presse) le démontre bien : « Un camion qui transportait des pommes de terre à destination de l’Espagne a été intercepté hier par les gendarmes sur la RN 10 entre Poitiers et Angoulême. Après la pesée sur la bascule à poids lourd, un surpoids de huit tonnes a été constaté.
« Le camion a été immobilisé et le chauffeur a payé l’amende mais il ne pouvait reprendre la route qu’une fois délesté de l’excès de marchandise. » Et c’est là que l’on voit qu’il est possible, par des gestes simples et qui devraient être plus médiatisés, d’agir pour éviter des gaspillages et rendre service aux autres, en particulier aux populations les moins aisées : l’entreprise de transport, au lieu de jeter ces tonnes excédentaires de pommes de terre à la déchetterie (ce qui se fait régulièrement dans le cas d’un « surpoids », semble-t-il, ce qui est particulièrement choquant !), « a préféré donner ces huit tonnes de pommes de terre nouvelles à la mairie de Sauzé-Vaussais (Deux-Sèvres) ». Ce don inattendu, et bienheureux, « a été acceptée par le maire de Sauzé-Vaussais qui met à disposition cette nourriture, presque tombée du ciel, aux maisons de retraites de secteur, foyers logement, cantines du canton, et Banque alimentaire. »
Voilà un bel acte de solidarité d’une entreprise qui, d’une faute de sa part, fait une « bonne action » ! Bravo, mille fois bravo à cette entreprise qui montre qu’il est possible de conjuguer économie et éthique ! Et bravo à la mairie qui a décidé d’en faire profiter ses concitoyens, en particulier les plus nécessiteux !
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