L'élection présidentielle en Iran a vu la victoire d'un islamiste dur, qualifié par les médias occidentaux d'ultraconservateur ("conservateur, un mot qui commence mal" disait le duc d'Orléans au début du XXème siécle) et de "populiste", terme utilisé de plus en plus souvent sans discernement. Ce candidat, M. Ahmadinejad (premier laïque élu depuis la révolution islamique de 1979), a été élu à une large majorité (plus de 60% des suffrages exprimés) contre environ 35% au candidat donné favori par la presse occidentale, encore une fois bien imprudente (sondage n'est pas suffrage...).
La République islamique d'Iran n'est certes pas une démocratie au sens où nous l'entendons ordinairement en Occident, mais il semble bien que le score élevé d' Ahmadinejad ait été obtenu sans fraude majeure (même si la participation est limitée, moins de la moitié des électeurs inscrits). En tout cas, ce résultat présidentiel n'est guère rassurant car il montre que l'islamisme, annoncé moribond, est encore capable de mobiliser une grande partie de la population et de remporter les élections. Ainsi, par le jeu démocratique des institutions, "le pire peut aussi arriver" comme s'en inquiétait un commentateur politique hier à la radio.
"Vox populi, vox dei" clamaient jadis les orateurs et les théoriciens de la démocratie: cette formule est aujourd'hui presqu'oubliée, même dans les manuels d'éducation civique, et la "légitimité des urnes" est de plus en plus contestée, certains Etats n'acceptant plus désormais que la "démocratie représentative" et déniant toute légitimité, voire légalité, à la "démocratie directe" (sous la forme d'un référendum ou d'une présidentielle au suffrage universel direct). Ce débat sur les dangers supposés de la démocratie directe, relancé d'ailleurs en France depuis 2002 et, dernièrement, lors de la campagne référendaire (cf les propos de Frits Bolkestein lors de sa venue à Paris en avril dernier et les réactions agacées de Serge July et d'Olivier Duhamel aux résultats du 29 mai), ne doit pas se figer en un dilemme où une formule exclurait l'autre sans rémission.
Il ne s'agit pas en effet de simplement "repenser la démocratie" mais de "penser la politique" et de chercher le meilleur moyen (qui n'est qu'un moyen et non une finalité absolue, mais un moyen nécessaire) d'accorder les libertés électorales et l'intérêt de la nation et de l'Etat, en particulier à l'heure où la globalisation inquiète (il y a des raisons fort concrètes à cette inquiétude...) et où les dangers géopolitiques obscurcissent l'horizon mondial, dans le Golfe persique comme ailleurs.
La Monarchie active, régime qui préserve l'Etat en son sommet des fluctuations électorales et des crispations populistes, et qui garantit l'exercice des libertés électorales dans le cadre de la représentation (politique et socioprofessionnelle) et de la subsidiarité (ce qui laisse la possibilité entière d'une participation citoyenne par le biais du "référendum d'initiative locale" ou d'autres pratiques), cette forme de Monarchie, nouvelle dans ses applications, me semble, pour la France, le moyen le moins mauvais et le plus nécessaire pour éviter le blocage institutionnel et la restriction électorale.
"Sondage n'est pas suffrage" J'ai déjà entendu ca quelque part , mais où? :D
Comme la plupart de vos commentaires sur ce blog, les événements de l'actualité servent de vecteur à une apologie de la Monarchie, panacée aux maux politiques qui assaillent la France; c'est pour vous une solution. Mais une solution n'est elle pas acceptable que si elle tient du domaine du possible? Il est presque impensable qu'un régime monarchique revienne au goût du jour en France, quel que soit son aspect social ou même démocratique; ainsi n'est-ce pasfuit que de se refugier dans une solution dont -parce qu'elle ne peut être appliquée dans le temps présent- la véracité ne peut être vérifiée?
Rédigé par : Zoroastre, pour changer | 27 juin 2005 à 23:02
1/ Comme aurait dit Bernanos, et en toute cyber-amitié, vous êtes un affreux petit réaliste !
2/ Les royalistes ne se limitent pas à réclammer le retour du roi en tant que citoyens, sous étiquette royaliste ou dans divers partis de droite comme de gauche, ils sont engagés dans la Cité. JP Chauvin a par exemple exercé divers mandats étudiants à Rennes. idem pour moi à la Sorbonne.
Il y a un certain nombre de conseillers municipaux et de maires royalistes.
Rédigé par : Pierre Lafarge | 28 juin 2005 à 11:58
"Impossible n'est pas français", dit un proverbe fort bienvenu. La politique c'est aussi l'art de rendre possible ce qui est nécessaire. D'autre part, je ne renonce pas à changer les choses car je ne suis pas fataliste; l'Histoire m'a appris qu'il n'y avait pas de "sens unique" en ce domaine. Je ne dis pas qu'instaurer la Monarchie soit chose facile, certes, mais "qui ne tente rien n'a rien". Et comme je suis têtu comme un Breton...
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 28 juin 2005 à 14:44
un breton engraissé au beurre et aux galletes (donc au beurre), impossible de le bouger, en effet ^^.
Monsieur, vous-qu'on-adore-et-vous-qui-savez-tout-sur-tout, vous pouvez nous donner des noms d'élus royaistes?
Rédigé par : le fils de petits profs de gauche | 29 juin 2005 à 00:46
Je n'ai pas bien vu le rôle de la reine d'angleterre et du roi des belges dans le chaos Européeen. Est ce que cela les préoccupe vraiment? Ils ne s'expriment jamais! Quoique je comprends assez bien le problème, un roi d'Europe et les autres au chômage, difficile à accepter.
Bref, j'ai un peu lu ton baratin royaliste:
-c'est une idéologie comme une autre,
-moi je suis descendant de gens au service des seigneurs, exploités par les seigneurs, tu comprendras que je ne puisse être sympatisant,
-quand à croire que le salut passe par la monarchie, il faudra plus d'arguments pour me convaincre.
Le peuple est souverain, cher ami.
Rédigé par : nougil | 30 juin 2005 à 12:22
Je suis aussi descendant de paysans tout ce qu'il y a de plus roturiers. La Monarchie n'est pas le pouvoir d'une caste, le roi n'est pas "le premier des nobles", il est le souverain-arbitre. Quant à la souveraineté du peuple, l'histoire (et Rousseau l'évoquait déjà avant la Révolution dans ses écrits) montre qu'elle peut donner le "pire", c'est-à-dire le totalitarisme. Le livre "Du pouvoir" de Bertrand de Jouvenel écrit pendant la Guerre de 39-45 ouvre de nombreuses pistes de réflexion sur ce sujet.
Quant au rôle des monarques d'Europe dans la crise actuelle, celui-ci dépend de leur statut national, mais ce rôle, pour discret, n'est pas inexistant: ils sont, pour leurs peuples respectifs, des garanties de leur existence et de leur identité au sein de l'Europe. La Monarchie active que je souhaite pour la France aurait un rôle sans doute plus marqué.
Rédigé par : J-Ph. Chauvin | 30 juin 2005 à 13:04
Mais il est à remarquer que Rousseau n'est pas explicitement pour la monarchie...
Un affreux petit réaliste? Le réalisme n'est affreux que si l'on ne fait que le regarder ^^ ("Entre rêve et crèvre il n'y a qu'une seule lettre de différence", l'auteur se reconnaitra :p)
Quant aux maires et élus royaliste, qui officient sous la vignette d'un quelqconque parti, je ne les considere pas comme des royalistes dans l'exercice de leurs fonctions démocratiques; ils sont des élus en politique, PS, UMP, FN, RG ou je ne sais quoi, (non pas LCR quand meme? :D), qui ont des convictions Royalistes ou Monarchistes, comme feu Le Gaul.. euh non De Gaulle :P (mais je le vois bien en coq cuisinier ^^). On ne peut s'affirmer d'une idéologie quelconque que si on ne la trahit pas en en servant une autre ^^
Rédigé par : Zoroastre, pour changer | 02 juillet 2005 à 11:55
"La Monarchie n'est pas un parti" disait le duc de Guise en 1926, ce qui n'empêche pas l'existence de mouvements royalistes mais aussi de royalistes présents dans d'autres sphères politiques: l'important est de servir le pays et les citoyens, même en République. Cela n'enlève rien à la nécessité de la Monarchie ni mêmes aux convictions royalistes de certains qui choisissent d'autres stratégies que celle des mouvements royalistes.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 02 juillet 2005 à 20:08
Etrange; servir les citoyens sous le couvert de partis inhérent à l'organisation républicaine de la France n'est-il pas un moyende détourner les français des convictions royalistes?...
Rédigé par : Zoroastre, pour changer | 02 juillet 2005 à 21:49
Si nous sommes royalistes, c'est d'abord parce que le salut de la nation nous semble la première caus politique à défendre. Un royaliste qui s'en désinteresserait ne serait pas logique avec lui-même, d'où des élus, des hauts-fonctionnaires, des militaires où des policiers royalistes.
Rédigé par : CJB | 04 juillet 2005 à 03:19
Les royalistes ne sont pas, ne doivent pas être des marginaux ou des "exilés de l'intérieur": cela serait desservir leur propre cause. Ils sont "dans la vie et dans la ville", comme dit la formule. Y compris dans l'Education nationale...
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 04 juillet 2005 à 16:10
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Rédigé par : Ahmed007 | 20 janvier 2007 à 19:59
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Rédigé par : Ivan007 | 20 janvier 2007 à 19:59
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Rédigé par : Ahmed007 | 26 janvier 2007 à 17:32
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Rédigé par : Diesel | 09 mars 2007 à 16:22