Hier jeudi, c'était le jour des traditionnelles photos de classe et tous mes élèves s'y sont rendus avec bonne humeur et, parfois, avec des tenues originales...
J'ai, dès le soir, ressorti mes vieilles photos scolaires et j'y ai retrouvé de nombreux souvenirs et une certaine émotion. Celles des années "lycée" me semblent très proches. Et pourtant ! À l'époque, il y avait un mur à Berlin, Léonid Brejnev au Kremlin, un parti communiste à 20 % lors des élections, Mao venait de mourir et la Chine ne s'était pas "éveillée", Giscard allait céder la place à Mitterrand.
Dans mon lycée, il y avait des affiches et des autocollants politiques, les tables étaient recouvertes de slogans inscrits au gros feutre, et j'utilisais toutes les coleurs possibles pour dessiner des fleurs de lys dont l'esthétique n'était pas toujours goûtée par l'administration... Les murs eux-mêmes étaient de beaux supports pour les mots d'ordre de tous les mouvements possibles et imaginables; là aussi, je participais activement à leur "décoration", persuadé qu'"une fleur de lys tracée, c'est un peu de liberté gagnée et un pas de plus vers la Monarchie".
En regardant ces photos de classe de ma jeunesse, je croyais encore entendre les débats de l'époque, le bruit des affrontements parfois, des discussions animées dans les couloirs devant le "bahut" (le lycée Châteaubriand à Rennes).
Le temps a passé, les photos me le prouvent aussi, mais le problème institutionnel n'est toujours pas réglé. Le quinquennat voté en 2000 a aggravé la lutte permanente des hommes (beaucoup plus encore que des partis, fort divisés en leur sein, UMP comme PS...) pour la charge suprême de l'État.
Dans une Union européenne passée aujourd'hui à 25 Etats (il n'y en avait que 9 en 1980...), la France, ballotée d'une "alternance" à l'autre, n'a pas toujours la "voix" qu'elle mériterait, faute d'une vision à long terme, faute d'une diplomatie capétienne, celle-là même que, malgré les erreurs et les illusions, le général de Gaulle avait cherché à restaurer durant la période 1958-1969...
Le temps a passé, la Monarchie n'est pas encore faite et elle paraît même lointaine ; mais si elle s'éloigne dans le temps, elle se rapproche aussi dans l'avenir : c'est une conviction héritée de mes années "lycée" et à laquelle, non seulement je n'ai pas renoncé, mais je crois fermement.
Que ce blog soit l'occasion de discussions sur les idées, les conceptions, les applications royalistes, me semble la confirmation que la Monarchie n'est pas une "grande et belle morte" mais au contraire, la "possibilité d'un avenir français". Bertrand Renouvin, dans les années 80, évoquait ainsi "la République au roi dormant", une formule qui me semble fort bien adaptée à la situation contemporaine. Certes, la route vers la Monarchie est longue et je mesure, au regard de mes souvenirs, les efforts parfois vains, les erreurs commises, les illusions envolées... Mais je ne me contente pas de ce constat : s'il faut une grande humilité devant l'Histoire, il n'est pas honorable, ni convenable, de céder au fatalisme comme l'a maintes fois souligné Georges Bernanos. Des "expériences" passées, il faut tirer des leçons et les mettre en forme et en pratique. C'est un défi permanent, tout comme la vie et la volonté de vivre... Un défi à relever, nécessairement.
A Rennes? et moi qui croyait que vous fîtes vos études en bretagne. ;-)
Rédigé par : Clément | 14 octobre 2005 à 18:12
Et qui serait le roi?
Rédigé par : Louis XX | 14 octobre 2005 à 18:19
Nicolas I° ou Dominique n° idem ?
Rédigé par : Louis XX | 14 octobre 2005 à 18:23
Clement, ouvre ton agenda a la derniere page, oui, oui, celle que t'utilisais pour tricher en géo en cinquiieme ;)
Rédigé par : Hugo | 15 octobre 2005 à 13:36
Je rappelle que c'est la Famille de France, celle des Bourbon-Orléans incarnée par l'actuel comte de Paris et son fils, le prince Jean, qui serait appelée à "renouer le fil hier tranché" en assumant les charges de la Monarchie.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 15 octobre 2005 à 19:02
Pour Clément: Rennes est la ville des "états de Bretagne" depuis le Moyen-âge. On n'y a jamais parlé le breton, mais le gallo en ses faubourgs et le français parmi les élites politiques et économiques. Pour mieux connaître l'histoire de ma province natale, je vous conseille les BD de Reynald Sécher sur ce thème, je peux même vous les prêter...
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 15 octobre 2005 à 19:07
Je suis on the affair pour les BDs! Cela fait longtemps que je n'ai pas eu de Sfar a me mettre sous mon regard avide (et aviné?)... Si vous ne connaissez pas Joan SFAR, monsieur, je ne peux que vous recommander Porfesseur Bell... Meme vous aimeriez, j'en suis persuadé ;)
Rédigé par : Hugo | 15 octobre 2005 à 21:07
Sfar? c'est pas celui qui a écrit une histoire avec une momie et une anglaise? j'en ai un bon souvenir.
Il a aussi écrit "la soupe au caca"... mais c'est une autre chose^^
Roooh, m'sieur, vous énervez pas, je vous taquine gentillement^^ et puis c'est si facile de contrarier un breton ^^
Quant a vos bd's, je suis pas contre du tout. C'est aussi lui quia a fait les bd sur Charette? J'était tombé dessus chez mon dentiste, où la salle d'accueil est pleine de tableau représentant des vendéen triomphant marchant sur un monticule de répulicains égorgé... sympa.^^
Rédigé par : Clément. | 18 octobre 2005 à 19:53
Sympa ton dentiste ^^ Tu lui as dis que tu etais republicain? Ha, non, t'as toujours ta gorge ;)
Rédigé par : Hugo | 18 octobre 2005 à 21:30
Les verts au pouvoir !!! C'est pas une monarchie qui va améliorer le monde !!!
Rédigé par : Tur | 24 octobre 2005 à 19:28