A l'heure où il est tant question de "patriotisme économique", notion qui reste encore à préciser et, plus encore, à mettre en oeuvre de manière intelligente (sans tomber dans l'étatisme ou le simple dirigisme), de nombreuses entreprises de l'hexagone passent sous le contrôle d'investisseurs étrangers, parfois peu soucieux des salariés français, "trop chers" selon l'expression désormais consacrée et si peu humaniste...
Après Rossignol ce printemps, le groupe Taittinger cet été, c'est au tour du "Coq sportif", pourtant en bonne forme économique, de partir entre les mains d'un fonds d'investissements suisse, dans une grande discrétion.
Sans doute est-ce le jeu du libre Marché. On peut néanmoins regretter que ce jeu se fasse au détriment du poids économique de notre pays qui a encore un rôle à jouer dans la "compétition internationale". Là encore, la volonté politique de la République française semble fort discrète: agiter le drapeau du "patriotisme économique" ne suffit pas à en faire une politique concrète, pourtant nécessaire en ces temps de globalisation si l'on veut garder au Travail français des conditions sociales dignes de notre civilisation humaniste.
est ce que t as compris que notre civilisation humaniste se fout royalement du Travail francais ?
Rédigé par : melusina | 01 octobre 2005 à 16:06
Certes mais n'oublions pas dans l'autre sens que Pernod a pris le contrôle d'Allied Domecq, groupe britannique, que Fr Télécom a racheté Amena en Espagne, par exemple....si l'on parle de patriotisme économique, dans ce cas, on ne peut pas autoriser nos entreprises à faire leurs achats à l'étranger, tout en empêchant des groupes étrangers de le faire chez nous.
Rédigé par : francois | 01 octobre 2005 à 16:10
La civilisation des Machines que dénonçait justement Bernanos ("La France contre les robots", livre publié en 1946) n'est pas la civilisation humaniste que j'évoquais, bien sûr. Je sais qu'il paraît difficile aujourd'hui de défendre un modèle alternatif à la "société de l'Argent", mais difficile ne veut pas dire impossible, et il y a encore de belles réalisations sociales et humanistes en ce monde, Dieu merci! Je pense qu'il ne faut pas désespérer, mais agir, en particulier sur le plan politique, pour que le "tout-économique" n'oublie pas les hommes...
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 01 octobre 2005 à 16:12
Pour François:
je ne suis pas contre une certaine mobilité des capitaux et des entreprises, bien sûr. Mais je regrette que cette "fluidité" apparente se fasse au détriment de la France et de ses salariès, et, au-delà, de dignes conditions sociales dans la plupart des cas. C'est aussi là que le bât blesse.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 01 octobre 2005 à 16:15
Bravo pour votre travail effectué lors de cette election. Comme vous le dites, les resultats non pas grande importance le principal etant de faire entendre la voix des royalistes. Pour le FN, qu'ils s'en prennent a eux meme s'ils n'on pas obtenus les 5%. Lorsque l'on met dehors les meilleurs de ces cadres il ne faut pas s'attendre a rester sur le devant de la scene politique.
P. MERMOZ
Rédigé par : patriote39 | 01 octobre 2005 à 18:39
Si ce n'est qu'un changement de patron c'est moins grave. Après tout il y a belle lurette que le tribalisme national a cédé le pas devant le capitalisme sans fontières.
Là où ça fait mal, c'est lorsque le rachat vise essentiellement la "marque de notoriété" et les marchés patiemment captés par l'entreprise. Il s'ensuit le plus souvent l'externalisation de la production dans des pays qui vont améliorer grandement le résultat d'exploitation et in fine les dividendes.
Et le travail est exporté.
A noter qu'au classement de compétitivité, la France perd 3 places au 30è rang !
Etats-Unis, Allemagne, Italie sont devant.
Mais nos dirigeants sont tellement sûrs d'eux !
Rédigé par : catoneo | 02 octobre 2005 à 19:22
Essayez de voyager un peu si vous voulez vraiment connaitre la position économique de la France. En France, c'est vrai, il y a un équilibre politique interne, et la Droite est vraiment à la droite de la Gauche. Mais si vous comparez le programme de Blair avec celui de Le Pen, tant au niveau économique que de celui de l'immigration vous vous rendez-compte que Le Pen est un gaucho pour le reste du monde, et que notre débat droite-gauche est vraiment un débat entre la droite et la gauche d'un pays communiste.
Ca ne sert à rien de vouloir protéger nos entreprises. Elles sont toutes cuites. Les grandes délocalisations ne sont que symboliques, car on perd plus d'emplois avec la fermeture quotidienne de PME-PMI. Et n'en déplaise à Jean-Philippe, une re-régulation du Marché par un Etat monarchiste ne ferait que précipiter notre chute.
La vérité première est que les Français ne travaillent plus. Et qu'une société qui ne travaille pas est un société qui va crever. Mais qui osera le dire dans un programme politique ? Même pas Le Pen !
Rédigé par : Gwendal | 05 octobre 2005 à 10:22
Gwendal est trop pessimiste. Je voyage beaucoup pour mon travail et je n'ai pas entendu les mêmes choses que lui: d'ailleurs notre pays est celui qui a le meilleur taux de fécondité des pays développés (1,9) et l'espérance de vie la plus élevée. M. Chauvin le rappele souvent dans ses cours, je crois? Halte à la sinistrose et au pessimisme mortifère! Il y a des problèmes mais ne noircissons pas le tableau, travaillons à le corriger.
Rédigé par : Levert | 05 octobre 2005 à 15:55
"la droite et la gauche d'un pays communiste"?
N'importe quoi...
Encore un qui confond les notions de gauche et les notions de communisme...
La France n'a rien d'un pays communiste, que je sache... Quand Hoche deviendra un Kolhoze, là, je commencerai à m'inquiéter...
Rédigé par : Hugo | 05 octobre 2005 à 15:59
Communiste, benh voyons...
ensuite, un équilibre politique interne, tout dépend dans quelle mesure. C'est sur que nous ne sommes pas entre guerre civile ou en crise institutionelle majeure, mais certain point sont a revoir... la centralisation géronto-énarquienne a long terme conduira a un désinteressement de la politique et une désacralisation totale de la notion de biens sociaux commun. Donc le termùe équlibre est un peu fort, pienso.
Ensuite, dire que nos entreprises sont toutes cuites, c'est aussi un peu fort de café... bien sur la situation des PMe PMI est préocupante, mais est ce uniquemnt un problème francais? j'en doute... il faut donc y voir une évolution de l'économie mondiale, qui se conglomérise et se délocalise.
Rédigé par : Clément | 05 octobre 2005 à 22:43
Bon ben si tout va bien, alors je vous laisse.
Ho, ceci dit, à propos de la fécondité, faudrait peut-être faire rentrer la Turquie dans la France si on veut que le taux progresse plus...
Rédigé par : Gwendal | 06 octobre 2005 à 00:09
Le monde économique s'emballe. Il tombe dans l'hérésie. A quoi riment les délocalisations et les rachats intempestifs ? Soyons honnêtes, il ne faut pas se satisfaire d'un rachat d'une compagnie étrangère par une compagnie française et s'indigner dans le cas inverse. C'est tout simplement le système qui est en cause et tout particulièrement son caractère vicieux. Contre les délocalisations, phénomène le plus difficile à maîtriser, il convient d'user de toutes les armes et parmi la première d'entre elles, le bon vieux protectionnisme, faute de mieux. Quant aux rachats-OPA ils doivent être tout simplement interdits, particulièrement lorsqu'ils concernent des secteurs stratégiques où la France est en position dominante, et surtout des domaines de compétences uniques. Car contrairement aux Etats-Unis, le jeu malsain des regroupements industriels et financiers a bien souvent limité en France le nombre d'entreprises dans un secteur donné à une seule entreprise. Qui produira désormais de l'aluminium français sans Péchiney ? des Skis français sans Rossignol ? etc. Le nombre de secteurs d'activités nationaux est en train de fondre sous les coups de la mondialisation, ce qui très dangereux pour les intérêts français à moyen terme. Des pans entiers de notre économie ne seront plus sous notre contrôle parce que nous n'aurons pas su les laisser filer et les protéger comme il se doit. Nous deviendront alors souvent dépendants industriellement après l'être déjà assez pour l'approvisionnement en matières premières. C'est ici que doit intervenir le politique, qui chacun sait est supérieur à l'économique, pour prendre les mesures nécessaires afin d'éviter que la situation ne dégénère.
Rédigé par : steph | 27 octobre 2005 à 19:49
Merci pour ces informations ;)
Rédigé par : Pret Caf | 19 septembre 2006 à 03:41