Dans la "crise des banlieues" actuelle, de nombreuses propositions sont évoquées par les élus locaux, les associations ou même les simples citoyens. Sans doute faudrait-il organiser de véritables "états-généraux de la ville" qui puissent, non pas sortir des solutions-miracles (il n'y en a pas en ce domaine) mais alimenter la réflexion et permettre aux acteurs sociaux de s'exprimer et de chercher de "nouvelles pistes" pour tenter de refonder "l'harmonie sociale", aujourd'hui bien mal en point.
Il me semble que, même si elle n'est qu'un moyen parmi d'autres et qu'elle ne peut tout résoudre, l'Ecole a un rôle à jouer dans cette nouvelle politique urbaine à initier. Voici quelques propositions, qui peuvent être évidemment discutées, mais qui m'apparaissent au moins susceptibles d'engager le débat sans "a priori":
- 2 professeurs par classe lors d'une même heure de cours, en particulier lors des Travaux dirigés, pour mieux encadrer les élèves et permettre de passer plus de temps avec ceux qui connaissent des difficultés ou seraient enclins à perturber le cours;
- Une politique de jumelage entre établissements réputés difficiles et établissements plus calmes, avec des échanges d'enseignants et d'élèves, sur la base du volontariat et d'un "projet de classe", ainsi que l'organisation de voyages scolaires en commun et, pourquoi pas, une aide aux devoirs mise en place par des élèves-référents ou des enseignants volontaires: des projets communs pourraient créer une "synergie positive" et sortir des élèves des établissements difficiles de la logique de l'enfermement sur leur seul "quartier";
- La mise en place d'un véritable enseignement manuel susceptible de permettre aux élèves d'apprendre à "créer de leurs mains" et le renforcement (ainsi que l'intégration dans les structures collégiennes) de l'Apprentissage professionnel;
- La mise en place d'un "projet patrimonial et historique" pour les établissements scolaires (de banlieue comme de centre-ville) qui soit l'occasion de "découvrir les héritages" de notre pays et, donc, d'insérer les élèves dans une continuité ou, en tout cas, dans un cadre qui leur soit un "point de repère" sans être pour autant un "carcan"; etc.
Ces quelques propositions ne sont pas exhaustives, mais il est urgent de réfléchir à une véritable politique d'aménagement des territoires urbains si l'on veut éviter de revivre tous les deux ans les scènes éprouvantes que connaît aujourd'hui notre pays: encore faudrait-il aussi que nos hommes politiques cessent de penser uniquement à "leur" stratégie présidentielle. Est-ce vraiment possible en République ? Les événements des jours derniers me confortent dans ma conviction monarchique : pour mener une "politique des banlieues" qui ne soit ni démagogique ni seulement brutale, l'Etat doit disposer du "temps long de la continuité dynastique" et d'une légitimité qui repose, non sur le discours ou le "coup de menton", mais sur le "service", historique comme politique.
D'accord globalement sur ces propositions pour résoudre ou tout au moins essayer "l'après-crise".
Reste que tout ceci ne pourra prendre corps que pour les générations à venir et qu'il est donc urgent de mettre en oeuvre.
En attendant, quelles solutions pour toute une génération actuelle qui, quoi qu'on en dise, a sombré dans la violence, la haine et l'inculture. Se repose le problème que certains ne veulent même pas aborder (ce n'est pas un thème à la mode en France !), celui de la répression, quasi inévitable pourtant, si on veut que les esprits se calment en faisant en sorte que les meneurs soient éradiqués.
J'en profite pour poser la question à tous les beaux esprits qui parlent de dialogue et d'améliorations sociales : comment arrêtent-ils le massacre qui est en train de sévir depuis onze jours, et en tendant la main à qui ?
Rédigé par : Rouffi | 07 novembre 2005 à 18:06
Il me semble que si l'on recrutait des enseignants motivés et non pas des gens qui cherchent (à tort) vacances et sécurité de l'emploi, on aurait moins de problème car une personne motivée est moins encline à baisser les bras. Etant moi même instituteur et directeur d'école, je suis assez effaré quand j'enteds les arguments qui poussent mes "collègues" à embrasser la carrière d'enseignant !
Rédigé par : david martin | 07 novembre 2005 à 18:08
Bien sur il faut trouver des solutions, mais vos propositions sont valables pour la génération suivant celle d'aujourd'hui, et ne résoud pas les problèmes du moment.
De plus, je ne suis pas vraiment d'accord avec vos propositions:
-2 profs par cour signifie 2 fois plus de prof, donc 2 fois plus de salaires, 2 fois plus de grèves, et les professeurs ne pousse pas partout aujourd'hui.
Ensuite, le jumelage est utopique. Croyez vous que le lycée Hoche par exemple va accepter de prendre des élèves venant de ZEP ? Nan nan, eux veulent leur 95% de réussite au bac, point barre.
Je suis d'accord par contre, avec le travail manuel, mais aussi, on devrait beaucoup plus axé leur éducation avec le sport, qui canalise beaucoup plus que 2 heures de math...
Rédigé par : PhenX | 07 novembre 2005 à 18:51
équation fause, mon cher ES, doix fois plus de saleirs, soit, deux fois plus de grève, faux, archifaux!!! qui te dit que lors d'une grève, les deux y participerait? un seul peux suffir a assurer le cours ;)
ensuite, un jumelage, ca veut pas dire un union, ni une fusion ;)
tu lis comme un bourrins, et tu comprend un t ruc sur deux... pas très rigoureux. XD
Rédigé par : Clément. | 07 novembre 2005 à 20:03
Quelques remarques :
- il n'y a pas 1 problème des banlieues mais une multitude de problèmes qui s'entremèlent et rendent plus difficile le diagnostic et le choix du remède.
- Sur le traitement de l'urgence: Je suis affligé de constater
° l'impuissance des pouvoirs publics et la lenteur de réaction du gouvernement. Pourquoi avoir attendu 12 jours pour autoriser le couvre feu ?
° la dictature du politiquement correct : Sarkozy a été largement critiqué pour avoir prononcé les mots de racaille et de voyous à la place des habituels "jeunes". Pourquoi ne peut -on pas appeler un chat , un chat ?
° l'inconscience des hommes politique de l'opposition qui en profitent pour affaiblir encore le gouvernement alors qu'une union nationale serait nécessaire.
° la molesse de Chirac (Qui se contente d'évoquer la République , comme si ce mot magique allait suffire à éteindre les incendies)
° l'hypocrisie des médias . Pourquoi personne n'évoque les facteurs ethniques dans la montée de la délinquence qui sont pourtant statistiquement reconnus comme plus déterminant encore que les facteurs sociaux ? Pourquoi personne n'ose tirer les conséquence d'un échec flagrant de l'intégration de certaines population ?
- sur le traitement du fond des problèmes de banlieues :
° Il est faut de dire que les banlieues sont abandonnées par les hommes politiques (voir le plan Borloo de rénovation urbaine qui va coûter 30 milliards d'euros à la France)
° prétendre qu'il faudra dépenser encore plus pour l'aménagement des banlieues , pour les allocations familiales , pour les associations , pour la discrimination positive est donc un mensonge et un aveu de faiblesse
° le problème des banlieues est récurent depuis 30 ans . La gauche comme la droite sont responsables . Mais surtout l'alternance de l'un à la l'autre empêchant toute continuité dans la politique de la ville (et de l'éducation , et du maintient de l'ordre , et de la justice , et des questions sociales ....) font que le système républicain est fondamentalement instable ce qui n'est pas propice aux politiques de long terme seules capables de résoudre ce genre de problème complexe.
° vous parlez d'un "projet patrimonial et historique" . ça me semble excellent pour 2 raisons : cela permettrait de faire connaître la France et ses trésors (et donc de lutter contre l'ignorance crasse de nombreux jeunes) et de la faire aimer par ses habitants (français ou étrangers). Le deuxième point est résolument à l'inverse de la tendance actuelle qui laisse les ennemis de la France vomir sur notre patrie en toute impunité . Dans ces conditions , il n'est pas étonnant que certains jeunes méprisent et haissent l'occident et la France en particulier .
° vous proposez quelques solutions liées à l'école ... on voit que vous êtes prof ! Mais le fond du problème est il là ? L'école saurait elle faire aimer la France ?
Il me semble que la clé est dans l'amour (ou au moins l'acceptation et le respect) du pays dans lequel on vit .
Sinon rien de durable n'est possible.
Rédigé par : d artagnan | 08 novembre 2005 à 16:11
Hop hop hop
Tu lis comme un bourrin.
Jamais été question de "deux fois plus de salaires donc deux fois plus de grèves" mais de, deux fois plus de salaires, deux fois plus de grèves. Comme 2 fois plus de framboises, 2 fois plus de voitures ^^
Ensuite, le cours pourra peut etre etre assuré, mais quand jdisais grève jpensais plus au mec dans les rues, et le polluage des infos avec la enieme greve des profs etc, les cours rien a foutre mouah :D
Et pour le jumelage, je persiste et je signe, petits versaillais que nous sommes, nos parents ne laisseront jamais a un eleve de cité venir a Hoche, j'en suis convaincu ^^
Mais Mr le Premier Ministre a sous entendu quelque chose a propos de ca, en parlant d'entraide entre eleve doué, et d'autres moins..
Et jtemmerde, j'avais oublié ^^
Rédigé par : PhenX | 08 novembre 2005 à 16:12
Mon commentaire est déstiné a l'autre payday: clément ^^
Rédigé par : PhenX | 08 novembre 2005 à 16:12
Je suis assez favorable a vos mesure, monsieur, sauf à une, qui me semble totalement utopique:
la coup du jumelage/voyage scolaire en commun : je croyais que nous avoir accompagné au futuroscope, avec la classe de sarcelles voud aurait convaincu.... Vous avez bien constaté que les deux clans sont resté entre eux... Je ne me souviens pas d'avoir echangé un seul mot avec un gars de sarcelles, au cours des deux jours.... Je ne vois pas en quoi ca resoudrait quelques chose.
Et il faudrait modifier votre titre. Vous ne proposez pas de solution aux problemes des banlieues, mais au probleme de l'education scholastique dans les banlieues... Ce qui en constitue une partie, mais pas le tout ;)
Rédigé par : Hugo | 08 novembre 2005 à 19:34
Ah si, Emmanuelle avait failli etre la "victime" d'une tournante... remarque elle aurait eté consentante.. enfin c'est deja ca :D
Rédigé par : PhenX | 08 novembre 2005 à 19:45
Merci de ton commentaire, et à mon tour, je suis ton obligé en répondant également à tes idées, en échangeant nos points de vue.
Je ne partage pas ton opinion concernant la monarchie, l'Histoire nous enseignant que donner le pouvoir à une poignée d'individues n'apporte jamais rien de bon pour un pays, une nation ou un peuple. A mon sens, il faut profiter de la technologie pour enfin mettre en place une véritable république ou chacun peut participer à l'instar des républiques antiques grecques. Cela signifie que nous devons avoir plus de transparence et de pouvoir de décision sur les projets locaux et nationaux (ainsi le modèle suisse est plus proche de mon idéal que toute monarchie ou démocratie anglosaxonne).
Concernant les écoles, il est certain que nous devons (enfin nos politiciens pour le moment) stabiliser les politiques sur de plus grandes périodes. De fait, je suis partisan d'un système ou la justice, l'éducation et la recherche seraient indépendantes du pouvoir. Ainsi le gouvernement ne pourrait plus allouer ou non des crédits (voir les geler) en fonction de leur bon vouloir ou pire, des jeux d'écriture pour les statistiques à des fins électorales. Le financement doit être nécessairement assuré par la collectivité nationale (en non régiobnale) en fonction du coût de la vie, du nombre d'élèves/étudiant. enfin ce système doit prendre en compte la politique urbaine menée par les régions.
Le jumelage des écoles est quelque chose qui existe déja, mais peu ou pas du tout appliqué, ce qui est bien regrettable. Vivant en Europe, je suis partisan pour un jumelage fort et un échange fort entre écoles riche/pauvre, mais aussi entre pays de cultures différentes afin de permettre à des jeunes d'ouvrir leurs horizons, de découvrir d'autres cultures, d'autres langues, d'autres manières de penser, et surtout, surtout de relativiser. Je suis personnellement issu d'une banlieue, et mes meilleurs souvenirs concernent les voyages en France ou à l'étranger que j'ai pu faire, grace à des professeurs généreux qui ne reculaient pas devant les difficultés pour me permettre de découvrir autres choses que la cité, les rats et la drogue. Evidemment, ce genre de politique a un cout non négligeable, il nécessite sans doute de meilleurs locaux (implique des reconstructions ou rénovations), d'avantage de profs, de meilleures formations pour les professeurs (par exemple intégrer dans leur cursus un stage à l'étranger systématiquement, intégrer des notions de psychologie, intégrer des stages dans des associations caritatives pour aider les enfants "difficiles"). L'idée de mettre 2 professeurs par classes pour les TD est fort interessante, mais à mon sens, il est plus interessant de réduire le nombre d'élèves par classe plutot que de centraliser tout dans des poly-complexes scolaires. La politique de centralisation des hopitaux a générer des catastrophes, celle de l'éducation nous conduit inéluctablement vers une catastrophe ou finalement celui qui en pati le plus est l'élève. Faire le calcul du moindre cout (ou de la "best-run" comme en économie) a toujours été une mauvaise politique. L'avenir de nos enfants ne doit pas avoir de pris. Leur intégration non plus. La France et l'Europe sont riche, cette richesse, ils la doivent à la diversité, à la mixité et aux échanges culturels.
Je partage tout à fait votre point de vue concernant une part plus grande à l'enseignement manuel (ou artistique) chez les jeunes. A l'instar des systèmes des pays de l'est, nordique ou encore canadien, je suis convaincu que nos enfants vivraient mieux l'enseignement si les cours leur permettaient de s'imprégner du théatre, de la peinture. Un exemple bête, leur permettre de monter entièrement une pièces de théatre (peinture, métier du bois, l'électrécité, la lumière, le son, la lecture, la mémoire, le jeu sur scène, bref, une simple pièce de théatre permet d'aborder bon nombre de métiers du spectacle, de découvrir notre patrimoine littéraire, etc...).
Il est toujours surprenant, et même amusant de surprendre des élèves de ZEP découvrir ZOLA et de s'étonner du parallèle qui existe entre leur lecture et leur vie. C'est encore plus amusant lorsqu'on leur explique que ZOLA écrivait cela 1 siècle plus tôt.
Rédigé par : agape | 08 novembre 2005 à 21:35
1. La Monarchie n'est pas, ne doit pas être le pouvoir de quelques uns: elle doit être le centre de la décision politique assumée par le Souverain assisté de ses conseils; mais elle est aussi la redistribution des pouvoirs locaux, syndicaux ou professionnels, aux provinces, aux communes, aux citoyens. Il me semble que la Monarchie est la possibilité d'une nouvelle citoyenneté plus "participative" même si le risque d'une relative "indifférence" des populations n'est malheureusement pas à exclure, car il y a une certaine désaffection des gens à l'égard des "responsabilités civiques".
La formule de la Monarchie française fut longtemps résumée par :"les républiques sous le patronage du roi" ou "Sub rege, rei publicae" (en latin).
2. La proposition de "2 profs par salle de cours", je l'ai moi-même initiée dans les années 90 aux Mureaux à 4 ou 5 reprises (ce qui est évidemment très peu) et j'ai constaté que cette formule avait quelques avantages: mais, je le faisais bénévolement, bien sûr, et je suis conscient que l'officialiser et la généraliser risquerait d'être coûteux, à moins de faire appel à des parents d'élèves volontaires (et sélectionnés, bien sûr) ou à des profs à la retraite pour quelques heures par semaine, là encore sur la base du volontariat.
3. Réduire le nombre d'élèves par classe est sans doute nécessaire en particulier dans les ZEP, mais cette réduction doit alors être adaptée aux situations particulières de chaque établissement, voire parfois de chaque niveau ou classe, ce qui nécessite un grand pragmatisme et une possibilité permanente d'adaptation ou de mobilité. Malheureusement, l'Education nationale manque de souplesse...
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 09 novembre 2005 à 18:07
Merci aux intervenants sur ce blog qui nourrissent le débat et la réflexion: je lis tout ce qui s'écrit ici, même si je n'ai pas assez de temps pour aborder tous les points soulevés, ou répondre à toutes les remarques et réactions. Malheureusement...
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 09 novembre 2005 à 18:12
"A mon sens, il faut profiter de la technologie pour enfin mettre en place une véritable république ou chacun peut participer à l'instar des républiques antiques grecques. Cela signifie que nous devons avoir plus de transparence et de pouvoir de décision sur les projets locaux et nationaux (ainsi le modèle suisse est plus proche de mon idéal que toute monarchie ou démocratie anglosaxonne)."
Malheureusement, ce systeme reposait sur deux choses:
_ Le petit nombre d'habitants. Athenes avait 6000 e quelque citoyens votant et debattant.
_ L'instruction de chacun de ces citoyens. Tout citoyen libre avait une bonne education etsuivait des cours d'élocution, et autres.... Actuellement, l'éducation est si faible que c'en est souvent une tare.
Rédigé par : Hugo | 09 novembre 2005 à 18:21
C'est marrant que vous ayez des solutions là où tous les autres ont échoués.
En Tchéchénie, Soudan, Irak, Indonésie, Pakistan, Israël, Afghanistan, Tchad, en Russie, Grande-Bretagne, USA, Yougoslavie (et j'en oublie 1000), on a tout testé, et au final on règle ça - même pas avec d'onéreux charters - mais avec de bons vieux fusils. En plus c'est une solution d'ancien régime, le fusil.
http://www.weeklystandard.com/Content/Public/Articles/000/000/006/332gzdsd.asp
Rédigé par : Gwendal | 10 novembre 2005 à 11:47
Gwendal, la politique des vieux fusils, ou des vieux régimes n'est en la matière d'éducation qu'un échec....elle signifie dasn les pays que tu nommes la mort de jeunes...et accepter cela signifie accepter le déclin d'un système, la fin d'une civilisation (voir la déchéance de l'empire romain ou égyptien). Je ne pense pas apporter une solution qui résolve tous les problèmes...non, mais tout comme toi, j'essaie d'apporter des solutions à un problème auquel nos politiciens n'ont su répondre. Le fait même qu'un grand nombre d'entre nous veille apporter sa pierre à l'édifice pour sauver notre avenir est fort encourageant, car cela signifie que tous les français ne sont pas de stupides moutons broutant les stupidités commerciales de chaines propagandes avec leur émissions abrutissantes, mais que nous avons une éducation, un savoir faire, une manière d'aborder les problèmes de société et qu'on croye sincèrement en notre pays, en la Politique (et non en la politique politicienne).
Rédigé par : agape | 10 novembre 2005 à 20:41
La politique ne peut rien contre la conjugaison de l'Islam et des Arabes. Personne n'a trouvé d'autres solutions au final.
On dirait un Pictionnary vos discussions, avec tout plein de mots qu'on n'a pas le droit de dire. J'ai mis un lien vers un site américain, ci-dessus, qui en parle, qui explique que tout le monde à la trouille ici de parler "d'Islam". On va me répondre : "c'est pas des Musulmans, c'est des jeunes cons". Ben, justement...
Le titre de l'article américain c'est "Fallujah-sur-Seine".
(Le journal en question est le magazine d'analyse politique le plus vendu des USA).
Rédigé par : Gwendal | 11 novembre 2005 à 01:35
Et encore un autre, qui pose mieux le probème que tout ce qu'on peut lire en France :
http://www.weeklystandard.com/Content/Public/Articles/000/000/006/340dmkks.asp
Rédigé par : Gwendal | 11 novembre 2005 à 13:37
Gwendal,
Pour avoir vécu aux states, je sais comment la-bas, et surtout depuis le 11 septembre, la presse, les médias abordent le sujet des musulmans (Fox news est également la chaine la plus regardée aux states, et pourtant, ils ne se sont pas gêné pour faire du bourrage de crâne, et mentir en direct live). Je ne peux pas te laisser dire que tous les casseurs ou "racailles" qui ont commis des atrocités ces derniers jours dans nos cités ne sont que des musulmans...Certains le sont sans doute (et à priori de mauvais musulmans car leur religion ne prône pas la violence gratuite, mais au contraire prône la négociation, la discussion, l'éducation et le respect des autres - personnes et religions), d'autres comme les images que nous avons pu voir à la TV allemande ou française ne sont pas d'origine maghrebine, mais de bon petit blanc, souvent à la tête rasée (dans ma jeunesse, on appelait ca des skins). Si tu as peur de la religion musulmane, et surtout de son expension dans les cités, je t'invite à faire comme le font un grand nombre d'immam, allez apporter ta bonne parole dans ces milieux la ou souvent notre église catholique à abandonner), je t'invite à y organiser des soutiens scolaire, y apporter ton savoir pour aider les familles à remplir leur papiers (pour ceux qui ne savent pas lire, ni écrire), car bon nombre d'association tenues par des musulmans apportent cette aide que l'état leur a refusé, ou pour lesquels les services sociaux (payé pour faire ca) ont démissionné prétextant une insuffisance de temps, de ressource. Notre pays va mal, car c'est tout notre système d'entraide, notre systéme éducationnel, notre système de droit qui a échoué, qui a divisé notre pays en 2 :
- Les riches et leur droit d'un coté (voir le clan Sarko and co)
- Les pauvres de l'autre.
Pour information, les states ont inventé une nouvelle forme d'esclavage, comme au 19eme siècle en Angleterre, le tavail des noirs (enfin, je veux dire des prisonniers), mais comme les prisons ricaines sont remplies majoritairement d'Afro-américains, c'est du pareil au même. En privatisant les prisons, en fait, l'Etat fourni de la main d'oeuvre pas cher (environ 8 cents par repas/jour/prisonnier) à des sociétés privées qui utilisent cette main d'oeuvre pour des travaux comme :
- la rénovation des voieries
- le telemarketing
- le blanchissage du linge....
C'est ce vers quoi notre pyromane de service 'Sarko' veux nous emmener, une France des gentils blancs d'un coté, riche et tout et tout, et d'un autre, des ghettos, à l'image d'une "Banlieue 13", réservoir de main-d-oeuvre pas cher pour des sociétés privées. Après tout, d'un point de vue économique cela se tient, si nous ne pouvons pas tenir la compétition avec des pays comme la Chine, il faut descendre à leur niveau.
Personnellement pour avoir connu la misère qu'apporte ce genre de politique ultra libéral et en absence de toute compassion (j'ai vécu également en Colombie, ou Cartouche à Bogota était le quartier proche du palais présidentiel et ou l'hummanité n'existait plus, seul des animaux sans fringue survivant au milieu des immondices, des ordures et s'entretuant pour une dose). Personnellement je ne veux pas que mon pays soit à l'image des States et de leur barbarie, ou pire, à l'image des pays d'amérique du Sud et de leur misère sociale.
Rédigé par : agape | 11 novembre 2005 à 13:50
1 - Tu as un poste de TV en noir et blanc si tu as vu des Blancs dans les émeutes. A part les flics.
2 - Tu as dû confondre la Bible avec le Coran. Le Coran, c'est celui où ils appellent à tuer et à réduire les autres en esclavage à toutes les pages. C'est ce qu'ils essayent de faire depuis qu'ils existent. Va perdre ton temps dans les banlieues si tu veux.
3 - On leur a déjà filé tout notre ponion. Maintenant il nous reste ce qu'il nous reste.
Rédigé par : Gwendal | 11 novembre 2005 à 18:34
1- Y'a beaucoup de blancs dans ces émeutes... Et environ 30% Dans les cités, sinon plus.
2- Pour avoir lu le Coran, il a tout d'un précis d'hygiene et de bonne conduite. Apprend à lire, avant ca. Il parle de guerre sainte, mais ca.... C'est partout pareil. Même dans the bible.
3- A qui?
Rédigé par : Hugo | 11 novembre 2005 à 19:34
Gwendal,
en fait, concernant les chiffres, c'est même un peu plus que 30%, on avoisine les 45% selon la cité.
Concernant le Coran, effectivement, je remercie Hugo qui lui au moins semble avoir eut la curiosité de l'avoir parcourue ou lue, en tout cas c'est un livre "sain" qui s'inspire fortement de la bible et surtout enseigne un savoir vivre avec les autres dans la paix et l'harmonie (même s'il ne remet pas en cause la guerre sainte, tout comme la bible dans sa première version prônait oeil pour oeil et dente pour dent).
Quant à notre poignon, en 3ans et demi, notre gouvernement a augmenter son salaire, ses subventions aux amis du MEDEF, sans contrepartie de réduction du chômage, ni emploi, et tout ca avec "notre poignon", celui qui nous aurait sans doute permi d'éviter la crise que nous traversons.
Donc Gwendal, avant de raconter des absurdités, je t'invite à te renseigner un peu plus sur les amis "immigrés" que tu défends. De plus à l'occasion du 11 novembre je te rappelle qu'un grand nombre de "noirs" issues de nos colonies, à qui on avait promis leur indépendance et leur liberté sont morts à Verdun et autres champs de bataille pour que leurs petits enfants comme toi puissent tenir les discours et les propos aussi racistes soit il en toute liberté. Je t'invite donc à y réfléchir, mais aussi à leur rendre l'hommage qu'il méritent.
PS: j'ai grandi dans une banlieue, je sais donc de quoi je parle.
Rédigé par : | 11 novembre 2005 à 20:27
Si tu veux savoir le nombre de Blancs qu'il y a dans les cités, tu te connectes sur le site de la préfecture et tu regardes les derniers votes pour le FN. Ce sont eux qui se font cramer leurs bagnoles (violer, insulter...) et non l'inverse.
Je suis désolé pour les Tirailleurs Sénégalais. Vraiment. Personnellement j'aurais jamais fait ça.
Quant aux USA, j'étais à Chicago en juillet, et je serais à Washington dans deux semaines. Tout est loin d'être parfait là-bas, et, malgré tout, ils ne savent pas trop sur quel pied danser avec les Arabes, n'ayant pas de concentration migratoire arabe chez eux (mais des chrétiens arabes un peu partout dans le pays).
Mais si on veut parler des Noirs, je crois que chacun a pu être effrayé par ce qui s'est passé en Louisiane, où on les a vus piller les magasin au lendemain même de la tempête (et donc pas parce qu'ils étaient affamés). Ceci dit, et tous ceux qui connaissent les US le savent : on croise tous les jours là-bas des Noirs qui ont réussis : PAR CENTAINES dans les rues. Quand on voit le QI d'un Kofi Yamgnane dont on se demande encore pourquoi et comment il a été ministre, on peut se prêter à jalouser ce que les Ricains ont fait : des milliers de Condie Rice et de Colin Powell. Tous ne sont pas ministres, mais beaucoup ont le niveau. Une femme noire commande aujourd'hui les USA, avec Dick Cheiney (puisque ce sont eux qui gouvernent réellement). Ce n'est pas rien, je crois. Condie Rice est en train d'être plébiscitée pour être la candidate républicaine à la prochaine présidentielle. Ce n'est pas rien.
Mais on va être plus clair : les USA ont deux frontières, une avec le Canada, l'autre avec le Mexique. On voit sur la frontière mexicaine des dizaines de milliers de mexicos qui veulent passer en clandos au pays des gringos. Avez-vous déjà vu des Américains noirs, blancs ou verts essayer de passer en fraude la frontière Mexicaine ou Canadienne, fuyant l'hoooooooorrrrrriiiiible système "libéral" ?
Rédigé par : Gwendal | 12 novembre 2005 à 00:47
Je n'ai pas précisement compris ou tu voulais en venir..... L'amerique est gouvernée par des noirs, bah, ca semble normal, l'amérique est un pays de melting pot, apres tout...
Rédigé par : Hugo | 12 novembre 2005 à 14:09
concernant les américains qui veulent fuir leur pays pour le canada, effectivement, il y en a, je t'invite à regarder les chiffres...surtout depuis la guerre en Iraq, les canadiens n'avaient pas vu un tel flux migratoire depuis le viet-nam....
Effectivement, il faut reconnaitre que les américains par le biais des quotas, a permis a certaines minorité ethniques (les noirs en l'occurence) d'accéder à certaines hautes responsabilités...toutefois comme Condie le clame elle-même ce n'est pas encore la panassée, et dans ce domaine, les ricains doivent faire plus. Moi personnellement, dans les rues de NY ou de LA ou même dans la campagne comme à Black Pearl je n'ai pas vu des centaines de noirs millionnaires, mais surtout des blancs cadre et des noirs qui mendiaient. Enfin, nous n'avons donc certainement pas fréquenter les mêmes quartiers.
Pour terminer sur le libéralisme, même Reagan ou Bush (senior et junior) l'on dit à plusieurs reprise, il est nécessaire de faire un effort supplémentaire dans leur pays en matière d'aide sociale. Mais la aussi, Sarko, Madelin and Co l'oublient.
Rédigé par : agape | 12 novembre 2005 à 14:36
Non non non, y pas vraiment de Melting pot aux US. Il y a en effet un pot commun, une nation où tout le monde trouve son intérêt (à part quelques déserteurs qui se barrent au Canada, agape...), mais ils vivent plutôt séparémment et pas en "melting pot" comme on essaye de le faire croire ici. Il faut préciser que ce pays est comme ça depuis sa création : ils ont parlé "d'union" (ou de confédération) bien longtemps avant d'oser parler de "nation". Les colonies, dans le sens "communautés", s'installent, et ne se mélangent en général pas (ce qui n'empêche pas l'identité nationale d'être prédominante sur les différents groupes ethniques et culturels). Mais quand on va dans les grands centres décisionnels ou financiers, on trouve des paquets de Noirs dont on voit bien que leur train de vie est au moins égal à ceux de l'équipe de France de football.
Je ne crois pas qu'il soit dans leur logique de vouloir "un peu plus d'aide sociale". En fait, les Américains, sont des gens extrêmement généreux, quoi qu'essaye de faire croire les Français benets. Simplement, ils ne veulent pas avoir d'assistés par les aides sociales. Leurs contre-exemples de référence sont l'URSS du XXe siècle ou la France du XXIe. Ils ont recours pour l'aide sociale a des formes qui avaient cour sous l'ancien-régime : la redistribution aux pauvres par le biais des congrégations et associations religieuses. Ainsi ils donnent énomément aux pauvres, mais sans passer par un système légal d'assistanat.
Je sais que c'est difficile à comprendre dans un pays comme la France où l'Etat doit se mêler de tout tout le temps, et où l'Eglise n'existe plus. Mais bon, nous en France, on ne va bientôt plus avoir que des pauvres, à cause de notre système social entre autres. On peut trouver les systèmes sociaux et religieux des Américains complètement débiles : ce qui reste de la France, c'est cette grande honte de notre misère étalée devant la face du monde depuis 15 jours dans les médias.
Aujourd'hui tout le monde parle de "faillite du système social Français", tout le monde est en train de comprendre, et vous, vous vous pointez sur un blog avec des rustines !
Rédigé par : Gwendal | 12 novembre 2005 à 17:13