Le conseil des ministres des finances de l'Union Européenne se réunit mardi 6 décembre pour décider de la reconduction, ou non, de la TVA à 5,5% pour les travaux du bâtiment en France. Or, dans ce genre de dossier, il faut l'unanimité des 25 Etats de l'UE pour maintenir cette mesure, ce qui n'est pas acquis, puisque les nouveaux pays d'Europe de l'Est y sont opposés. Même chose pour les métiers de la Restauration qui, eux, demandent à profiter enfin, trois ans après la promesse du candidat Chirac, de ce taux de TVA qui leur permettrait, disent-ils, d'augmenter les salaires de leurs personnels et de créer de nouveaux emplois. Mais, là encore, certains pays refusent cette baisse de la TVA pour ce secteur en France.
Ainsi, l'UE, par ses règles de fonctionnement, apparaît non seulement bloquée, mais "bloquante" pour les activités professionnelles de nombreux pays d'Europe. La France n'est plus libre de ses décisions économiques et sociales, prise entre les réglementations européennes, les intérêts des uns contre les autres et une idéologie du "renard libre dans le poulailler libre" plus soucieuse des profits que des emplois... Il n'est pas certain que cette absence de souplesse et d'équilibre au sein de l'UE soit une garantie pour son avenir et celui de ses habitants...
Dans ce domaine comme dans d'autres, le principe de subsidiarité inscrit dans le traité de Maëstricht aurait pu être invoqué: mais, au regard de ce même traité, il ne s'applique pas en ce domaine de la TVA, pour éviter, dit-on, les "distorsions de concurrence"...
"Moins d'idéologie, plus de pragmatisme": si l'UE ne songe pas à respecter cette règle simple, il est à craindre que les pays qui la constituent ne soient bientôt plus en mesure de peser grand chose dans la compétition économique mondiale.
"d'augmenter les salaires de leurs personnels et de créer de nouveaux emplois" mort de rire, si on demandait aux restauteurs qui mettent l'affiche sur leur devanture de s'engager à employer en cas de passage à 5,5, beaucoup s'empesseraient de taire leurs revendications. Je trouve ignoble d'utiliser le chômage, et la misère des gens, dans l'espoir de faire gonfler son compte en banque.
Et que le tyran soit internationnal ou local ça change pas grand chose. Suaf le fait qu'il est plus facile de raccourcir un chef de nation connu par exemple un roi qu'un dirigeant invisible.
Cephalo.
Rédigé par : Cephalo | 05 décembre 2005 à 19:20
Je crois que cette mesure de baisse de la TVA peut néanmoins ouvrir quelques perspectives, y compris en matière d'emplois. Bien sûr, certains n'embaucheront pas plus, quoiqu'il arrive: mais d'autres, me semble-t-il, saisiront cette opportunité, et il serait trop dommage de ne pas la permettre. Si, comme vous semblez le craindre, ce n'était pas le cas, il me semble que les pouvoirs publics auraient alors, comme les syndicats, leur rôle à jouer. Dans le bâtiment, j'ai personnellement constaté que la baisse de la TVA en 1999 avait permis de diminuer le travail au noir et d'amoindrir la pression des charges sur les petits artisans, qui y ont trouvé leur compte tout comme les particuliers, surtout à un moment où les prix de l'immobilier montant, les disponibilités financières de ceux-ci étaient moins importantes pour faire des travaux.
Quant au "tyran", il me semble que le plus cruel soit effectivement "invisible" ou plutôt "immatériel": l'Argent...
Le meilleur moyen pour limiter son pouvoir est encore de ne pas lui permettre de coloniser la magistrature suprême de l'Etat. La naissance, elle, ne s'achète pas, au contraire des élections présidentielles qui se font, le plus souvent, par l'Argent... Vous comprenez alors ma défiance à l'égard du système républicain actuel et mes espérances monarchiques.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 05 décembre 2005 à 19:57
C'est vrai qu'un argent frappé à l'effigie d'une tete couronnée perd tout de suite sa dimension tyrannique.... Non a la tyrannie monétaire! Le comte de Paris sur les pièces de un euro!
;)
Rédigé par : Hugo | 05 décembre 2005 à 21:32
Je suis d'accord avec Hugo. Le Royaume Uni est reconnu pour son combat contre contre le libéralisme................. et tout çà grâce à son magnifique système monarchique!!!!
Chirac est mort, vive le Roi!
Rédigé par : Kévin | 05 décembre 2005 à 21:39
Je ne fais pas de la monarchie un absolu mais un moyen, et je ne suis pas partisan d'une monarchie "à l'anglaise" même si elle joue un rôle particulier qui n'est pas toujours négligeable:il sera d'ailleurs intéressant de voir les orientations que le prince Charles lui donnera, lui qui est fort mal vu des milieux ultralibéraux pour son écologisme et sa détestation de l'architecture contemporaine et des promoteurs... D'où la haine du magnat de la presse Murdoch, qui ne cesse de faire campagne contre la monarchie...
Quant à l'Argent, je ne condamne pas son utilisation mais son règne sur les sociétés et le fait qu'il se veut finalité plus que simple moyen. Le fait que la magistrature suprême échappe aux jeux de l'Argent quant à sa désignation me semble une bonne chose: d'où mon intérêt pour la succession dynastique, la plus simple, celle fondée sur l'élément le plus humain et naturel qui soit: la naissance...
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 06 décembre 2005 à 16:39
Ca, ca me parait plus qu'invraisemblable... L'argent et le gouvernement d'un pays sont deux chose totalement liées, et qu'il serait même dangereux de séparer; une politique échappant au jeu de l'argent irait droit dans le mur, surtout à notre époque...
Que la naissance soit humaine, soit.
Qu'elle soit naturelle.... Bah. Dans qu'elle sens? Y attribuez vous un quelconque sens d'héridité, de nature façonnée par les ancêtres ou que sais-je? La, vous connaissez mon opinion.... Je rejoins un certain binoclard courtaud, amateur de phénoménologisme et de jeunes filles rangées, lorsqu'il dit que l'existence précède l'essence... ;)
Rédigé par : Hugo | 06 décembre 2005 à 18:52