Certaines notes de ce blog ont été l'occasion de débats et de nombreuses objections à la Monarchie ont été faites. En voici une que je reproduis et à laquelle je vais répondre brièvement: "Notre histoire est aujourd'hui plus marquée par les 5 républiques que par les années de monarchies. C'est d'ailleurs tout naturel: notre culture ne peut qu'être plus fondée sur des idées (républicaines) que sur un sentiment irrationnel et irréfléchi caractéristique des esprits faibles: le besoin de rester béat d'admiration devant un homme qui "en impose" plus par son statut que par sa personnalité".
Premier point: L'Histoire de France ne commence pas en 1792 avec la 1ère République. Il n'est pas inutile de rappeler qu'il n'y a, tout simplement, de France que parce que les rois depuis Hugues Capet, tout imparfaits soient-ils, l'ont construite, agrandie, fortifiée en même temps qu'ils forgeaient l'Etat, au risque de l'Histoire et de l'adversité. Lorsque la République s'installe à la tête de notre pays, la métropole française est quasiment celle que nous connaissons aujourd'hui, moins la Savoie et Nice. Cela marque l'Histoire, me semble-t-il...
Deuxième point: L'Histoire récente, celle des deux derniers siècles écoulés, a donné la plus grande place à l'"idée" républicaine et aux différentes formes qu'elle a prise, de celle de la "Terreur" de 1793-94 à celle de "monarchie élective" depuis la Constitution de la Ve République. Cela a évidemment marqué les esprits et "éloigné" la Monarchie des préoccupations ou des réflexions politiques de nos concitoyens: mais cela n'enlève rien à sa pertinence ou à sa nécessité, même si sa possibilité, sa "faisabilité", paraît certes lointaine, dans le temps comme dans les esprits.
Troisième point: Il ne faut pas confondre "Monarchie" et "idolâtrie", cette dernière étant l'un des éléments des Pouvoirs totalitaires (d'où le culte de la personnalité, le dictateur étant considéré comme l'incarnation suprême du Peuple, à travers le plébiscite, dont raffolent les totalitarismes, et du Parti, censé traduire la volonté générale chère à Rousseau...) mais aussi des Démocraties "productrices et consommatrices d'images" et qui reposent sur cette même volonté générale qui survalorisent l'image au détriment du Politique. Il n'est pas inintéressant de constater, d'ailleurs, que l'idolâtrie s'est souvent marquée, y compris dans les stratégies électorales et partisanes, par ce qu'on appelle "l'homme (ou la femme, si l'on pense à la nouvelle "idole" socialiste) providentiel".
Cela étant, le roi (ou la reine) a aussi une image et un prestige, souvent plus attachés à sa fonction et à sa situation institutionnelle qu'à des "postures idéologiques", qu'il lui appartient d'entretenir ou de modifier. Mais il en appelle plus au coeur qu'aux "tripes", d'une certaine façon. La Monarchie n'est pas l'idolâtrie (même "people"...) mais bien plutôt la "fidélité créatrice". Alexandre Dumas, d'ailleurs, s'en fait l'écho dans son roman "Les trois mousquetaires".
Je me pose tout de meme une question fondamentale: a quoi sert exactement un roi ou une reine ? S'ils ne gouvernent pas (comme cela est le cas en UK), que font-ils a part tenter de rassembler un peuple ou une nation autour d'une personnalite? Dans ce cas, le culte de la personnalite est plus que present, et on le ressent d autant plus que les journaux ne cessent de trouver les failles qui pourraient entacher l'image de leur souverain(e). N'est-il pas ?
Je suis cependant d'accord sur un point qui n'a absolument pas ete aborde, ce sont les apports indiscutables (et pourtant je ne suis pas royaliste) de la monarchie que nous avons pu observer dans l'histoire de France. Un des meilleurs exemples est l'instauration (pour la 1ere fois en France) par Louis XIV de l'ecole obligatoire...fait meconnu et ignore.
Avant de dire que l'on est pour ou contre la monarchie, il me semble que l'on doit se poser une question essentielle: etant donne l'etat actuel des choses dans notre pays, c'est a dire le melange des cultures, le desinteressement flagrant des francais pour toute forme de religion au profit de la consommation de masse (dans laquelle je me reconnais egalement), et les preoccupations bien plus importantes que chacun d'entre nous connait, quel interet pour un retour en arriere ? Nous devons apprendre a creer, et non pas a repeter.
Rédigé par : franck95 | 22 décembre 2005 à 16:07
La Monarchie "à refaire" ne doit pas être une répétition du passé mais un Etat qui soit capable d'inscrire sa magistrature suprême dans la durée, dont on sait qu'elle est une garantie pour "fonder". Or, il est urgent de fonder de nouveaux grands projets pour notre pays, que cela soit dans le domaine des transports, du respect de l'environnement ou, encore, de l'aménagement des territoires (y compris urbains: cf les nécessités d'une "refondation" des zones périphériques) et des métiers de demain. Pierre Manent faisait remarquer dans un récent article du "Monde" que, depuis les années 70, la France n'avait plus de grand projet: n'est-ce pas à cause des affrontements idéologiques et politiques pour la "conquête" du Pouvoir "suprême", celui de la Présidence ? L'intérêt d'une Monarchie héréditaire, c'est d'externaliser la magistrature suprême de l'Etat des jeux de Pouvoir, la "première place" étant déjà prise... Après, plusieurs hypothèses d'organisation des institutions sont possibles. La Monarchie n'est pas une solution-miracle, juste un moyen de "libérer l'Etat" des luttes de partis, sans pour autant supprimer les partis politiques, qui ont un rôle à jouer dans le débat parlementaire et législatif.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 22 décembre 2005 à 16:27
"Troisième point: Il ne faut pas confondre "Monarchie" et "idolâtrie""
"La Monarchie n'est pas l'idolâtrie (même "people"...) mais bien plutôt la "fidélité créatrice". Alexandre Dumas, d'ailleurs, s'en fait l'écho dans son roman "Les trois mousquetaires"."
J'ai relu, de dimanche dernier à avant hier même, "Les trois mousquetaires", et leur suite, "vingt ans après"...
Au delà de l'aspect purement commercial de ses oeuvres, car Dumas été payé à la ligne, (ce qui se remarque aisément à ses descriptions suantes d'épihtètes ampoulés et à ses emphases interminables et agrémentées de qualificatifs obséquieux, qui ne font qu'ajouter à une certaine mièvrerie assez agacante de l'ensemble), il s'agit en quelque sorte d'une exposition d'idées... Dumas n'etait pas, je crois, royaliste; mais il était du genre à plus se préoccuper de la forme que du fond... J'entend par là qu'il était de ces romantiques qui se sont extasiés sur une certaine noblesse que l'on attribuait à la... Noblesse du temps.
Il y a dans ces livres un élitisme profond; on se croirait presque dans du Beaumarchais, lorsqu'on voit les retrouvailles (innombrables, évidemment) entre les quatres amis (qui sont toujours aussi effusifs et fringuants après vingt ans de beuveries) : si les quatres maîtres se retrouvent avec joie, les quatres valets se serrent mutuellement dans leurs bras respectifs : Dumas établit vraiment deux mondes : la noblesse, et la valetaille.
Il serait même plus juste de dire qu'il en crée trois : la valetaille, a laquelle il assimile la bourgeoisie toute entière, la noblesse, et la haute noblesse. Le mérite allant bien sûr de pair avec la classe sociale... Planchet reste ridicule, même lorsqu'il est capitaine de la fronde; Mazarin reste un pleutre, transi de peur dès que l'on entre un peu vivement dans son bureau, même lorsqu'il est mari et premier ministre de la reine; et d'Artagnan reste tout de même un bon couillon de Gascon, même avec son brevet de capitaine en main.
Et au dessus de cette société très hiérarchisée, plane le roi... Le roi que tout le monde sert, parce que son mérite est supérieur à celui même de la haute noblesse... Athos, comte de la Fère, sert les Princes Français, parce qu'ils sont princes, mais les plaque soudainement pour aller porter secours à Charles Ier... Parce qu'il est roi.
Ce que je veux dire par tout cela, c'est que s'il y a chez Dumas un "fidélité créatrice", vous ne pouvez pas vraiment l'employer comme argument... Parce que cette fidélité créatrice découle de l'IDOLATRIE, qui elle même découle d'une notion de CLASSE HERIDITAIRE.
Utiliser cette fidélité créatrice de Dumas dans votre argumentaire, c'est en quelque sorte reconnaître la notion de noblesse...
Tiens, j'ai un truc à dire la dessus. Voyez le post suivant.
Rédigé par : Hugo | 22 décembre 2005 à 16:33
Voilà ce que j'avais à dire, et dont je vous ai parlé dans un post préalable, dans un sujet différent.
J'ai une certaine sympathie pour la monarchie; mais il s'agit d'un attrait pour l'original, et aucunement d'une conviction philosophique ou politique... Pour ma part, si on remettait un roi en France, je pense que je partirais me construire une hutte en roseau aux îles Christmas...
Au delà des aspects politiques de l'opposition à la Monarchie, qui ont été plus d'une fois évoqués, et réévoqués dans ce blog, et qui laissent le champ libre à des débats où aucun des deux camps, puisqu'ils ont chacun leurs raisons, parfois justes, en mains, ne s'avouera jamais vaincu, j'aimerais revenir sur l'aspect philosophique de cette opposition.
Plus spécifiquement, j'aimerais revenir sur un point qui n'est pas extrêmement évoqué, ou alors de manière très virulent et peu développé, mais qui me semble assez fondamental : la religion...
En effet, en France, et ailleurs en Europe, les monarchies ont toujours donné la main à la religion. Les royaumes se sont livré des Guerres qui eu comme raison, principale ou secondaire, officielle ou officieuse, la religion... La France a vu en 1572 tuer des milliers de pratiquants de la Réforme dans les rues de Paris; Voltaire a dénoncé le Lynchage de Calas à toulouse... Les exemples sont innombrables.
Au delà des guerres, les Rois se sont toujours réclamés d'une volonté divine. Du "Pour Dieu et la Reine!" Anglais au Droit Divin Français, le christianisme a toujours été une justification du pouvoir Royal.
En France, la situation était la même; certains ont dit que les Rois de France, s'étant libéré de l'emprise de l'Eglise elle même, n'ont plus utilisé le pouvoir absolu que comme un moyen d'éloigner la religion... Je pense au contraire qu'il s'agissait d'un moyen de légitimer plus encore leur pouvoir, et de le renforcer en éloignant ceux qui pouvaient en réclamer leur part. En se déclarant fille ainée de l'Eglise, la France a placé son Roi juste après Dieu : il est don intouchable.
Or, il est évident que les sociétés actuelles passent de plus en plus vers, sinon un athéisme, du moins vers un christianisme qui ne sert plus que de liant sociétaire ou de garant des ""bonnes moeurs"", comme ils les apellent, et en aucun cas d'un moyen utilisable en politique.
De la révolution Français à nos jours, la philosophie n'a cessé de renier Dieu et la religion. Dans Zarathoustra, Nieztsche crache a la face du monde que Dieu est mort... Il veut dire par là que Les Hommes doivent TUER dieu afin de laisser libre cours à leur évolution et à leur accession au surhomme.
Au 20e siècle, les philosophes de l'absurde ont donné quelques coups de pieds dans la carcasse inerte du Vieux Barbu (non, non, pas Marx) ; certain ont dit que l'absurde, c'était Dieu, d'autres, que l'absurde, s'était la preuve de l'inexistence de Dieu...
Toujours est-il que, malgrè les dissenssions qui existent, Dieu n'est plus une référence absolue : il a été remis en doute, et il a été tué. S'il est remis en doute et tué, il ne peut plus RIEN légitimer ou justifier : un homme fort sage et fort chinois a dit un jour "celui qui goute au doute en sent le gout dans sa bouche lorsqu'il tente de dormir"
Or, comme Dieu est mort... Que peut faire le royalisme?
Car en effet, Dieu ne justifiait pas QUE le pouvoir royal; il en justifiait aussi un des fondements, et pas des plus minces : il justifiait la notion d'hérédité. Car en effet, combien de fois a-t-on vu dit ou écrit "Dieu a donné un héritier au royaume!" ou autre formule fort pieuse pour dire que le roi avait engrossé une de ses quelconques maîtresses; c'était Dieu qui se voyait attribuer la lourde tâche d'injecter le pouvoir royal dans les veines du nourrison braillard...
Or, vous voulez rétablir un Roi, et rétablir avec lui la notion d'hérédité...
Donc, vous voulez rétablir la notion d'un Dieu directeur : vous voulez établir un pouvoir légitimé par Dieu.
Or Dieu, comme dit plus haut, est mort, ou tout du moins effacé , puisqu'on le met en doute.
Donc?....
Rédigé par : Hugo | 22 décembre 2005 à 16:50
Les 2 post's de Hugo mériteraient une plus longue réponse que celle que je vais faire: sur la religion, je rappelle que j'ai toujours distingué le domaine religieux du domaine politique, puisque je limite mon combat au Politique, sans méconnaître pour autant la réflexion théologique ou la place des religions dans notre société contemporaine. Pour ce qui est du droit divin, j'ai eu l'occasion de dire qu'il n'était pas que religieux et qu'il était aussi un moyen politique d'écarter le Pape et le clergé romain des affaires de France, puisque le "droit divin" avancé par le roi de France permettait l'indépendance de l'Etat français par rapport aux puissances de l'Eglise, le roi tenant son pouvoir directement de Dieu sans rien devoir au clergé romain ni au Pape...
D'autre part, la Monarchie a d'autres critères de légitimité que la religion, particulièrement en France: le "service" lié à l'histoire même du pays ("les rois ont fait la France", etc.); la continuité permise par le mode de succession héréditaire; etc.
Il me semble, d'autre part, qu'une Nouvelle Monarchie devrait fonder sa "légitimité d'instauration" sur des critères éminemment politiques, et c'est pour cela qu'elle devra, à mon avis, se fonder sur les notions de "justice sociale" et de "devoir environnemental", car ce sont les "grands oeuvres" d'un Pouvoir renouvelé face aux immenses défis de la Globalisation... Nous en reparlerons, pourquoi pas lors d'un prochain café politique ?
P.S.: la Monarchie espagnole, en 1975 et années suivantes, s'est elle-même créé une légitimité nouvelle par son attitude et son action d'impulsion dans la transition politique, la
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 22 décembre 2005 à 17:32
(suite) sortie du franquisme et le retour sur la scène internationale. La religion n'a pas alors joué, et pour cause, le rôle principal dans la légitimation de la Monarchie juancarliste espagnole.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 22 décembre 2005 à 17:38
Qui a le pouvoir que l'on sait...
Mais justement, vous parlez de la "continuité liée au mode de succession hériditaire"...
Cette notion comporte une acceptation du faire que l'héritier a les même capacités que le légataire... Or, cela s'appuyait sur une conception religieuse de la relation filiale et du "don"... (dont l'etymologie balance entre do, das dare et deus, i...)
Rédigé par : Hugo | 22 décembre 2005 à 18:01
Il ne faut pas confondre "idolatrie" et "monarchie"... d'accord:) mais lorsqu'on parle de roi comme lien unificateur de la nation, comme vous le faites, il me semble que l'on se fonde sur l'idolatrie... le coeur et les trippes, ce n'est pas fondamentalement différent... Je préfère, au moins en politique, faire confiance à l'intelligence, la raison, plutôt qu'à un sentiment... sans pour autant sombrer dans l'extreme, bien sûr: la raison souveraine conduit à une logique d'efficacité pure, qui est considerée par bcp de philosophes comme cause du nazisme. Cependant, et au risque de me repeter, plutot que de faire confiance à un sentiment, je prefere avoir à faire à un gouvernant élu: la raison aura au moins joué un role, une certaine fonction régulatrice (même si parfois elle est ou risque d'etre battue par "les trippes": premier tour des présidencielles 2002)...
De plus, je ne néglige aucunement l'apport des différents monarques dans l'histoire de France. D'ailleurs, ne négligeons pas non plus l'apport d'Hitler, grâce auquel nous sommes passés à l'heure allemande, qui ne correspond pas à notre fuseau horaire:)
Cependant, j'ai du mal m'exprimer; je ne parlais que des idées sur lesquelles est aujourd'hui fondée la nation française... que dans son histoire elle ait pu se fonder sur d'autres idées/idéaux, et que son histoire détermine son présent, c'est une chose. Mais il est indiscutable qu'aujourd'hui, la nation française est républicaine. Cela ne consitue pas un argument, ni en faveur de la république, ni en faveur de la monarchie: c'est un constat. Après, si on veut changer les idéaux français, c'est le débat qui nous préoccupe...
Rédigé par : Noodles | 22 décembre 2005 à 19:52
AUtre point: en ce qui concerne la continuité permise par l'hérédité, cela suppose des rois ayant non seulement un très fort sens de la famille (qui d'une part resterait à légitimer), mais aussi une moralité ancrée en eux pour qu'ils se tiennent à leur principes... deux suppositions remises en question à chaque nouveau roi étant donné que les idées ne sont pas héréditaires...
Rédigé par : Noodles | 22 décembre 2005 à 20:00
"aujourd'hui, la nation française est républicaine."
Je dirais même plus, rageusement républicaine; elle s'est agrippée au 19e siècle à sa république, fort qu'était son peuple des souffrances endurées et de la volonté de changer de ces rois qui avaient une facheûse tendance à revenir ;)
Rédigé par : Hugo | 23 décembre 2005 à 09:56
Est-il certain que la république soit si bien implantée que ça en France? Pas sûr du tout. Quelles idées aujourdhui? La consommation et les séries américaines. Progrès? Je ne crois pas.
Sans connaître grand chose à l'histoire, j'ai qd même l'impression que la monarchie n'a pas trop à rougir de son passé surtout si l'on compare aux républiques qui ont toutes mal finies. La suite de rois très différents c'est plutôt un argument pour la monarchie et son auto-renouvellement à chaque roi, fils ou petitfils du précédent. Qu'en pensez-vous, m. Chauvin et Noodles?
Rédigé par : Levert | 23 décembre 2005 à 15:22
Et risquer de tomber sur un fou psychopathe à chaque génération ? :-/ Sympa, le renouvellement...
Je sais, on a élit un fou psychopathe démocratiquement, aussi.
Une monarchie doit-elle nécessairement être héréditaire, du moins directement ?
Hum...
Pourquoi ne pas préparer un "pool monarquable" de jeunes gens à chaque génération, et le plus apte à régner serait choisi ? Le risque du fou psychopathe serait écarté d'autant.
Enfin, tout ça est théorique, bien sûr. :p
Et bien entendu, maintenant que Dieu est mort, qui chosisrait le roi ? Les Forces Mystiques de la Nature Profonde ? Un comité d'experts ? mais ce serait le peuple, non ? beuh !
Rédigé par : Trant | 23 décembre 2005 à 16:56
"Pourquoi ne pas préparer un "pool monarquable" de jeunes gens à chaque génération, et le plus apte à régner serait choisi ? Le risque du fou psychopathe serait écarté d'autant."
Ouais, on appelle ca une République.
Rédigé par : Hugo | 23 décembre 2005 à 18:05
Pas con.
Mais un président est pas désigné par "Dieu", et pas à vie.
Si ?
Rédigé par : Trant | 23 décembre 2005 à 21:49
Assurément pas par un dieu; mais à vie, si, parfois. Je crois que cela s'est vu en Afrique, par exemple, qu'un président soit élu à vie. Et le concept de république ne l'interdit pas. Celui de bon sens, peut-être...
Rédigé par : Hugo | 23 décembre 2005 à 22:20
Levert:
"Quelles idées aujourdhui? La consommation et les séries américaines." affirmation gratuite. La consomation est présente dans notre société, les séries américaines aussi, et alors? la politique n'a strictement rien à voir avec les séries américaines; quant à la consomation, il s'agit de notre systeme économique, et d'un état d'esprit. Il ne tient qu'à chacun d'entre nous de ne pas sombrer dans l'exès de la société de consomation, et de n'en prendre que les avantages.
Quant à la question "Est-il certain que la république soit si bien implantée que ça en France?", il me semble que oui, peut etre un peu trop même... moi même, en tant que partisan de la république, je me méfie de la quasie unanimité qui reigne à ce sujet. Enfin si qqn peut me prouver que la nation française n'est aps aujourd'hui profondement républicaine........
Rédigé par : Noodles | 24 décembre 2005 à 11:42
Pour ce qui est de la durée du mandat présidentiel, une fois de plus, cela n'entre pas dans le cadre du débat: un président à vie, ça c'est vu. Un roi pour quelques jorus, ça c'est vu. Le mandat à vie n'est pas l'apanage de la monarchie. Après, personnellement, je ne suis pas pour cette durée trop longue, mais pour moi c'est un autre débat...
Rédigé par : Noodles | 24 décembre 2005 à 11:44
M. Chauvin, votre argumentation nous manque:)
Rédigé par : Noodles | 24 décembre 2005 à 11:45
"Pour ce qui est de la durée du mandat présidentiel, une fois de plus, cela n'entre pas dans le cadre du débat"
Si, cele entre dans le cadre du débat, du moment que le débat y dérive...
Rédigé par : Hugo | 24 décembre 2005 à 14:38
Dans ce cas proposons à notre cher M. Chauvin de créer un post pour cela, et concentrons nous ici sur ce qui a un rapport avec le sujet... Le but n'est pas de réduire le champ du débat mais de résoudre les problemes en cours afin d'éviter que les digressions qui nous en écartent servent d'échapatoire aux argumentataires en détresse...
Rédigé par : Noodles | 24 décembre 2005 à 14:52
De passage dans un cybercafé de Rennes, je lis toutes les remarques avec beaucoup d'intérêt même si je n'y réponds pas tout de suite, faute de temps aujourd'hui.
Juste un mot pour dire que la Monarchie, par son statut même, prépare mieux le Souverain à régner, voire à gouverner dans certains cas, que le système des partis. J'en reparlerai.
Autre point: le risque d'un roi fou n'est pas à écarter, il a même existé dans l'Histoire de France (Charles VI). Mais, pour autant, il est intéressant de noter qu'alors sa légitimité n'a pas été remise en question et, même, il est alors apparu comme le "symbole" des malheurs du temps. A remarquer que le fils aîné de l'actuel comte de Paris est lui-même handicapé: tout naturellement, c'est donc son frère, le prince Jean (duc de Vendôme), qui est devenu le "dauphin". Là encore, j'en reparlerai.
Tous les arguments de Noodles, Trant, Hugo, Levert et j'en oublie, pourraient être l'occasion du prochain café politique à Versailles?
En attendant, à tous, bonne fête de Noël.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 24 décembre 2005 à 15:07
Deux notes la semaine prochaine pour répondre aux objections. Merci de votre patience.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 24 décembre 2005 à 15:12
My Praque Hotel
Rédigé par : Selected hotels | 21 mai 2006 à 06:27