A lire la presse du 31 décembre 2005, le sentiment dominant semble la sinistrose... En fait, à la comprendre, il s'agit plutôt de dépit: dépit de ces oligarques qui nous gouvernent et de leurs médias qui voient l'Opinion publique leur échapper, avoir envie de ruer dans les brancards, de "faire passer un message" comme l'on dit communément ; dépit devant le refus démocratique (majoritaire serait plus précis...) d'un traité constitutionnel européen mal ficelé et trop facilement "interprétable" pour être vraiment fiable ; dépit devant l'échec d'une "Europe" (en fait l'Union Européenne) qui se voulait "terre promise" et qui n'est en définitive que "terre de repli", stratégique comme théorique, de sociétés en mal d'imagination et en rupture d'espérance, une Europe incapable de maîtriser la globalisation parce qu'engoncée dans une idéologie néolibérale qui néglige les nations, les peuples, les histoires...
Et pourtant ! Non, 2005 n'a pas été une mauvaise année pour la France si néanmoins elle fût rude : elle a juste "rebattu les cartes", défait quelques préjugés et illusions, bousculé certains conformismes et inquiété les tenants d'un "Politiquement correct" de plus en plus étouffant, si l'on n'y prend garde, pour les libertés d'expression et d'opinion...
Bien sûr, cette année déjà passée et dépassée n'a pas été un "long fleuve tranquille", avec son lot de délocalisations, de drames sociaux et de menaces terroristes qu'il ne faut pas cesser de dénoncer et de combattre (ce blog le fait d'ailleurs régulièrement, comme vous pouvez le constater à la lecture de nombreuses notes précédentes). Mais, malgré ces graves difficultés et ces dangers bien présents, il n'est pas sain de tomber dans une sinistrose incapacitante et, en définitive, stérile. Après tout, il n'y a pas à désespérer de la France, elle a de multiples ressources en son sein. Mais il y a à poser, à reposer inlassablement la question des institutions et des projets politiques (et, sans doute, des idées et des projets de civilisation) pour apporter les réponses les mieux adaptées à notre temps et aux défis d'une société (une "dissociété"?) en plein désarroi et en profonde mutation.
L'échec de la République n'est pas l'échec de la France, loin s'en faut: ne confondons pas le "costume" institutionnel du moment avec la réalité de l'"être" historique français. Il est certaines situations qu'on ne pourra changer qu'en changeant le rapport du Politique au temps, en particulier à la durée et à la continuité.
Aussi, nous n'attendons pas "2007" comme le "seul horizon politique visible"... Nous vivons aujourd'hui et préparons demain. Avant de ne penser qu'à 2007, nous n'oublions pas cette nouvelle année qui commence et celles qui suivront, au-delà même de la suivante. 2006 vient de naître, faisons en sorte qu'elle soit belle pour notre pays, nos proches et ceux, parfois plus lointains, qui suivent, avec sympathie ou simplement avec curiosité, nos "combats d'espérance". Oui, bonne année à tous, sans exclusive et avec foi.
A l'occasion de cette nouvelle année, je te souhaite également une excellente année qui je l'espère sera plus prometteuse pour les idées, les politiques afin de nous préparer un avenir meilleur.
Rédigé par : agapi | 02 janvier 2006 à 18:55
Je vous souhaite de continuer avec autant d'intensité dans la vulgarisation de l'offre monarchiste.
Il y a dans vos exposés une aisance pédagogique qui manque souvent dans les "démonstrations" orthodoxes de chapelle.
Et un plaisir certain à la lecture.
Souffrez mes encouragements et mes meilleurs voeux 2006.
Vive le roi.
Rédigé par : catoneo | 03 janvier 2006 à 19:16
Meilleur voeux, cher professeur, et bonne continuation dans votre voie - que vous suivez d'admirable manière, quelque appréciation que l'on puisse en concevoir ;)
Et bonne correction de copies pour 2006!
Rédigé par : | 04 janvier 2006 à 21:18
=> c'était moua.
Rédigé par : Hugo | 04 janvier 2006 à 21:19