Ce midi, j'étais à Paris devant l'église Saint-Germain l'Auxerrois dans laquelle se déroulait une messe commémorative de la mort du roi Louis XVI.
Un journaliste qui avait eu vent de ma campagne électorale de septembre dernier (cf www.royaliste92.com ) m'a posé quelques questions dont l'une sur ce que représentait le 21 janvier à mes yeux. En quelques mots, j'ai essayé d'expliquer, qu'au-delà du souvenir lui-même, c'était aussi une véritable réunion de famille pour les partisans de la Monarchie : toutes les tendances du royalisme sont ainsi représentées, et on se retrouve, au-delà des oppositions traditionnelles, autour des princes de la famille des Bourbons-Orléans, que l'on soit plutôt maurrassien, plutôt "nafiste" ou "nariste" (référence à la Nouvelle Action royaliste de Bertrand Renouvin), plutôt "unioniste", ou simplement indépendant des mouvements politiques monarchistes, voire engagé dans des mouvements qui ne font pas forcément profession de royalisme...
Réunion de famille car, aujourd'hui, le comte de Paris, actuel chef de la Maison de France, avait réuni autour de lui les princes les plus "politiques", Charles-Philippe et Sixte-Henri de Bourbon-Parme, et, bien sûr, son fils, le Dauphin, le prince Jean, rappelant ainsi que la Monarchie est le régime "familial" par excellence, dans lequel le fils succède au père, par le simple respect de la nature humaine et du cycle de la vie...
Réunion de famille qui, d'ailleurs, avait attiré quelques journalistes, caméramen et photographes. Et il est vrai que ce n'était pas la tristesse qui dominait mais, au contraire, la joie de se retrouver ensemble, malgré toutes nos différences (ne sont-elles pas le symbole même de la pluralité française ?), avec l'espérance de renouer, un jour, les "fils tranchés le 21 janvier 1793"...
merci, d'avoir en parti répondu à mes interrogations...2007 arrive d'un grand pas et vu l'etat actuel de la politique française, il est bon de faire le point sur des nouvelles idées ( de droites comme de gauches), ou des nouveaux courrants politiques...
Rédigé par : wolf | 22 janvier 2006 à 17:51
Rappelons néanmoins que plus de la moitié des royalistes se disent "légitimistes", et qu'à priori les princes considérés par eux comme "légitimes" n'étaient pas présents... comme quoi...
Rédigé par : Gwen | 23 janvier 2006 à 00:32
Effectivement, il n'y a que la famille des Bourbons-Orléans qui assume, jusqu'à l'exil comme entre 1886 et 1950, ses responsabilités historiques et politiques. A ce propos, voir le dernier livre de Philippe Delorme "L'homme qui rêvait d'être roi", entretiens avec le défunt comte de Paris.
Quant aux "légitimistes", il ne me semble plus avoir, sauf erreur, d'activités visibles sur le plan politique.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 23 janvier 2006 à 14:24
Je ne comprends pas cette acharnement anti-légitimiste. Tu prétends que la famille royaliste était regroupée autour de ses princes à Saint-Germain l'Auxerrois : ce n'est pas vrai. La majorité des royalistes étant légitimistes, il n'y avait pas tout le monde, et les princes n'étaient, évidemment pas tous là. Je ne crois avoir insulté personne ? Les gens qui étaient là n'étaient pas des salopards. Mais, juste, il convient de rectifier. Le prince Louis de Bourbon, après avoir été de très loin le plus actif des princes français, est toujours actif sur le plan politique en France. Des médias, comme l'émission de Daniel Hamiche, suivie par plus de 100 000 personnes, existe, ainsi que l'Institut de la Maison de Bourbon (IMB), nombre d'autres associations, de blogues, de fanzines...
Rédigé par : Gwen | 24 janvier 2006 à 16:24
En fait, puisqu'il faut dire la vérité à ta place, les royalistes français n'étaient pas tous regroupés dans une grande et chalheureuse communion (déjà t'étais même pas dans l'église alors...).
La vérité c'est que les royalistes n'étaient pas unis, mais, comme chaque années, totalement divisés. Je n'y était pas, mais généralement il ya quand même beaucoup plus de monde aux messes de la place de la Concorde, de Saint-Denis ou de Saint-Nicolas-du-C. qu'à Saint-Germain l'Auxerrois.
Ce n'est pas parce que tu te refuses d'ouvrir les yeux sur cette réalité, que ce n'est pas la réalité. Je ne le dis pas pour t'embêter, mais parce que ce cloisonnnement me semble politiquement stupide. Tu semble avoir élargi tes horizons politiques, tu devrais continuer en cette direction.
Masntenant je vais te faire un compliment sinon tu vas penser que je suis vraiment devenu un vieux con : j'ai trouvé ta conférence sur l'Europe à Perpignan réelement d'une grande qualité. Peut-être devrais-tu te mettre à concevoir ce genre d'argumentaires online.
Rédigé par : Gwen | 24 janvier 2006 à 16:42
La division des royalistes est un fait, ce n'est pas un bienfait. Mais, ce constat établi, il faut dépasser ce problème et partir à la conquête de nouveaux publics et de nouveaux pouvoirs. Néanmoins, ma fidélité, et je n'ai jamais varié là-dessus, est pour ceux qui, dans des périodes difficiles et, parfois, à travers l'exil, ont assumé leur rôle et n'ont pas hésité à porter les armes pour défendre le pays que leurs ancêtres ont fondé. Les Bourbons-Orléans sont ceux-là. Je n'ai rien contre les autres "prétendants" mais ils ne me semblent pas en mesure de répondre aux attentes de notre pays.
ps: merci pour le compliment sur ma conférence de Perpignan: je retiens l'idée de la mettre en ligne prochainement.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 24 janvier 2006 à 16:57
"ma fidélité, et je n'ai jamais varié là-dessus, est pour ceux qui, dans des périodes difficiles..." : c'est donc toi qui te choisis ton petit roi en fonction de tes appréciations personelles ?
Pour ceux qui dans des situations difficiles ont appelés à voter Mitterrand ? Ou ceux qui dans des situations difficiles ont voté la mort du Roy ?
Rédigé par : Gwen | 24 janvier 2006 à 22:08
Justement, je ne choisis pas! Ma fidélité n'est pas courtisane, elle est même souvent critique à l'égard des positions des princes à tel ou tel moment. Mais, cela ne remet pas en cause ni mes idées ni ce sentiment éminemment politique qui s'inscrit dans le temps et l'Histoire. Maurras, par exemple, malgré le désaveu du comte de Paris à son égard, n'a jamais dévié de cette fidélité. Cela ne l'a pas fait taire pour autant sur ce qu'il pensait: il faut relire "Trois devoirs" qu'il a écrit en prison, à ce sujet.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 25 janvier 2006 à 19:51
C'est presque parfait, en effet. Mais que ça ne vous empêche pas :
1 - donc, de ne voir que des orléanistes partout et donc de vous décridibiliser complètement aux yeux de ceux qui voient la (pauvre) réalité de la mouvance royaliste
2 - de complèter la vision de Maurras en n'excluant pas de la succession des princes au prétexte qu'ils ont un accent du sud (pauvre Henry IV !).
Mais bon, on ne fera jamais admettre le point n°2 à ta génération et aux précédentes, c'est pas le problème, vous êtes depuis trop longtemps dans cette erreur pour faire machine arrière.
Du moins, que cela ne vous aveugle pas sur la réalité du monde royaliste.
Rédigé par : Gwen | 26 janvier 2006 à 15:33
A propos de légitimité du pouvoir, as-tu lu le livre d'Yves-Marie Adeline : "Le pouvoir légitime" ? C'est dans tous les cas susceptible d'élargir tes horizons royalistes. Ce livre de philosophie politique a été pris, à tort, par les Orléanistes, pour un livre sur Louis XX.
Rédigé par : Gwen | 27 janvier 2006 à 10:36
Bonjour Jean-Philippe,
Je vous envoie le texte du journaliste que vous avez rencontré devant St Germain L'auxerrois le 21/01.
Bien à vous.
François-Xavier Seren
Rédigé par : François-Xavier Seren | 28 janvier 2006 à 09:45