Depuis quelques jours, un certain nombre d'universités sont bloquées par des groupes opposés au CPE. Ce blocage, qui me semble contre-productif car il ne pénalise que les étudiants et non le gouvernement, commence à provoquer des réactions agacées de la part des non-grévistes (et même de certains grévistes), ce qui se comprend assez aisément. Sachant qu'une année universitaire compte (en moyenne) 24 semaines de cours, la perte de 4 semaines (comme c'est le cas à Rennes-2), c'est beaucoup et cela s'annonce difficile pour rattraper ce temps "volé" dans de bonnes conditions.
Je me souviens qu'étudiant, lorsqu'il y avait un tel blocage, je participais aux principales Assemblées générales, sans vraiment réussir, le plus souvent, à inverser le cours des événements, mais en faisant entendre une "autre voix" et en complétant cela par une participation active à certains débats sur l'Université et son rôle. De plus, avec un petit groupe d'étudiants, royalistes ou sympathisants, nous "ouvrions", malgré les piquets de grève, le chemin (et la porte) des amphis à ceux qui voulaient assister aux cours. Cela se faisait parfois dans une certaine... bousculade, mais nous ne nous laissions pas intimider par les "gros bras" de syndicats étudiants à l'époque très politisés. Je me souviens d'un cours où notre professeur de géographie avait été agressé dans l'amphi et où nous l'avions dégagé de façon un peu "rude" et fait reculer le commando des grévistes, pourtant beaucoup plus nombreux que nous...
Tout cela ne m'empêchait pas, le soir venu ou lorsque la fac était calme, de travailler sur les cours, d'aller à la bibliothèque municipale (jamais bloquée...), etc. Cette stratégie s'est toujours avérée payante lorsque les examens arrivaient...
Aujourd'hui, et quelle que soit l'opinion que l'on ait par ailleurs à l'égard du CPE, il existe plus de facilités encore de travailler malgré l'absence (forcée) de cours ou le blocus des bibliothèques universitaires. La Toile permet de compléter les cours tronqués par la grève et de continuer, malgré tout, un programme "suspendu" par la force des choses.
D'ailleurs, les enseignants en sont conscients et commencent à mettre en oeuvre, comme le signale "La Croix" (jeudi 9 mars 2006), "des solutions de rechange: Laurent Simon, directeur du département de géographie de Paris I, va mettre des cours en ligne, en relation avec l'"Oekoumène", association des étudiants de géographie". Ces solutions, encore marginales, vont, à mon avis, tendre à se développer car les nouvelles technologies et l'accès de plus en plus large à l'Internet peuvent être de bons moyens pour les professeurs de mettre ainsi leurs cours et leurs références à la disposition des étudiants, sans que ceux-ci, le temps de la grève, perdent leur temps à se déplacer ou à "tourner en rond" en attendant la reprise des cours. Cela aurait le mérite de ne pénaliser personne tout en laissant la liberté à chacun de faire (ou non) grève, ou de manifester (ou non). Bien sûr, cela ne réglera pas tous les problèmes, et ne peut être qu'une solution provisoire, mais il serait dommage de la négliger...
Car, ne l'oublions pas, après la grève, il y aura, encore et toujours, les examens : il serait là aussi dommage que le blocage aboutisse, mécaniquement, à une dévalorisation supplémentaire de diplômes qui seraient bradés pour cause de "programme universitaire amputé"...
ce qui me fais rigolé, c'est que la plupart de ces étudiants ne travaillerons pas avant leurs 26-27ans....pour les plus nuls, pas avant 30-35ans. moi, je pense que ce CPE n'est pas une mauvaise chose. il est grand temps que les français comprenent que nous n'arriverons à rien dans le bloquage continuel des réformes.
pour moi, l'on peut vivre dans un systeme liberal et garantir un maximun de sécurité "social" au travailleurs. regardons ce qu'il ce passe au Danemark.....exemple à suivre.
Rédigé par : wolf | 10 mars 2006 à 16:55
wolf ..sais tu qu'au danemark...Les allocations chomages sont tres elevés ...beaucoup plus qu'en france.....les entreprises se servent des travailleurs comme de kleenex...et entre de emplois "mac do" qui est ce qui paye ??........alors le danemark comme exemple ...je suis pas sur...
Rédigé par : loubill | 10 mars 2006 à 17:21
Dans le cas du blocage des facs, en tout cas, cela n'est pas une gêne pour le Pouvoir mais d'abord pour les étudiants... D'autre part, les moyens de la lutte doivent, me semble-t-il, être adaptés à l'époque et au projet visé. Il me semble que, à défaut de proposer (ce qui serait pourtant aussi nécessaire que dénoncer), certains jeunes se contentent de refuser: est-ce la meilleure façon de faire avancer les choses ou, même, d'être efficace dans la contestation? Personnellement, je n'en suis pas certain, et je me base sur les expériences de ces 20 dernières années et la situation de blocage qui, du coup, semble parfois être celle de la société toute entière. Or, l'Histoire montre à l'envi que ce genre de situation est dangereuse, y compris pour le modèle social que l'on prétend défendre... Donc, vive le débat, et faisons naître des propositions ! La grande question étant : que faire contre le chômage dans notre pays, sans accroître la précarité ?
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 10 mars 2006 à 17:45
@patamou: tu as raison....votons et soutenons des partis comme la LCR et autre cocos...peut-etre que les gens comme moi ne finirons pas au goulag, comme le fait le gouvernement communiste chinois...vous etes périmés et vous nous amener droit dans le mur avec votre idéologie romanesque....
regarder ce qu'il ce passe à cuba, en chine, en russie, vous voulez d'autres exemples de la grande utopie stalinienne guevariste et néo-maoiste...
et oui, mon pote...l'on peut-etre anarcho-liberaliste et etre écolo...cela ne me pose pas de probleme...
Rédigé par : wolf | 10 mars 2006 à 17:54
Les étudiants manifestent contre un contrat qui ne les concernera pas car, s'ils font sérieusement leurs études, ils chercheront des jobs dans des branches élevées, où l'on ne ne fait pas de CPE. Ou alors ils se dirigeront vers la fonction publique (qui ne fait pas de CPE).
Les nantis de la Sorbonne se foutent totalement des jeunes en galère. Leur opposition au CPE le prouve une fois de plus. Ajoutons pour clore le débat que personne ne les oblige à prendre un CPE.
Quand à la remarque de Loubill sur le Danemark, ne serait-elle pas motivé par les dessins courageux qui ont récemment défrayé la chronique ???
Rédigé par : davidmartin | 10 mars 2006 à 17:54
david martin...manifester contre quelque chose qui ne te concerne pas s'appele de la solidarite mais a priori tu ingnore jusqu'a l'existance meme de ce mot....
quant a ta reflexion sur le danemark c'est de l'imbecilite pure...
Rédigé par : loubill | 10 mars 2006 à 18:04
"loubill", vous prenez pour exemple sans trop savoir, par ailleurs le danemark, pays dans lequel on se servirait des employés comme de kleenex ? Regardez les chiffres du chômage au danemark et comparez-les à ceux de la france...
Qui est stupide ?
Les entreprises en ce moment en france ne sont pas encouragées à embaucher, car les lois qui sont faites, les sont par des gens qui n'ont pour la plupart pas l'expérience du privé, où la qualité, l'honnêteté et le service comptent, (mauvais point) et de plus ils croulent sous les taxes... Les 35h si elles ont permis à quelques employés du service public de partir le vendredi après midi (comme à l'accoutumé) mais légalement glander devant la télévision, elles ont aussi et surtout permis de créer une réelle précarité pour les artisans (notamment et les PME), les artisans et cadres (de ces PME) sont obligés de travailler plus de 60h par semaine (heures le plus souvent non payées) car il leur revient plus cher d'embaucher quelqu'un que de se sacrifier....
Allez faire bosser un employé d'EDF plus de 25 heures/semaine et faite lui payer le courant.... vous verrez....
Vous osez parler de solidarité ????!!!!!! Qui fait la grève aujourd'hui celui qui est "exploité" (obligé de travailler) ou le privilégié ? Voyez l'exemple de la sncm, des grévistes sur-payés, le plus petit salaire y étant de 2300 euros.. à combien est le smic ???? les pauvres il ne faut pas s'étonner que la concurrence soit déloyale...
Il est facile pour un syndiqué de la sncf de manifester et de se mettre en grève "pour les autres" quelle abnégation...(simple pretexte à ne rien faire...) quand on a la sureté de l'emploi et que l'on est toujours prêt à ne rien faire.... Ils ne se mettent pas en danger, ni eux ni leur travail...
Ne parlez pas non plus d'égalité, le statut même de fonctionnaire peut être perçu comme une offense à l'égailté, il n'y a pas de mérite (tout le monde à la même enseigne, ce qui ne draine pas les salariés vers des résultats stakanovistes....sic pour des cocos), une sureté de l'emploi, la retraite à 55ans, une retraite plus qu'avantageuse + de 80% du dernier salaire etc....
Cessez de parler de solidarité vous me dégoutez....
Les réactions contre le CPE sont typiques de la gauche qui préfère avoir un électorat de chômeurs (ou rmistes) et d'indigents subventionnés (le rmi à 1500 euros soyons fous) plutôt que d'avoir des gens, des jeunes gens qui travaillent.... Ont entretient une "certaine" couche de la population dans une "certaine" pauvreté et l'on s'en sert comme réservoir et leitmotv à des fins électorales, c'est du clientèlisme, et si la gauche avait quelque chose d'autre à proposer que l'argent du contribuable cela ce saurait depuis le temps....
Tony Blair qui est un "gauchiste" en Angleterre a une politique plus à droite que Chirac (soit disant de droite) ses résultats sont plus que concluants etc.... Si nous avons la droite la plus arrièrée en France, nous avons la gauche la plus stupide et criminelle d'europe.... mettez vous bien ça dans votre petit crâne de gauchiste atrophié....
LaHyre
Rédigé par : LaHyre | 10 mars 2006 à 22:52
certains commentaires puent la violence larvée...
il faut dire que Jp qui se souvient avec une certaine nostalgie de ses années de coup de poing, ça ne calme personne, même lorsqu'il s'agissait de casser du gauchiste consensuel...
un beau ramassis de lieu commun aussi...
En quoi est-on nul si on commence à travailler à 30 ans? par contre je te suis sur la remarque à propos de cuba, j'y vis...
ouais on le sait qu'on a la droite la plus bête du monde... menfin elle a réussi à faire taire la gauche en lui empruntant son discours et ses actions...
bref... le seul défaut du CPE n'est pas le CPE en lui même, mais la volonté de Villepin de vouloir du résultat, du concret très vite (perspective électorale...) car ce code du travail, personne a droite comme à gauche (syndicats compris) ne pense qu'il faut le garder en l'état, le sacraliser... le pb c'est qu'à manifester de la sorte, à outrance, c'est finalement ce qui va arriver... une paralysie de la réforme, une cristalisation du code et on en reprend pour 5 ans... car qui voudra à droite (futur vainqueur des présidentielles) se coltiner à nouveau le dossier???
le refus de débat de villepin est dommage mais un blocage ne résoudra rien face à un borné.
Rédigé par : Acrerune | 11 mars 2006 à 05:20
Réponse à M J.-P. Chauvin sur mon blog :
Vous voulez que je propose ???
Pouvez vous me dire ce que M. de Villepin propose ???
Mille escuse mais avec l'article 49.3, il ne propose rien, il IMPOSE !!!!
Faire sa en 2/2 pendant les vacances universitaire, les bacs blancs des lycéens... C'est pas très "professionnel" de sa part !
Connaissez-vous ce qui est au programme pour juillet ?!
La dernière partie de son projet !
J'ai écris juillet ?! Oh, tiens ! Me dite pas que ça tombe quand il n'y a plus personne dans les facs et les lycées...
Rédigé par : Lydiane de Deliriumpersonnel | 11 mars 2006 à 12:02
Juste une remarque en passant. Les tenants du "model" social français, de cette chere "solidarité" étouffante ont tôt fait de fustiger les pays qui connaissent le plein emploi, et ce grâce à une libéralisation économique. En effet, il doit être fort inconfortable de se rendre compte que le systême si ardamment combattu n' est en fait peut être pas le mal absolu.
Et de grâce,arrêttez vos bouffoneries grotesques, avec 10% de chômage et un taux de travaileurs pauvres qui n' a rien à envier à nos voisins, la France est bien en deça de pays comme le Danemark ou le RU.
Quant à la gauche, l' acharnement démagogique a encore frappé, cette fois par l'intermédiaire de Jack Lang:"Quand la gauche aura été élue, il n' y aura plus qu' un contrat, le CDI".
J' en ris encore!
Rédigé par : Pentagramme | 11 mars 2006 à 17:05
Je vois que le CPE déchaîne les passions et rend vifs les débats! Il est certain que la situation est assez "bloquée" aujourd'hui, et que la semaine qui s'annonce sera déterminante. Sommes-nous, comme je l'entend parfois, à la veille d'un nouveau Mai 68 ? J'en doute un peu, ne serait-ce que par l'absence de grands débats de société dans cette contestation. La situation ressemble plus aux manifs de 1986 contre Devaquet ou à celles contre le CIP en 1994.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 11 mars 2006 à 17:50
Débats pitoyables... C'est de la poudre aux yeux.
Les partis en présence ne s'appuient sur aucune reflexion; un mot revient toujours, "précarité"...
Les pro-cpe disent que la précarité est un mal nécessaire.
Les anti-cpe disent que la précarité est un mal absolu.
Fonder une réflexion sur un mot qui ne veut rien dire, et n'est somme toute synonyme que de nessecité de se dérbouiller seul, est tout simplement idiot.
Et le ressasser à longueur de temps tient de l'abrutisme.
Entre les étudiants qui veulent faire leur "révolte" une fois dans la vie, qui se battent comme des fillettes et s'embarquent dans de grandes illusions pseudos marxistes, et les conservateurs qui en profitent pour les traiter de glandeur, on est pas sorti de l'auberge.
Mais, ce qui me tracasse, c'est que deux choses manquent à tout ça...
D'abord, l'intérêt.
Ensuite, l'intelligence.
Et il nous reste quoi?
Des abrutis, et un pays qui s'auto-handicape; ce n'est pas particulier à la France, c'est un trait caractéristique des démocraties.
Je me marre en voyant qu'on proteste contre la "précarité" offerte par un etat de plus en plus insidieusement tutélaire...
Qu'on gueule sur des choses qui en vaillent la peine.
Rédigé par : Hugo | 12 mars 2006 à 17:38
Le plus triste dans cette affaire du Contrat Emploi Solidarité (CPE), cest que ce ne sont pas les étudiants qui seront majoritairement concernés par celui-ci mais les jeunes sans diplôme ou détenteurs dun CAP, dun BEP ou dun baccalauréat professionnel. En ce sens, je trouve particulièrement navrant que certains étudiants bloquent les universités car cela va réduire encore davantage les chances de réussite des étudiants issus des milieux populaires. En effet, beaucoup de jeunes issus des milieux populaires tentent luniversité dans lespoir dacquérir un diplôme, or ils ont moins de chance que les autres den obtenir un par défaut de capital économique et de capital culturel, et ils en auront dautant moins sils ne peuvent aller en cours ; après deux ou trois années à essayer dobtenir un diplôme du supérieur, une grande partie dentre eux se retrouvera sur le marché de lemploi avec pour seul et unique diplôme leur baccalauréat, et cest malheureusement cela la précarité ! En ce qui concerne le blocage des universités, jajouterais que je trouve totalement choquant que des jeunes, pas nécessairement étudiants, membres de divers groupuscules dextrême gauche, viennent systématiquement participer à loccupation des universités et quils sont les premiers à commettre violences et destructions ! Cela donne une très belle image du milieu étudiant en France. Et quand, en plus, certains soi-disant leaders étudiants ne parviennent même pas à exprimer clairement et correctement leurs idées, cela en dit long sur le niveau actuel de certains étudiants. On peut être légitimement contre le CPE, mais de là à faire tout ce cirque, à bloquer les universités et à empêcher ainsi tous les étudiants de suivre normalement les cours, à détruire, saccager et donner une triste image de lenseignement supérieur en France, cela démontre un manque flagrant de maturité et de sens de la responsabilité chez une partie des étudiants français.
Rédigé par : Dan | 14 mars 2006 à 22:19
Bah, au moins, qu'il y ait des réactions montre bien que le système d'auto régulation des démocraties nouvelles fonctionne à merveille. Bonne chose sur le long terme, mais, lorsqu'on y assiste, ca ne peut manquer de désoler un peu.
Rédigé par : Hugo | 15 mars 2006 à 22:38
A Strasbourg, nous nous mobilisons pour ne plus être otages de ces personnes, qui se disent opposées seulement au CPE, mais maintenant, menacent le gouvernement, et exigent tout bonnement sa démission! On croit rêver!! Ils nous refont MAI 68!!
Courage et que tous tiennent bon face aux bloqueurs!!
Géraldine
Rédigé par : | 05 avril 2006 à 22:34
pendant que moi je me tape un Nobel d'?conomie... pouark. Bonne pioche, lorsque j'ai vu "Oulipo" au dos. Je l'ai pris!
Rédigé par : Tramadol | 24 avril 2006 à 16:17