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02 mai 2006

Commentaires

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J.-P. Chauvin

Cette note mériterait d'être complétée pour éviter tout malentendu: aimer son pays, y compris d'adoption, ne veut pas dire tout accepter de ceux qui le représentent ou le peuplent, bien sûr. L'amour n'interdit pas la critique, la discussion, voire la dispute: mais il signifie que le désavouer c'est le perdre. Personnellement, je ne suis pas républicain et je suis fort critique sur la conception que la République a eu du "rapport au monde" de la France, en particulier sous la IIIe et la IVe République: mais, pour autant, si je condamne la République ou la politique d'Etat de mon pays, je ne le fais pas "contre" mon pays mais, au contraire, "pour" celui-ci, par amour pour lui. Je connais les défauts de ma patrie mais elle reste ma patrie sans laquelle je suis un apatride, un "exilé de l'Histoire" sans passé ni avenir constructif. C'est parce que l'amour est exigeant que les fautes de l'Etat de mon pays me navrent, car elles menacent parfois l'image, la nature, la justice même de mon pays.

Hugo

Invoquer Barrès ou Maurras, je n'apelle pas ça de l'amour de son pays, désolé... Et prôner un "islam nationaliste français" (confusion et mélange des genres... Toujours mauvais signe) pour juguler la violence en banlieur, c'est du dernier comique. C'est pas des idées, surtout abstraites comme celles là, qu'il faut... Etre un religieux qui en plus s'offre le luxe d'être tolérant et patriote, c'est une activité de nantis, peu menacés...

J.-P. Chauvin

Sans doute l'accolade de certains mots et notions peut sembler maladroite, mais il s'agit justement, comme je le dis implicitement au début de ma note, de ne pas mélanger les genres mais de les accorder pour éviter des dérives "exclusivistes" religieuses. Boubakeur me semble jouer son rôle quand il rappelle que la religion doit s'inscrire dans un cadre national établi et non pas chercher à créer un "nouveau cadre" qui négligerait les solidarités "nationales" au profit de valeurs "pures et désincarnées". Face à l'islamisme, maladie autant religieuse que politique, le "nationalisme" (ici, je parle de l'attachement à un "être national" vivant et aux multiples formes, à l'histoire de l'Etat et de la nation françaises, nation "fédérative" et non jacobine: je réfute tout ... chauvinisme, bien sûr) permet de mettre en avant d'autres "points d'accroche", et c'est une réponse, non pas "laïque" telle qu'on l'entend aujourd'hui, mais politique, éminemment politique.
D'autre part, Barrès et Maurras, qui sont critiquables sur de nombreux points, restent tout de même les symboles d'hommes qui ont fortement aimé la France et dit cet amour aux autres. Il n'est pas indifférent de constater que ces deux hommes ont inspiré des politiques aussi différents que De Gaulle ou Mitterrand, tous deux grands amoureux (à leur manière...) de la France.

Anton Wagner

Mais pourquoi faudrait-il aimer la France... ? Moi, elle m'est bien indifférente la France ! Heureusement pour elle que j'y vis, sans quoi je l'ignorerais totalement...

Anton Wagner

Mince, si Sarko passe, je vais devoir partir... ;)

roycobrother

Mon chèr Anton Wagner,
Tu n'as pas à réfléchir, si tu es né en France, tu es français et tu reçois ce que t'ont apporté les milliers de français passés avant toi (y compris les morts de 14 et 40 qui t'ont permis de vivre en France).
Et tu léguera, même sans le vouloir, ces apports à ta futur progéniture.
C'est ce qui fait le bienfait de la nation française qui est plus grand corps protecteur pour ses habitants.

Anton Wagner

Comment ça, je n'ai pas à réfléchir...!!?? Encore heureux que j'ai à réfléchir !

Et si je n'ai pas envie de recevoir ce que ces millions de Français m'auraient légué (alors qu'ils s'en moquaient royalement d'ailleurs) ? Ce n'est pas parce des gens sont passés avant moi que je dois m'inscrire dans leur héritage, et heureusement.

Parlons-en de 14-18 et de 39-45... Quel sang versé pour une idée saugrenue ! La nation est l'argument de l'asservissement des gens. Que n'exige-t-on des uns et des autres en son nom...

Le pire c'est que ce n'est qu'une abstraction. Moi je ne l'ai jamais vue la France, je ne commais que des individus.

Acrerune

Bonjour,
ça faisait longtemps...

j'aime moi aussi l'islam de france puisqu'il est intelligent...

pv

Peut-être Anton Wagner vit-il déjà dans le village mondial...
D'ailleurs vivre en Ethiopie ou en France, quelle différence ?
La France n'existe pas, personnnellement je ne l'ai jamais rencontrée.

Merci A W pour ce grand moment de philosophie politique.

J.-P. Chauvin

La France ne m'est pas indifférente, et la langue que j'utilise, la liberté que j'exerce en celle-ci, les sentiments et mon "être au monde", sont autant d'héritages dont je me sens redevable et que je ne dois pas gaspiller mais embellir, si je peux, et transmettre aux autres, à ceux qui viendront après nous. Je ne suis pas fils de personne mais d'êtres de chair et de sang, et de l'Histoire qui a rendu possible la vie que je mène ici, tout en ayant les moyens de critiquer tel ou tel aspect de celle-ci. La lecture de Marc Bloch ou de Simone Weil permet aussi de comprendre l'importance du cadre national, de la France et de l'enracinement dans la construction de la personnalité et dans la possibilité de la liberté.
Petite remarque annexe: au fil de mes lectures sur la guerre de 40 (cours en préparation pour mes Première), je constate que l'idéologie n'est pas tout et, le plus souvent, ce n'est pas elle qui fonde les débuts de la Résistance, mais un esprit de patriotisme, voire de nationalisme, de réaction contre l'Occupation plus encore que contre l'idéologie nazie, qualifiée d'abord d'"allemande" ou de "germanique" par les résistants de 40. Cf les écrits de De Gaulle, du colonel Rémy, ou de d4estienne d'Orves. C'est souvent, aussi, quand notre pays perd sa liberté que l'on se rend compte de son importance et de sa nécessité: la nation est, qu'on le veuille ou non, le plus vaste cercle protecteur des hommes en société. La nation est la "première protection sociale".

Anton Wagner

"Merci A W pour ce grand moment de philosophie politique."

Mais, à votre service. Je remets cela quand vous voulez...

Maintenant, le simplisme de votre réaction est confondant. Comme si mes propos impliquaient de ne voir aucune différence entre la France et l'Ethiopie... Risible !

Elladan Eledhwen

"Maintenant, le simplisme de votre réaction est confondant (sic). Comme si mes propos impliquaient de ne voir aucune différence entre la France et l'Ethiopie... Risible !"

Vos propos impliquent certainement quelque chose, faute d'avoir été argumentés. Je n'ai pas forcément une bonne image de notre pays (enfin ce qu'il est devenu, et ce n'est pas près de s'arranger), mais chaque "nation" a ses particularités, que l'on voit ou non (il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre)...

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