Les problèmes de sécurité reviennent dans le débat politique et, une fois de plus, entraînent la division au sein de la Gauche, en particulier depuis les propos de Ségolène Royal à Bondy : en demandant un « encadrement militaire » pour les délinquants de plus de 16 ans, elle aurait, selon ses concurrents du Parti Socialiste, commis une « faute » ou un « dérapage ». En fait, les propos de ses collègues de parti sont fort hypocrites et montrent bien que les longs couteaux sont sortis dans cette lutte terrible pour la candidature présidentielle. Décidément, cette élection présidentielle les rend tous fous et agressifs, et la meilleure médication pour le pays serait peut-être de penser à une autre forme de désignation pour la magistrature suprême de l’Etat
Pour en revenir à la question de la sécurité, j’ai l’impression, au regard des réactions outrées à Gauche, que celle-ci (hors quelques exceptions dont, apparemment, Mme Royal
) n’a rien compris, au moment même où « Le nouvel Observateur » titre sur une possible présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de 2007, et qu’elle risque de s’en mordre les doigts. A moins, et je commence à le penser de plus en plus, qu’elle n’ait pas vraiment envie de gagner la prochaine Présidentielle
Que la sécurité ne soit pas le seul problème important dans notre pays est une évidence : mais faire l’impasse sur ce thème « pour ne pas faire le jeu de la Droite » est encore plus dangereux car ce n’est pas en niant les réalités que l’on est efficace.
Cela dit, la résolution de ce lourd problème nécessite une politique à la fois ferme mais habile, qui ne se contente pas d’agiter le bâton mais offre de nouvelles perspectives, en particulier dans le domaine de l’éducation et de l’emploi.
A cet égard, je suis en train de travailler sur un ensemble de propositions concrètes dans le cadre d’une sorte de « Manifeste royaliste » que j’espère publier à l’hiver prochain, dans le cadre des débats présidentiels de 2007.
Aller toujours au pire de l'autre est-ce une politique d'avenir ?
Plutôt que de courir après Sarkozy de Nagy Bosca qui court, avec de Villiers, après Le Pen, n'aurait-il pas plutôt fallu proposer une "vision" pour notre pays ?
Rédigé par : Lysp | 02 juin 2006 à 16:37
La "vision" ne doit pas, pour autant, devenir un "mirage"... Rien ne se fait de solide en dehors de la prise en compte des réalités: c'est en les connaissant qu'on peut alors les changer. Mais, ne nous leurrons pas, les solutions aux problèmes de notre société ne sont pas simples, ni faciles... Une politique sur la durée s'impose, au-delà de la seule période d'une législature: la Monarchie dispose du temps que la République, elle, perd dans la préparation ou l'attente de la prochaine présidentielle.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 02 juin 2006 à 17:35
Très juste, en outre il me semble aussi que les réactions critiques des gauches contre Marie-Ségolène Royal relève d'une forte hypocrisie. Ou bien cette dame n'est-elle qu'un fusible chargé de donner un ton sécuritaire à son parti en vue de ces élections, ni plus ni moins.
La France vit continuellement autour de ces présidentielles. Il n'y a plus de politique aujourd'hui, mais une gestion de la crise en attendant les fameuses présidentielles... afin soit-disant de se constituer une majorité parlementaire après ces présidentielles.
Bref, la France vit continuellement dans un climat d'élection et pendant ce temps, les décisions politiques urgentes (ou à long terme) qui devraient être prises ne se prennent pas.
Dans ces conditions, l'alternative royale, un monarque au-dessus des partis et gouvernant réellement, semble effectivement de plus en plus nécessaire.
Rédigé par : Ingomer | 03 juin 2006 à 13:17
Pour en revenir aux propos de S. Royale...
Vouloir foutre les délinquants dans un contexte ""d'encadrement militaire"" dès leur première infraction me semble une connerie monstre. Foutre des jeunes à l'armée? Pour quoi faire? Pour leur apprendre à mieux se battre, et leur foutre la rage plus encore? En sortant de là, ils ne se contenteront sûrement pas de brûler des voitures.
Qu'on mette un peu Royale, Hollande, Sarkozy et toute cette lie dirigeante un peu en face de la réalité; ce n'est sûrement pas en titillant les tissus érogènes du français moyen timoré qu'ils arriveront à faire quelque chose.
Quant à une alternative royaliste, au sens où vous l'entendez, vous, monsieur chauvin, ça ne me semble qu'une manière comme une autre de rajouter une couche de vernis sur une peinture qui s'écaille; le problème n'est pas dans la politique, il est dans la mentalité.
Et la mentalité, ca ne se change pas par des élections, par des changements de régime ou autre. Ca se change par le choc, de quelque nature qu'il soit, qui finira bien par arriver.
Moi, d'ici là, je regarde ailleurs, plus loin que cette province sclérosée, et je préfère explorer l'humain que déplorer les hommes.
Hasta luego!
Rédigé par : Hugo | 04 juin 2006 à 19:55
Il est déplorable de voir de quelle manière les gens se comportent est ce que le seul schema possible est celui d une montée de la violence de la colere et de l exclsion jusqu a la grosse catastrophe pour qu une fois passée les gens se sentent solidaire puis peiti a petit recommence sur le chemin de cette montée de violence....
Le problème c est que beaucoup disent qu il faut se souvenir pour ne pas refaire la meme chose mais je doute de notre impact lorsque nous expliquerons a nos enfants toute l horreur des camps de concentration . Ce sera si loin ... Je suis djà horrifié qu autant de gens de ma génération ont simplement appris cela comme un évènement entre "la premiere guerre mondiale" et "la france de 45 à nos jours ".
Enfin sans etre alarmiste la prochaine catastrophe risque d etre reellement catasrophique moyens technologiques aidant . Peut etre que l on s arretera lorsque l on se rendra compte qu on ne peut pas reconstruire le continent que l on vient de détruire avec notre chere nouvelle version de la bombe H
Rédigé par : PC entre l ecrit et l oral !!! | 09 juin 2006 à 00:02