Lundi dernier, c’était le jour des résultats du bac et les lycéens de Hoche étaient, dans l’ensemble, fort satisfaits des leurs : aucun n’était recalé, et seulement cinq durent passer les oraux de rattrapage avec, pour la plupart, de bonnes chances de décrocher le précieux sésame. Je tiens, par le biais de cette note, à féliciter tous ceux de mes anciens élèves qui l’ont obtenu, et en particulier quelques lecteurs habituels de ce blog (entre autres, Kevin, Guillaume, Julia, et j’en oublie ). J’en ai déjà félicité un grand nombre de vive voix, entre les allées du lycée et les cafés de Versailles et du Chesnay.
Cela étant, le bac, qui existe depuis deux siècles, n’est qu’une clé pour ouvrir quelques portes, et c’est une clé qui, de par l’évolution des exigences dans notre société, n’a plus de fonction « magique », ne serait-ce que par sa dévalorisation progressive depuis les années soixante : d’ailleurs, j’ai constaté que les élèves en sont fort conscients et d’autant plus cette année que certaines épreuves ne présentaient pas de vraies difficultés. L’impression de mes collègues, impression que je partage, est que cette session 2006 n’a pas été à la hauteur de ce que l’on peut attendre d’un examen qui reste, pourtant, le premier diplôme universitaire : sans doute est-ce un effet collatéral des événements du printemps et de la volonté, assez démagogique tout compte fait, de ne pas « gêner » ceux qui s’étaient bruyamment (à tort ou à raison, c’est une autre question) manifestés contre le CPE. Beaucoup d’enseignants parlaient même, en salle des profs, de « bac 68 », et ce n’était pas un compliment
L’essentiel est, de toute façon, ce qu’en feront les bacheliers et les voies qu’ils vont emprunter après cet examen qui, au-delà de sa valeur aujourd’hui sujette à caution, reste un véritable rite de passage vers le monde de l’enseignement supérieur et, même, vers l’âge adulte (avec étape dans le monde étudiant, de l’Université comme des classes préparatoires, entre autres).
En tout cas, je suis certain que « mes » bacheliers sauront faire les bons choix et qu’ils auront à cur de réussir dans la voie qu’ils vont emprunter, en gardant à l’esprit que, si les choses ne sont pas toujours simples, c’est en affrontant les difficultés, et non en se décourageant ou en tombant dans le fatalisme, qu’on peut les surmonter, les vaincre : c’est une leçon qui s’applique aussi à la politique
Félicitations aux nouveaux bacheliers et, surtout, bon courage pour la suite
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