Depuis une dizaine de jours, le Liban subit des bombardements incessants sur son territoire et les images de l’exode des populations civiles, premières victimes du conflit, tournent en boucle sur toutes les télévisions du monde, soulignant aussi l’impuissance de la communauté internationale à éteindre l’incendie.
Il est un élément à souligner : lorsque l’Etat, dont le principal rôle est d’assurer la sécurité des citoyens de son espace d’exercice, est trop faible pour remplir sa fonction première, c’est le chaos, le plus souvent sanglant, qui a de bonnes chances de triompher. Aussi, en désorganisant l’Etat libanais, Israël se met-il en danger pour de longues années s’il n’arrive pas maintenant à extirper complètement les islamistes du Hezbollah : c’est un véritable cercle vicieux que l’Etat hébreu ne parvient pas à briser malgré ses énormes moyens militaires. Je doute que la victoire israélienne puisse être définitive car il manque, dans cette partie du monde, un arbitre assez puissant pour imposer une trêve des combats et le début de véritables négociations. Que le Hebzollah soit un mouvement qui utilise la violence et le terrorisme ne fait de doute pour personne, même si certains trouvent des excuses, bonnes ou mauvaises, à cette attitude : mais, il ne faut pas négliger que c’est aussi un mouvement politique et religieux, ce qui rend son éradication plus délicate et difficile. « On ne tire pas au canon sur des idées » affirmait avec quelque raison Maurras, et il en faudra plus que quelques milliers de bombes sur les caches et les hommes du Hezbollah pour les amener à la raison : aussi faut-il, dès maintenant, proposer, voire imposer, une nouvelle politique dans la région. Cela peut être le rôle de la France qui jouit d’une bonne image au Proche-Orient, qui est considérée comme la « mère » du Liban et comme la protectrice des populations de cette terre depuis l’époque du roi saint Louis
Encore y faudrait-il un peu d’audace et de force (y compris militaire), et que notre pays ne soit pas toujours en train d’attendre les autorisations d’une Union européenne qui apparaît de plus en plus comme une grosse machine impuissante et bavarde, trop divisée pour agir efficacement
Il y a urgence à sauver le Liban : la France est attendue, espérée, par ce pays frère, et elle doit accomplir son devoir, pas seulement humanitaire mais surtout diplomatique, car c’est aussi là-bas que se joue son honneur et son destin de nation libre et utile au monde.
Quesque vous parler bien. Suis tout à fait avec vous. Rencontrons-nous quand vous pouvez. s.v.p.marc-HENRI
Rédigé par : Marc-Henri | 23 juillet 2006 à 03:13
- L'état libanais n'a jamais été bien fort. Une preuve, c'est que depuis longtemps déjà les milices sont là pour compenser le défaut d'état. Ces milices ont coûté chers à la population libanaise entre 1975 et 1990.
Rédigé par : l'olivier | 23 juillet 2006 à 13:33
D'où la nécessité impérieuse de renforcer l'Etat libanais et non de le fragiliser comme le font les milices et Israël.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 25 juillet 2006 à 11:04