L’instauration d’une Monarchie en France ne peut se concevoir comme un retour en arrière ou une nostalgie médiévale, mais plutôt comme la suite de l’Histoire politique, Républiques et Empires compris, et cette nouvelle Monarchie n’a pas vocation à régler des comptes mais à être ce « liant » qui manque à notre Histoire, au-delà de ses guerres civiles et de ses querelles partisanes. La continuité apportée par la Monarchie n’est pas une rupture mais l’aboutissement, après de multiples expériences parfois malheureuses voire dramatiques, d’une Histoire institutionnelle et le résultat d’une réflexion sur la nature du Politique et la nécessité de lui redonner ce souffle nécessaire à l’endurance française : incarner la continuité des histoires françaises, sans rien négliger des erreurs et des bonheurs, des gloires et des crimes des différents régimes qui ont occupé, parfois indûment, la tête de l’Etat, telle est la grande qualité d’une Monarchie « unificatrice » qui n’aura pas forcément besoin de vandaliser ce qui l’a précédée ou remplacée durant les deux derniers siècles pour « être et durer »
La Monarchie rallonge le temps politique par son mode de transmission et c’est sans doute, en des temps incertains, une garantie pour pouvoir affronter les défis de la globalisation ou des changements sociétaux qui peuvent déstabiliser les communautés et les personnes : incarnant la durée et la permanence du Politique par cette qualité de la magistrature suprême de l’Etat à « ne pas mourir », à se renouveler constamment, à se rajeunir tout en maintenant son être d’Etat comme peut le signifier la fameuse formule « le roi est mort, vive le roi », la Monarchie « rassure » car elle paraît, au milieu du mouvement des temps et des hommes, comme l’axe de la permanence.
(à suivre)
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