Comme chaque été depuis plusieurs années, j’ai donné un grand article à L’Action française pour son numéro d’août sur le thème de la Monarchie et des raisons qui en font une nécessité pour notre pays : le directeur de ce journal, Pierre Pujo, me laisse carte blanche pour l’écrire même si certaines de mes propositions ne sont pas forcément celles qu’il aurait mises en avant
Je tiens en effet à rester libre de toute adhésion à quelque mouvement royaliste qu’il soit, ce qui me permet de « donner un coup de main » à chacun selon les opportunités ou les circonstances : il me semble que je peux être plus utile ainsi à la cause monarchique à laquelle je suis viscéralement attaché et fidèle depuis les années 80.
Je vais bientôt mettre cet article en ligne sur ce blog mais sans doute vais-je le faire en plusieurs morceaux pour permettre une meilleure lecture et une discussion plus facile et approfondie en même temps : il me semble important de débattre autour de ces textes car c’est le meilleur moyen de préciser mes idées, éventuellement de les amender ou de les adapter en tenant compte d’éléments nouveaux qui pourraient être portés à ma connaissance grâce aux lecteurs et intervenants de ce blog.
La Monarchie n’est pas un « système fermé » mais une possibilité institutionnelle qu’il serait dommage de négliger, surtout au regard des insuffisances de notre présidence quinquennale et de notre République, essoufflée de toujours devoir courir après les électeurs et leurs envies, voire leurs illusions
Lavantage indéniable de la République sur la monarchie cest que si le président est mauvais tu peux le virer tout les cinq ans, alors que le roi tu te le coltines à vie, à moins de lui couper la tête.
De plus qui dit roi dit aussi onction sacrée et donc le retour du clergé, avec tout lobscurantisme que cela implique.
miaou
Rédigé par : le Chat | 02 août 2006 à 19:57
Il ne faut pas croire que la République soit si souple que cela, et les expériences de la Ve nous l'ont bien prouvé, en particulier en 2002...
Quant au clergé, je ne crois pas qu'il souhaite même jouer le rôle que vous évoquez... D'autre part, à lire le quotidien La Croix, il me semble moins obscurantiste que vous ne le craignez.
Personnellement, je suis pour une Monarchie politique, et je n'ai pas d'attirance pour une théocratie, qu'elle soit République (comme en Iran, par exemple) ou Monarchie.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 03 août 2006 à 16:22
A lire la croix, j'en ai des nausées, personellement. Sécuritarisme, patriotisme décalé, et bien-pensée; que demander de plus, en effet...
On crache sur tous les sytèmes; seul l'étanchéité, et le principe d'équilibre détermineront lequel triomphera... Mais n'est-ce pas déjà la fin de l'histoire?
Rédigé par : Hugo | 03 août 2006 à 19:16
Qu'appelez-vous "l'étanchéité" ? Ne s'agit-il pas plutôt du principe de séparation des domaines, ou, plus exactement, de distance et différenciation de ceux-ci, sachant qu'il est difficile de les séparer totalement, les hommes et les sociétés étant des "mixtes" où religion, politique, vie sociale... sont souvent mêlées, parfois imbriquées, y compris dans les sociétés laïques ?
Personnellement, je pense que la Monarchie (celle à laquelle je me réfère et pour laquelle je milite) doit distinguer tous les domaines sans en négliger aucun, mais qu'elle doit, d'abord, être un moyen politique et préserver ce moyen des atteintes (voire des attentes...) du religieux. La Monarchie sera politique et d'abord politique, et c'est sa chance et sa possibilité pour le XXIe siècle.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 05 août 2006 à 14:59
Je crois même que "la République" est bien plus tyrannique que ce que n'a jamais pu l'être la Monarchie, y compris sous Louis XIV. Quant au retour du clergé, on a déjà aujourd'hui et depuis 1905 un autre clergé, gnostique, et de droit occulte celui-là...
Rédigé par : Ingomer | 06 août 2006 à 19:51