Que de « notes » en retard ! Il est vrai que les corrections de copies et la rédaction des bulletins trimestriels me laissent peu de temps pour me consacrer à la frappe de celles-ci sur mon ordinateur
Et pourtant, j’essaye de donner quelques heures de mon temps à la promotion des idées royalistes, et il m’arrive encore de monter sur quelques tribunes des mouvements monarchistes, sans exclusive. Ainsi, le 11 novembre, c’est « L’Action française étudiante » qui m’a invité à prendre la parole à son meeting sur le thème « Le mythe républicain ».
Comme d’habitude, j’avais rédigé un discours que j’ai eu du mal à respecter, puisque je n’arrive pas toujours à me relire quand il me faut parler en public
Les idées que j’ai développées ce soir-là tiennent en quelques lignes : la République se veut un mythe mobilisateur du peuple français et négateur de ce qui l’a précédée, c’est-à-dire la Monarchie qui, pourtant, a fait la France. Ce mythe se veut exclusif et se revendique le « tout » de la France, au point d’oublier que la France, ce n’est pas, en elle-même, la seule République.
La République fait croire que tout ce qui lui opposé ne peut être que le mal, le diable, l’ennemi des libertés, etc. Ce mythe d’une République, forcément bonne, généreuse et, donc, obligatoire, est né dès l’époque de la Révolution française, en récupérant, au passage, ce qui restait l’uvre de la Monarchie constitutionnelle et de Louis XVI. C’est aussi l’Ecole qui a été le vecteur de diffusion et d’implantation du mythe dans le pays et ses profondeurs, en particulier à partir des lois Ferry des années 1880, et qui poursuit encore cette uvre de « républicanisation » à travers ses principes, ses « valeurs » et ses manuels scolaires, qu’il suffit d’ouvrir pour en comprendre la portée d’encadrement (certains diraient « embrigadement »
) des élèves
Mais le meilleur moyen de démonter ce mythe, c’est encore de démonter les mythes historiques qui semblent la légitimer aux yeux de nos concitoyens abusés, c’est donc d’affronter honnêtement l’Histoire, sans illères ni préjugés.
D’autre part, il s’agit de souligner que de nombreux républicains sont sincères dans leur adhésion à ce mythe, et qu’il est important de leur montrer que la République n’est pas cette Marianne généreuse qu’elle prétend être. D’ailleurs, n’oublions pas que la plupart des royalistes contemporains sont « sortis de la matrice républicaine », s’en sont libérés, parfois douloureusement mais définitivement dans la grande majorité des cas : moi-même, je ne suis pas né royaliste, je suis un ancien républicain qui a constaté que la République, jadis espérance, était en fait un leurre, une escroquerie, une « grande illusion », belle sous l’Empire mais peu soucieuse des Français lorsque son règne arrivait
Ainsi, sortir du mythe républicain, de cette matrice intellectuelle et idéologique, c’est montrer, positivement, au-delà de la République qui bouche l’horizon, que le sceptre du Roi, c’est le véritable flambeau des libertés, de la nation comme de l’esprit
Voilà, en quelques mots, ce que j’ai développé et complété par de nombreux exemples significatifs devant les étudiants de l’AF. Il me faudra revenir sur cette notion de « mythe républicain », en particulier en évoquant un gros volume fort bien illustré sur les représentations de Marianne depuis la Révolution, livre tout à fait passionnant et partial qui me semble représenter, parfois de façon naïve et exaltée, cette grande illusion républicaine qui fait tant courir les citoyens, en particulier en période d’élection présidentielle
- Aujourd'hui, le monarchiste français assume la République...
Rédigé par : Périclés | 20 novembre 2006 à 17:43
Périclès, pas en ce qui me concerne.
Comme dit J.P. Chauvin, la république c'est "en fait un leurre, une escroquerie, une « grande illusion ».
La "république" s'est servi de grands mots pour se rallier "le peuple" cependant qu'elle n'a cessé de trahir ces mêmes mots. Ex: démocratie : la république sait toujours défendue du retour - même dans les urnes - des royalistes par tout moyen, y compris l'assassinat, dans les années 1790 où le dictateur Napoléon fit tirer sur les Parisiens parce qu'ils avaient mal voté (royaliste). Ou même de gens qu'elle jugeait trop extrémiste comme les communards en 1870 qu'elle massacra. Liberté, Egalité, Fraternité... Et l'ostracisme se poursuit aujourd'hui encore, puisque Le Pen qui est bien dérangeant pour le système lui qui dit qu' "il peut exister une nation sans république (Ex: la Monarchie en France), mais pas de république sans nation..." est ostracisé depuis 30 ans. Mais, il est vrai que la république "française" n'en a que le nom tant il est vrai que cette "république" (chose publique qui n'en est plus une!), pourtant à l'origine "nationaliste" et "patriote" (termes révolutionnaires) s'est acharné, patiemment et minutieusement à détruire... Patrie et Nation !
Merci à J.P. Chauvin pour son travail.
Ingomer.
Rédigé par : Ingomer | 30 novembre 2006 à 23:43