J’étais hier dimanche dans le train qui devait me ramener de Rennes à la région parisienne et qui, à cause d’un accident de personne près de Vitré, a été dérouté vers Nantes et est arrivé avec plus de 2 heures de retard à la gare Montparnasse. Bien sûr, les voyageurs n’étaient pas vraiment contents de ce contretemps mais il n’y a pas vraiment eu de mouvements d’humeur, plutôt de dépit et de fatalisme
J’ai mis à profit cette contrariété pour avancer mes corrections de copies (plus de 18 heures ces trois derniers jours
) et poursuivre la lecture du livre fort intéressant de David Bensoussan sur les droites bretonnes dans l’entre-deux-guerres, « Combats pour une Bretagne catholique et rurale », livre qui évoque le déclin des positions royalistes et traditionalistes dans l’Ouest et l’affirmation du courant démocrate-chrétien (entre autres) et sur lequel je reviendrai ultérieurement.
En tout cas, j’ai pu constater la diligence et le dévouement des personnels de la SNCF qui, face à une situation délicate, ont su faire preuve de patience et d’attention : ce n’était pas évident
Une voyageuse m’a expliqué, d’ailleurs, que, malgré cet incident, elle préférait encore les trains français aux trains états-uniens dont elle avait éprouvé l’inconfort. Quant à moi, je reste un chaud partisan du rail dont je regrette qu’il soit moins mis en valeur que la route dans notre pays. Or, dans les années qui viennent, il faudra bien envisager un véritable aménagement du territoire qui s’appuie sur le rail, la voie fluviale et, en général, les transports en commun (je ne parle pas ici des avions, bien sûr) plus économiques et moins polluants (mais aussi moins dangereux
) que les camions ou les voitures. Sans doute faudra-t-il inverser le mouvement qui fait que l’on continue à construire des autoroutes quand, dans le même temps, plus d’un millier de kilomètres de voies ferrées sont mal entretenues, faute d’investissements suffisants. Tout dépend d’un choix politique, celui de l’Etat qui peut décider d’orienter différemment la politique des circulations et des transports en France : mais, au-delà des promesses électorales qui cherchent à « glisser » sur la vague médiatique de la défense de l’environnement, le prochain chef de l’Etat désigné par le suffrage aura-t-il le courage de mettre en place cette politique qui, si elle apparaît écologique, risque de ne pas forcément plaire à des électeurs plus attachés à leur voiture climatisée que soucieux du dérèglement climatique ou de la pollution atmosphérique ?
Pour répondre mot pour mot à toutes critique facile des USA, il faut comparer ce qui est comparable : les trains de voyageurs aux USA servent à joindre les centre-villes à partir des banlieues. Pour les destinations plus lointaines, les Américains prennent l'avion. Des TGV sans roues quoi. Mais c'est vrai qu'en France, avec la faillite d'Airbus qui arrive, on va même plus savoir ce que c'est !
Je me demande à quoi sert cette note de défense d'une partie de la fonction publique, que, décement, personne ne peut plus défendre.
Rédigé par : GG | 01 décembre 2006 à 19:11