A Orléans, rapporte « Le Monde » dans son édition du 1er décembre, une caissière qui travaillait depuis 26 ans dans le même supermarché, a été licenciée pour avoir fait preuve de générosité et d’humanité, « pour avoir accordé des petits crédits de 10 à 30 euros à des clients dans le besoin. A la fin du mois, ces personnes nécessiteuses, des mères de famille seules avec des enfants ou des personnes âgées, remboursaient leur dette. Ce service rendu était toléré par la direction du magasin, mais, lorsqu’un nouveau gérant est arrivé à la fin de l’été, Babeth a été licenciée pour faute grave », qui a été requalifiée en faute simple après mobilisation des clients du supermarché, pour lui permettre de toucher des indemnités de licenciement. Ainsi, dans notre « société de consommation », le simple fait de donner un peu de temps à des personnes dans le besoin pour payer des produits, souvent de première nécessité, équivaut à la mise à la porte, quelles que soient les qualités de la caissière reconnues par ailleurs
Cette triste anecdote me révolte, je dois l’avouer, et me rappelle que, dans cette « dissociété », la formule de Benjamin Franklin, « Time is money », est l’explication terrible et cynique d’une attitude de certains patrons (pas de tous, Dieu merci !) qui, au nom de la « rentabilité », en oublient leurs devoirs sociaux d’humanité.
Faudra-t-il encore une loi pour empêcher ce genre de licenciement abusif ? Est-ce, d’ailleurs, souhaitable, le droit du travail étant déjà fort labyrinthique ? Sans doute faudrait-il, dans ce type de problème, envisager une autre forme de médiation dans laquelle les municipalités (par exemple), au-delà même du tribunal des prud’hommes, un peu dépassé par cette affaire, auraient leur mot à dire. Mais, sans doute aussi, faudrait-il que notre société soit capable d’un peu plus de compréhension et de solidarité, surtout en ces temps où certains de nos concitoyens souffrent de ne pas trouver leur juste place en son sein
Dernière remarque : les petits commerçants de mon enfance, à Lancieux comme à Rennes, étaient moins pingres et plus conciliants que ce sinistre gérant de supermarché, et, lorsque nous avions oublié le porte-monnaie, ils notaient sur leur grand cahier notre « petite dette » dont nous nous acquittions dans les jours suivants, avec le sourire et « nos excuses ». Autre exemple, pas plus tard que la semaine dernière, de cet état d’esprit de commerçants qui ne sont pas des Harpagon : un petit fromager des Halles de Versailles, qu’un de mes amis m’a présenté en faisant son marché, nous a offert, en plus des produits laitiers que nous venions d’acheter en prévision d’une « soirée beaujolais », un superbe fromage corse aux saveurs fortes
Un beau cadeau que nous avons dégusté entre amis, en levant notre verre à sa générosité et, bien sûr, à la santé du Roi
Pourquoi a la santé du roi??? Il pue le fromage tant que ca??? lol
Rédigé par : dafion | 02 décembre 2006 à 16:41
Dafion, avec un nom pareil, on se demande ce que tu sens, toi :P
Bah, blague à part, les supermarchés, c'est beaucoup de peu... Y'a d'autres magasins/boutiques/echoppes ou c'est peu de beaucoup.
Rédigé par : Hugo | 03 décembre 2006 à 23:16
et voici la meilleure interprétation de ségolène
charles
Rédigé par : charles | 07 décembre 2006 à 11:42