Une statue du pape Jean-Paul II provoque une véritable polémique à Ploërmel, en Bretagne : son érection est fortement critiquée par des militants laïcistes pour des motifs financiers, mais surtout idéologiques. La statue est pourtant offerte par l’artiste russe qui l’a sculptée mais le socle a été financé par la municipalité, ce qui agace certains administrés qui pensent que l’argent investi aurait pu être mieux utilisé. Mais le débat est surtout idéologique comme il l’a été il y a quelques semaines à Paris lors de l’inauguration par le maire, Bertrand Delanoë, de la « place Jean-Paul II » : des opposants, principalement communistes et « Verts », avaient manifesté bruyamment en accusant le pape d’origine polonaise d’être responsable de l’extension du sida en Afrique pour avoir marqué sa défiance à l’égard du préservatif. La mauvaise foi (c’est le cas de le dire
) de ces opposants à la nouvelle nomination du parvis de Notre-Dame était assez manifeste quand on constate que leurs prises de position semblaient surtout marquées par le ressentiment à l'égard de ce pape qui, plus qu’eux, avait su dénoncer, sans aucune autre force que celle de sa foi, de sa conviction profonde, le système dictatorial qui se parait du nom de « communisme » et qui limitait les libertés fondamentales au point de refuser toute contradiction interne et d’emprisonner ses opposants
« Le pape, combien de divisions ? », avait ironisé Joseph Staline : il avait négligé la force des idées, y compris surnaturelles
Personnellement, je garde une certaine distance à l’égard de certains propos pontificaux, et cela à toutes les époques
Mais je dois avouer que j’ai été, alors que j’étais bien éloigné de l’Eglise qui me semblait avoir définitivement disparu du champ de mes réflexions, très impressionné par l’encyclique sur le travail publiée au début des années 80, et qui expliquait que l’économie devait être au service des hommes, et non l’inverse comme dans notre société de rentabilité et, il faut le dire, d’exploitation parfois scandaleuse des personnes.
En tout cas, cette « bataille des statues » n’est pas une nouveauté : au XIXe siècle comme au XXe, elle fut même beaucoup plus virulente et révélait les fractures politiques et religieuses du pays, au point que, dans notre République, il n’y a pratiquement pas de statue, en tout cas sur les places des grandes villes (sauf exceptions, à Paris par exemple, mais pas à
Versailles), des rois qui ont joué un rôle si important dans la formation et l’histoire de notre nation. Et même l’idée d’en ériger une, aussi discrète soit-elle, de ce roi-enfant mort en 1795 dans le dénuement le plus extrême et dans des souffrances indignes d’une République qui se voulait « juste », soulève toujours de multiples oppositions parmi une certaine classe d’élus « républicains ». Pourtant, quelques initiatives privées se font jour comme celle de Reynald Sécher qui prévoit d’inaugurer bientôt une telle statue, non par nostalgie, mais pour le souvenir qui est aussi source de méditation et de réflexion, non seulement sur le passé mais sur notre « bel aujourd’hui »
son érection est fortement critiquée !! il est certain que pour un pape qui en plus refusait le port du préservatif !! ça peut se comprendre.
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Ce qui choque surtout certain outre le représentation religieuse est le fait de la hauteur 9 m de haut c'est assez impressionnant et pour en revenir au parvis de notre dame, je n'ai jamais trop compris ce plaisir des maires de débaptiser certains endroits. Le parvis de notre dame c'était quand même plus joli à l'oreille que la place Jean-Paul II
Rédigé par : 2pasag | 01 décembre 2006 à 16:23
Les changements de nom sont effectivement fréquents ces dernières années et certains noms aujourd'hui "honnis" disparaissent au profit de noms plus consensuels, voire "politiquement corrects"...
Mais le pape Jean-Paul II mérite bien quelques plaques de rue et quelques statues, ne serait-ce que dans les endroits où il est passé, ou non loin... Au regard de sa place dans l'Histoire, cela n'est pas vraiment scandaleux, qu'en pensez-vous ?
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 02 décembre 2006 à 15:59
Le pape a dit "plastique tu ne mettras pas!"
Si même il y a un dieu, je ne vois pas ce qu'il aurait à dire à quelqu'un comme ça?....
Rédigé par : Hugo | 03 décembre 2006 à 23:15
Sa sainteté le pape JPII(prononcer ji pi two ) a ete considéré officiellement comme un des acteurs de l'histoire de notre sciecle...il mérite donc, ne serait-ce que comme pacifique une plaque de rue et une place a paris, au meme titre que charlemagne..., non?
Rédigé par : 3mots | 10 décembre 2006 à 19:04