La gauche « antilibérale » qui avait réussi à s’entendre sur le « Non » à la Constitution européenne a explosé définitivement ces dernières semaines dans une certaine indifférence des électeurs, plus attirés par la joute entre les favoris des sondages présidentiels. Cela n’a rien d’étonnant comme le soulignent chacun à leur manière Dominique Gerbaud dans « La Croix » (mardi 19 décembre) et Claude Imbert dans « Le Point » (21-28 décembre) : « Qu’ont en commun les trotskistes et les militants de la Confédération paysanne ? Les premiers veulent essentiellement déstabiliser l’Etat, les seconds rêvent d’une agriculture moins productiviste et veulent être un laboratoire d’idées. Une présidentielle, ce n’est pas seulement un forum, un lieu de débats. C’est un rendez-vous incarné par une personne à qui les militants s’en remettent. (
). Etre antilibéral et contre la Constitution européenne ne suffit pas pour construire quelque chose ensemble », explique Gerbaud. « L’utopie hait la conciliation : chaque groupuscule a la sienne et d’autant plus intransigeante qu’elle navigue dans les nuées. Avec, pour seul horizon, de démolir le pouvoir sans l’espoir d’y prétendre », rajoute Imbert.
Plus largement, cela signifie que la seule opposition ne fait pas une politique crédible, et que s’enfermer dans un « Non », fut-il légitime et salutaire en certains cas (comme il l’était au printemps 2005), provoque l’échec de toute stratégie de conquête de l’Etat en nos démocraties électorales : il est frappant de constater que les « nonistes » de droite se heurtent à la même difficulté et, en définitive, que le « Non » du 29 mai 2005, s’il a déstabilisé la classe politique dominante de notre pays, n’a pas donné naissance à une alternative qui puisse fédérer des aspirations en définitive très hétérogènes comme l’étaient, d’ailleurs, celles du « Oui » : mais les partisans du « Oui » n’avaient pas à prendre le Pouvoir, ils y étaient déjà, de droite comme de gauche, autant au Gouvernement que dans l’Opposition. Après tout, il ne faut pas négliger le fait que 91 % des parlementaires (députés et sénateurs) étaient favorables à la Constitution européenne, ce qui devrait, après les élections du printemps 2007, éviter aux promus de la présidentielle comme des législatives un nouveau camouflet référendaire en arguant de la légitimité tout à fait démocratique des représentants élus et en faisant alors ratifier la dite Constitution par le Parlement réuni à Versailles d’ici la fin de 2008
Je rencontre régulièrement des « nonistes » qui se sentent orphelins puisque ni les souverainistes ni les antilibéraux n’ont réussi à concrétiser l’espérance d’une « autre politique » : il m’est arrivé de leur évoquer un Etat qui pourrait combler leur attente et leur rendre, au sens littéral du terme, une Famille d’Etat. Mais la Monarchie semble encore bien lointaine et certains préfèrent les raccourcis qui, pourtant, s’achèvent souvent en impasses
J’ai pourtant la faiblesse de croire qu’il faut, au-delà des refus, fonder une véritable politique d’Etat et, pour cela, repenser à la fois la politique et l’Etat.
il me semble aprés lècture de la note ci dessus, que les gens ne se mobiliseront pas pour ces thèmes .
ainsi dans les pays bordéliques ,sans loi ,ni partis politiques véritables,(dictatures, mafias déclarées,etc..)les gens ne "bougent 'ils que pour des raisons pragmatiques ,lorsqu'ils le font ?
quelques émeutes, parfois,des manifs,mais rien de vraiment concèrté?
je pnse que ceux qui veulent faire vraiment quelque chose aujourd'hui ,peuvent tout simplement se "fédérer en mafias,bandes ,réseaux etc qui donne corps a leurs dynamique ?
ainsi les trafiques divèrs n'ont pas besoin de gouvèrnement puisuq'ils ont leurs "parains "banques ?
tout ce qui compte aujourd'hui, c'est de réunir assez de fric pour peser ?
Rédigé par : un chouka | 22 décembre 2006 à 14:34
Monsieur, joyeux anniversaire à vous :D
"Yes, he's a jolly good fellow,
Yes he's a really good fellow..."
Rédigé par : Hugo | 23 décembre 2006 à 23:01
bon anniversaire monsieur
Rédigé par : charles | 24 décembre 2006 à 08:25
- La monarchie est un moyen et seulement entre les mains des citoyens. On ne peut pas écrire : l'utopie, c'est la monarchie.
Rédigé par : Périclés | 26 décembre 2006 à 01:08
Charles Hugo ne seraient pas pris la main dans le SAC des fois ?:-))
Rédigé par : | 06 janvier 2007 à 11:45