Le café politique sur « le souci environnemental » se tiendra le mercredi 20 décembre, à 17 heures, dans le bar qui se trouve à côté de la gare de Versailles-Rive droite. Ce thème devient-il majeur dans l’actuelle campagne présidentielle ? En tout cas, il n’est pas inintéressant de constater que le fameux « pacte écologique » de Nicolas Hulot rencontre un certain succès chez les différents candidats de droite comme de gauche, et l’hebdomadaire « Le Nouvel observateur » y consacre même son numéro de cette semaine, laissant à l’animateur de télévision le pilotage de celui-ci. Bien sûr, cela sent un peu trop la récupération politique, mais il appartient à ceux qui ne se contentent pas du spectacle politicien de poser des jalons pour une véritable écologie politique en attendant la mise en place d’une vraie politique écologique.
Il est évident qu’il ne suffira pas que les citoyens se mettent à pratiquer le civisme environnemental pour que la situation s’améliore d’un coup et que disparaissent les menaces sur la biodiversité ou que la banquise se reforme au grand soulagement des ours polaires et des Inuits Il faudra une véritable volonté politique, à la tête des Etats comme des instances internationales ; il faudra des remises en cause du système actuel de « consommation infinie » et, sans doute quelques efforts, voire sacrifices, de la part des populations elles-mêmes : en somme, une véritable « révolution » au sens fort du terme, c’est-à-dire un retournement par rapport à la logique de l’industrialisme, du consumérisme et de l’individualisme. Une remise en cause qui doit s’accompagner d’une remise en ordre autour de l’idée d’une « société de sobriété » qui ne doit pas être une société de régression ou d’ennui, mais simplement une société à visage humain respectueuse de l’environnement et des communautés humaines, des générations actuelles comme celles à venir...
C’est plus facile à dire qu’à faire : là encore, le politique devra s’imposer face aux oppositions à ce programme, oppositions qui ne manqueront pas et s’appuieront tactiquement sur les « envies » des citoyens-consommateurs tout comme sur les institutions électorales démocratiques, parfois peu favorables à la mise en valeur de l’intérêt commun, coincées qu’elles sont entre les nécessités environnementales et les désirs des électeurs qui forment la source de la légitimité démocratique. L’intérêt de « l’externalisation » de la magistrature suprême de l’Etat hors du champ de compétence du vote démocratique est d’échapper à ce piège et de pouvoir, dans le cadre d’une Monarchie active et arbitrale, inscrire l’écologie nécessaire dans le temps long et ininterrompu de la suite dynastique.
J’ai souligné dans une précédente note que cela ne remettait pas forcément en cause la vie politique, autant dans le sens de la discussion que de la représentation, mais que la magistrature suprême de l’Etat, en échappant à ce jeu électoral, pouvait permettre ce que notre République actuelle ne permet pas, faute d’indépendance et de continuité à son sommet...
Quand vous dites "une « société de sobriété » qui ne doit pas être une société de régression ou dennui, mais simplement une société à visage humain respectueuse de lenvironnement et des communautés humaines, des générations actuelles comme celles à venir", je ne peux qu'attirer votre attention sur notre planète qui est "finie".
Ce que prend l'un, l'autre ne l'a pas.
Les projections démographiques en vogue nous indiquent que notre société forcée à la sobriété va régresser sur le plan matériel.
Mais il n'est pas dit que cela génère l'ennui si le spirituel prend la place libérée.
Rédigé par : Catoneo | 20 décembre 2006 à 13:25