Le mois de janvier doit son nom à Janus, dieu romain qui avait la particularité d’avoir deux visages, l’un jeune et souriant, l’autre vieux et triste. Cela me semble tout à fait désigné pour ce mois qui, le jour de l’épiphanie, « tire les rois » dans la bonne humeur et en savourant quelques galettes, tandis que le 21 rappelle la mort en martyr du roi Louis XVI, sur la place de
Au lycée Hoche, il y a quelques jours, les couronnes en carton ont fleuri et les rois d’un jour paradaient au sortir de la cantine : dans le même temps, ou presque, le journal des lycéens, « Jean-Claude », consacrait un petit dossier au « royalisme », écrit par « Nicolas », élève de Terminale S, et illustré d’un beau portrait de Louis XIV, dossier tout à fait honnête et qui présentait autant les mouvements que les principales idées royalistes, ainsi que les 3 principaux types de Monarchie.
En voici quelques extraits, qui résument les idées monarchistes actuelles :
« -L’attachement à la nation française et au refus de l’alignement systématique sur les Etats-Unis. Ils sont méfiants à l’égard d’une Europe trop forte. Les royalistes sont pour une Europe qui prend en compte les nations, ils sont contre le « fédéralisme européen ».
-La volonté d’instaurer un roi pour rendre à
-Une large décentralisation pour que les communautés (famille, commune, région, entreprise, etc.) puissent à nouveau bénéficier de leurs « pouvoirs » (libertés concrètes d’agir sur leur environnement social et politique proche : c’est l’une des bases du combat royaliste qui peut se résumer selon la vieille formule : « L’autorité au sommet, les libertés à la base » ou « Sub rege, rei publicae » (Sous le roi, les libertés publiques). C’est aussi l’application politique du principe de subsidiarité. Le roi est juste le trait d’union entre les provinces, il est l’incarnation de l’unité nationale par delà les différences communautaires, provinciales ou religieuses : Louis XVI, d’ailleurs, s’adressait aux peuples de France (au pluriel)
-Une politique de développement durable qui n’est possible que par l’existence d’un « Etat durable », c’est-à-dire inscrit dans la durée et la permanence, la continuité, Etat qui ne peut être, selon eux, que
Dans ce numéro de « Jean-Claude », il y a aussi quelques anecdotes sur les rois et reines, parfois « apocryphes » (en particulier sur Marie-Antoinette), mais qui nous rappelent, en définitive, que la royauté n’est pas qu’un régime politique mais aussi un Etat à visage humain, une véritable galerie de portraits qui figure l’Histoire de France, celle de ses fondations comme de ses déchirements
Jean Claude??? Serait-ce ce torchon invraisemblable qui arrive, tous les quinze du mois, au yeux de quelques lecteurs ébahis de voir enfin la preuve que le ridicule ne tue pas? (il est bien trop gentil...)
Définitivement, anti-journal lycéen. Même leurs rubriques "musique" sont à chier.
Rédigé par : Hugo | 25 janvier 2007 à 22:27
ils sont royalistes ?
Rédigé par : l'antirépublicain | 08 février 2007 à 10:15