La très forte participation au premier tour de l’élection présidentielle (la plus forte de toute l’histoire de la Cinquième République) a, semble-t-il, profité au clivage traditionnel Droite-Gauche, même si le Centre fait une percée dont il n’est pas sûr qu’elle se pérennise aux prochaines législatives du mois de juin. Quant aux candidats souvent qualifiés d’ « anti-système », ils ont visiblement souffert du « vote utile », c’est-à-dire du ralliement de nombreux électeurs à cette séparation que pourtant certains enterrent régulièrement à travers leurs analyses
Ainsi, la Droite et la Gauche ne sont pas mortes et elles restent fortement structurantes du paysage et du débat politiques. En même temps, ces deux « parties » ne sont guère différentes dans leur conception de la politique, de la démocratie ou de l’Union européenne : elles avaient d’ailleurs, au moins à travers les partis qui les encadrent (plus ou moins fortement d’ailleurs
) et les candidats qui les représentent, la même position envers le défunt traité constitutionnel européen, même si ce débat n’est plus d’actualité et que la ligne de partage entre le « oui » et le « non » n’est plus opératoire dans cette élection présidentielle.
En tout cas, cette victoire du clivage traditionnel, sans doute plus « spectaculaire » (au sens debordien du terme) que véritablement « réelle », risque de durcir les affrontements entre les deux camps qui se retrouvent, à travers leurs champions, en « finale » : il sera sans doute utile de rappeler alors que le rôle de la magistrature suprême de l’Etat est de rassembler et d’arbitrer, et qu’il est toujours dommageable au débat politique qu’il n’y ait pas un arbitre institutionnel véritablement indépendant des partis. Le discours de François Bayrou, qui n’a cessé de se référer au roi Henri IV (sur lequel il a écrit un livre : « le roi libre »), se retrouve « désarmé » dans notre République conflictuelle : il semble donc bien qu’il ne s’agit pas seulement d’une affaire de « tête » à changer, mais d’une question d’institutions. Ce que la République ne peut faire, par nature même, la Monarchie, qui préserve la magistrature suprême du choix diviseur et exclusif entre Droite et Gauche, le fait, concrètement, le Roi étant, non un chef de partie (je parle bien de « partie » et pas seulement de « parti »), mais le trait d’union entre toutes celles qui composent notre nation, avec leurs traditions, leurs idées et leurs personnalités.
Et votre bon roi, intègrera-t-il toutes les valeurs qui vous sont chères ? Allant de l'écologie à l'économie. Pourquoi ne ruinerait-il pas le pays pour se construire, par exemple, un château dans l'espace, à l'image de ce bon Louis XIV.
Royalistes que vous êtes, lecteurs de ce blog, vous allez surement vous insurger "Non ! le Roi est fédérateur, il a à coeur le bien être de ses sujets !" Oui, car après tout, vous ne serez que de vulgaires sujets.
Posez vous la question ! Louis XVI pensait il au bien être de son peuple lorsqu'il déclara la guerre pour la perdre et récupérer le pouvoir ? Avant de répondre " Mais à plus long terme c'etait pour le bien etc etc", c'était surtout pour son bien-être, sa petite gloriole. Les hommes sont ainsi, et si quelqu'un est capable de féderer autour de lui les autres et de prendre les bonnes décisions , en quoi faut-il qu'il soit un roi, "supérieur" aux autres, qui n'est là que par le droit du sang qui d'ailleurs ne signifie rien, (révisez votre svt !), imbu de lui même.
Je ne dis pas que le système actuel est idéal, mais au lieu de faire 3 pas en arrière, faites en un en avant !
Rédigé par : Zoubi la mouche | 23 avril 2007 à 18:13
demandez vous pourquoi des monarques européennes sont soucieux de l'écologie?
Car leur destin est lié à celui du patrimoine naturelle et culturelle de son pays.
La monarchie est un gouvernement durable et donc peut avoir un développement durable!
Rédigé par : partisan blanc | 23 avril 2007 à 19:33
La "mouche" semble connaître l'histoire ancienne de la France mais sera-t-elle capable de se rappeler dans quelques années la mise à bas de l'économie du pays par 20 ans de mittérandisme, les mesurettes prises à la va-vite pour satisfaire sa partie?
Dans 5 ans on recommence, on dépensera encore qq millions d'euros pour la "campagne", bof, une goutte d'eau!
Rédigé par : klaus | 23 avril 2007 à 21:27
Ce cher klaus ne semble pas connaitre le keynesisme ! Les projets de Mitterrand ( 2 T 2 R ! Que dirait Ce cher J.P Chauvin ... )ont relancé la consommation, seulement les français ont consommé étranger ...
Pour partisan blanc, je ne parlais pas de l'intérêt que porte les "monarques" vis à vis de l'écologie, mais du fait que J.P Chauvin soutient ardemment quelqu'un qui a peut-être des idées complètement différentes.
Rédigé par : Zoubi la mouche | 23 avril 2007 à 21:58
Louis XVI n'a pas déclaré la guerre au roi de Bohême et de Hongrie, comme le prétend la mouche. Selon la Constitution de septembre 1791, seule l'Assemblée pouvait faire la guerre et la paix. Le Roi a simplement proposé la déclaration de guerre aux députés sous l'injonction d'une majorité brissotine impatiente de répandre les principes révolutionnaires en Europe. Espérait-il la défaite de nos armées ? C'est une extrapolation malveillante qu'aucune source ne vient étayer. Il en allait de sa couronne et de sa vie, or une victoire avait bien plus de chances de lui rendre l'amour de ses sujets que la venue de troupes autrichiennes sous les murs de Paris.
Rédigé par : | 23 avril 2007 à 22:49
En recevant Monsieur Sarkozy à l'Elysée avant le second tour des présidentielles, Monsieur Chirac vient une nouvelle fois montrer que le président de la république ne représente qu'une partie des français... Il a agi en tant que chef de parti et non comme chef d'Etat... Il nous faut d'urgence quelqu'un qui nous représentera tous : le ROI...
Rédigé par : jean-Marie WANTE | 24 avril 2007 à 17:52
qu'un roi nous represente tous....sauf moi et bcp de republicains...l'idée monarchiste n'offre aucun choix
Rédigé par : CITOYEN PIERRE | 25 avril 2007 à 15:00