Le deuxième tour de l’élection présidentielle semble, en définitive, plus ouvert que les résultats du dimanche 22 avril pouvaient le laisser supposer. Bien sûr, les votes futurs des électeurs d’extrême gauche et de gauche modérée comme, le plus souvent, ceux de droite ou d’extrême droite, ne révèlent pas de grande surprise et sont plutôt prévisibles (y compris dans leur diversité interne). Mais ceux des électeurs de François Bayrou, qui semblent obéir à des logiques moins traditionnelles, sont encore mal connus, au point de désorienter les propres soutiens politiques du candidat centriste : d’ailleurs, les sondages parus entre dimanche soir et mercredi matin sur le vote des « bayrouistes » apparaissent bien contradictoires, entre ceux qui annoncent un fort report sur Sarkozy et ceux qui affirment le contraire
Du coup, il est amusant de voir les partisans des deux finalistes lancer des illades prononcées à ce « public inconnu » au risque de décevoir ou d’agacer leurs propres électeurs : j’entendais ce matin maugréer des socialistes contre la promesse de madame Royal de nommer des ministres UDF en cas de victoire
Bien sûr, en bonne logique électorale, « la fin justifie les moyens » et « les promesses n’engagent que ceux qui y croient », selon la célèbre formule chiraquienne. Mais il est vrai que cela brouille la lisibilité et la crédibilité des discours politiques, au risque d’entraîner d’autant plus de déceptions et d’amertumes lorsque les réalités politiques auront repris le dessus.
Cela étant, que le Centre ait conquis une place nouvelle sur l’échiquier présidentiel (qui n’est pas forcément le même que celui des autres domaines électoraux
) a au moins eu le mérite de signifier, au même titre que la forte participation électorale, qu’il y a, dans notre pays, une « demande de politique », ce qui avait déjà été remarqué, non pas après le 21 avril 2002 (la campagne du deuxième tour n’avait alors été qu’un « déni de politique », au nom de la « morale » qui avait phagocyté le débat), mais pendant la campagne référendaire autour du traité constitutionnel européen. Cette « demande » me semble fort positive : encore faudrait-il ne pas y répondre par de la simple « communication» ou des discours démagogiques mais par de vrais débats, de vrais propositions mais aussi de vraies oppositions qui, lorsqu’elles sont intelligentes, peuvent être fondatrices.
Pour le royaliste que je suis, il y a là des voies qu’il s’agit d’explorer et des opportunités à exploiter
sois royaliste...et pas un mot à la reine-mère
Rédigé par : louis X etait hutin | 25 avril 2007 à 17:13
Du nouveau en politique ?
Les deux partis soi-disant radicalement opposés flirtent désormais autour du parti démocrate.
Ces éléctions ont surtout le mérite de révéler la rupture définitive du parti socialiste avec les luttes de gauche : contre le capitalisme sauvage par exemple.
La situation actuelle dans les pays de l'est (Ukraine, Roumanie), mais aussi en Irak d'une certaine manière, permet de voir concrètement ce qu'un pouvoir type libéral peut causer comme dégats, mais surtout leur exemple permet de tirer une seule et même conclusion : la démocratie ne va pas de soi... Elle ne peut pas s'imposer naturellement...
Ces exemples devraient les inspirer... Les socialistes, les communistes... Mais ils n'ont d'yeux que pour le centre, ou comment se rapprocher le plus du modèle social démocrate. Pour faire comme certains voisins européens ?
En ce moment en politique la mode est de copier des modèles qui (du moins on le prétend) marchent ailleurs, le fameux "pourquoi pas chez nous", d'écouter ce que la presse étrangère pense de la France...
Diagnostic : problème d'identité, manque d'inspiration, etc..
Tant mieux je dirais, tant mieux s'ils se regroupent tous vers la "social-democratie", ça laissera plus de place de part et d'autre, de la place pour les "extrèmes" comme on dit, ou encore des "anti-système".
Car oui en effet, il y a plusieurs "systèmes" possibles. La démocratie en est un, la monarchie en est un autre.
Après ce premier tour, mon sentiment sur cette éléction est qu'elle a au moins de mérite de clarifier le positionnement des partis sur l'échiquier politique, et l'intérêt nouveau des français pour la politique laisse de l'espoir quant à la diversité et au renouveau des débats prochains.
En espérant que les royalistes profiteront de cette bouffée d'oxigène, je vous témoigne de mon profond soutien.
Diana
Rédigé par : Diana | 26 avril 2007 à 23:34
Je me demande ce qu'ils en vont faire de cet oxYgène ...
Rédigé par : Zoubi | 28 avril 2007 à 14:51
web hosting
Rédigé par : web hosting | 25 mai 2007 à 20:38