J’ai déjà évoqué dans de précédentes notes la question des délocalisations ainsi que la mort tragique de Pierre Jallatte qui en est une des conséquences, aussi terrible que la suppression d’emplois même si elle ne se situe pas sur le même plan. Du coup, à la demande de L’Action Sociale Corporative ( http://www.actionsocialcorp.canalblog.com/ ), qui est devenue la tribune des Royalistes Sociaux, j’ai rédigé un tract dont voici la première mouture :
Les délocalisations sont devenues une banalité dans notre société contemporaine et il n’y a pas une semaine sans qu’on annonce que telle ou telle entreprise ferme des usines en France pour les déménager dans des pays de l’Europe de l’Est, d’Afrique du Nord ou d’Asie, des pays où le coût de la main-d’uvre est parfois dérisoire et dans lesquels les droits sociaux des travailleurs sont des plus réduits, voire inexistants.
Pour ceux qui délocalisent, il s’agit de satisfaire aux exigences d’actionnaires peu regardants sur la manière dont leur argent prospère : or, le profit devient injuste quand il est oublieux de ceux qui travaillent.
Il y a quelques jours, le fondateur de l’entreprise Jallatte, qui était à la retraite, s’est suicidé parce qu’il ne supportait pas que l’usine qu’il avait fondée et longtemps dirigée dans le Gard soit fermée sur décision du principal actionnaire (un groupe de banques américaines) au nom de la « rentabilité » alors que les carnets de commande sont pleins.
Cette mort brutale, au-delà du drame humain, est symboliquement forte : elle est la marque d’un désespoir et d’un refus d’une « économie sauvage » qui ne pense qu’à l’Argent et aux profits.
Il est temps de réagir avant de voir disparaître tout le tissu industriel français, tous les savoir-faire ouvriers, tous les emplois industriels
Il est temps de réagir avant que la France ne soit plus qu’une simple « terre à touristes » et qu’elle soit incapable de produire autre chose que des dépliants publicitaires
Que proposent les Royalistes Sociaux ?
- Favoriser les activités de Recherche pour permettre aux industries françaises d’innover et de produire en France, dans les secteurs traditionnels comme nouveaux : la matière grise est une des chances de notre pays et il faut lui permettre de développer ses potentialités pour éviter la « fuite des cerveaux », véritable « délocalisation intellectuelle ».
- Sanctionner les entreprises qui délocalisent et ferment des usines en France alors qu’elles font des bénéfices, par un système de taxes sur leurs produits fabriqués à l’étranger quand ils pourraient l’être dans notre pays.
- Promouvoir les entreprises qui choisissent de rester dans notre pays par un allégement de leurs charges et par une priorité donnée à celles-ci dans les travaux et les équipements des pouvoirs publics locaux.
- Lancer une politique de grands travaux en France comme la construction de la Grande Gare de Paris et une politique industrielle nationale digne de ce nom.
Mais la République a-t-elle la volonté d’agir pour le Travail français, elle qui est de plus en plus soumise à une Union européenne qui ne pense plus qu’en termes de « libre concurrence » et interdit toute politique d’Etat de protection des emplois et des entreprises nationales ?
Si nous sommes Royalistes, c’est parce que nous sommes Sociaux et que nous pensons qu’il faut redonner au Politique les moyens d’agir et d’intervenir quand les droits sociaux sont menacés par « l’économie sauvage ». Un Etat politique pour remettre l’économie à sa juste place sans négliger les impératifs sociaux : c’est la définition de la Monarchie sociale française.
Au-delà de ce tract, sûrement imparfait mais qui est tout à fait amendable et que je soumets à la réflexion et à la critique des lecteurs de ce blog, des royalistes de Saintes ont rendu hommage à Pierre Jallatte en collant des affichettes à son nom : en voici, ci-dessous, une photo, reproduite sur le blog de l’AFE.
Mais oui les amis! Marie George Buffet le proposait aussi ! Votons tous communiste ! C'est un peu tard mais bon ...
Rédigé par : Zoubi | 22 juin 2007 à 00:37
Sauf votre respect, cher Ami, il manque le fond de l'affaire : la juste rémunération du Capital.
Tant que la Planète n'aura pas ouvert ce dossier, les dispositifs nationaux de contrefeu seront contournés et inutiles. Pire, ils risquent de couler l'activité du pays retranché derrière eux.
Rédigé par : Catoneo | 22 juin 2007 à 09:21