Voici la dernière partie de l'article sur la Monarchie que j'ai publié dans le numéro d'août de L'Action Française :
Il est aussi un élément qui fait de la Monarchie royale et non-élective une « valeur ajoutée » pour le pays, c’est son caractère familial : le roi n’est pas un homme seul, il est à la fois fils et père, et c’est la reine qui « fait » le roi, en son sein, montrant que ce régime est, là aussi, le plus naturellement, le plus rigoureusement « humain ». Cela permet aussi une certaine diplomatie familiale comme on peut le voir avec les monarchies anglaise et espagnole, par exemple : comme le faisait remarquer le très républicain Régis Debray il y a quelques années, « la famille royale britannique n’est pas pour rien dans les succès de longévité du Commonwealth, qui font réfléchir tant de partisans d’une Communauté francophone mondiale, cette famille d’orphelins épars, sans force car sans prestige ni représentation », et il ajoutait « Il manque à la République une famille royale »
Si l’on regarde de l’autre côté des Pyrénées, on peut aussi constater que la famille royale joue le même rôle de représentation diplomatique qui permet à l’Espagne de jouer son jeu sur le continent américain, au point de demander, comme ce fut le cas il y a quelques mois (en novembre 2006) entre l’Argentine et l’Uruguay, ce que rapportait « Le Monde » dans son édition du 7 novembre : « A l’issue du sommet ibéro-américain qui s’est tenu à Montevideo, du 3 au 5 novembre, le roi d’Espagne Juan Carlos a accepté une mission pour tenter de trouver une issue au conflit autour d’usines de cellulose, qui empoisonne depuis plus d’un an les relations entre l’Argentine et l’Uruguay (
)».
Ainsi, même à l’extérieur de son pays, le roi d’Espagne est considéré comme le meilleur et le plus impartial des arbitres, comme celui dont la parole et la décision peuvent dénouer un conflit diplomatique parce qu’il est à la fois indépendant des parties en présence et considéré comme l’autorité morale la plus importante de l’ « hispanidad » (l’hispanité, ou l’espace hispanique d’Amérique dans ce cas). En somme, il joue le rôle moral (et, en fait, éminemment politique même s’il ne s’agit pas de la politique politicienne ou parlementaire) que peut jouer le souverain du Commonwealth (aujourd’hui la reine Elisabeth II), et cela dans la sphère d’influence d’un monde hispanique qui tient une place de plus en plus importante sur la scène américaine, y compris, d’ailleurs, états-unienne. Bien plus que le simple souverain de la seule Espagne, le roi Juan Carlos est considéré comme l’arbitre, le médiateur possible et historiquement « naturel » entre les nations hispaniques. Il est vrai que, depuis le rétablissement de la Monarchie en Espagne après la mort du général Franco, la famille royale n’a cessé de renouer et de resserrer ses liens historiques et politiques avec ses anciennes colonies et d’apparaître comme un facteur d’équilibre sur le continent américain, en particulier face au géant états-unien, et cela quels que soient les aléas et les alternances de la politique intérieure espagnole.
Il y a là, sans nul doute, une réflexion à mener pour notre propre pays et la possibilité formidable qu’assurerait, sur la scène internationale et en particulier dans l’espace francophone de nos anciennes colonies aujourd’hui indépendantes et amies, la présence d’une famille royale. Imaginons, à la suite des propos de Régis Debray et à la lueur des exemples précédents, les avantages de donner, par l’instauration d’une Monarchie royale et dynastique en France, une vraie famille à la Communauté francophone mondiale, une famille qui représente et qui défende les intérêts de la francophonie et des pays qui y sont attachés, en Amérique comme en Afrique
A voir les efforts de la diplomatie élyséenne pour « singer la Monarchie », avec cette mise en avant (intelligente d’ailleurs) de la femme du président dans une conception toute familiale du Pouvoir, quasi monarchique, il apparaît qu’il serait plus simple de faire directement appel au régime qui peut le mieux, dans le temps comme dans l’espace national et international, « être la France ». Oui, Régis Debray a raison, « il manque à la République une famille royale », et il serait dommage de trop faire attendre la France et tous ceux qui espèrent en elle, au-delà des mers et des terres : vite, qu’advienne la Monarchie pour que, dans les tempêtes qui s’annoncent, la France redevienne cette puissance, non pas seulement d’influence, mais de décision et d’action dont Georges Bernanos disait que le monde l’attend
les locuteurs français se reduisent comme peau de chagrin : un enfant d'aujourd'hui perd son temps s'il apprend cette langue inutilement compliquée ..le chinois ou l'hindi, voilà l'avenir. A la rigueur l'angais ou l'espagnol C'est criminel de l'orienter vers le français ou le latin
tu ne frémis pas à la pensée qu'un comte de paris (celui qui a ruiné sa famille) aurait pu à la tête de la france . nous n'avons plus les moyens de nous payer un inamovible crétin
on n'a rien à cirer de la pensée de regis debray...je pense comme lui en son temps, que la justice divine aurait été de décapiter louis XIV ..et pas ce bon bougre de louis XVI
Rédigé par : à bouche close n'y entre mouche | 13 août 2007 à 11:01
Que de fatalisme dans vos propos ! Je ne pense pas que le français soit une langue morte et on sait dans l'histoire que la volonté reste le meilleur moyen de combattre les fatalités, encore faut-il s'en donner les moyens... Je suis en train de me remettre aux langues (dont l'arabe que je débute en septembre) et je constate que c'est la diversité qui fait la richesse du patrimoine de l'humanité. D'autre part, la langue française est fort riche et il serait dommage de lire Molière et Balzac en traductions anglaises ou autres, car c'est en français qu'ils ont écrit, qu'ils ont pensé, et ce n'est pas forcément traduisible, avec toutes les subtilités de la pensée et de la langue, dans une autre langue : il y a forcément une déperdition. La même chose vaut d'ailleurs pour les écrivains des autres langues...
Quant au comte de Paris, votre jugement n'engage que vous et il me paraît amusant de reprocher au comte de Paris d'avoir ruiné sa famille (ce qui est faux, au demeurant) quand nos politiciens actuels sont accusés de s'en mettre plein les poches... Si le comte de Paris a perdu beaucoup d'argent c'est parce qu'il l'a mis au service de la cause monarchique et que celle-ci n'est pas une source de "profits", loin de là. Mais ne confondez pas finances privées et finances publiques, ce qui n'est pas la même chose : les bulletins du comte de Paris, parfois rédigés par des hauts personnages de l'Etat ou des services de celui-ci (y compris un gouverneur de la Banque de France), sont très précis et rigoureux sur les questions économiques et financières, et n'apparaissent pas comme des "utopies" ou des "erreurs"...
Quant à Debray, il reste un intellectuel intéressant même si je ne partage pas ses vues républicaines et son propos sur Louis XIV qui, ne l'oubliez pas, a permis à la France d'être la première puissance mondiale au XVIIIe siècle, ce qui n'est pas totalement négligeable...
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 13 août 2007 à 12:35
la première puissance mondiale au XVIIIème siècle...et ça nous fait une belle jambe !... à moi c'est rien, mais au petit beur... et même à noah ou à thuram !!!!
Je ne connaissais pas le comte de paris (bien entendu)...sinon que j'ai lu qu'il s'était fait dépouiller par son infirmière... et qu'il y aurait procès oui ou non ? Que ses propos soient rédigés par des hauts personnages de l'état...et alors..? .je me souviens de :
"une jachère de nouveau emblavée, et c'est un morceau de la france qui renaît" voilà de la littérature... Mais ça n'avait rien fait pousser... (je sais ce comte là n'y était pour rien)
je vous felicite mon cher, d'apprendre l'arabe : il y a des milliards de non-francophones . Comment voulez vous qu'ils lisent molière, balzac...je ne parle pas de mallarmé...
ni d'alphonse allais :
(il s'agit in fine de pince-sans-ririsme : tenez , monsieur chauvin , traduisez moi svp ce dernier terme en arabe littéraire)
Rédigé par : veronica taméra | 13 août 2007 à 14:59
J'ai du mal à saisir l'intérêt de tout dénigrer, ou d'une ironie grinçante que j'avoue ne pas toujours savoir comment interpréter (désolé...), en particulier quand il s'agit de notre pays et de son histoire : les hommes ne vivant pas que de pain et de jeux, il n'est pas inutile de savoir ce qui a pu former ou forger ce que nous sommes, héritiers (sans l'avoir choisi, pour la plupart) du simple fait d'"être né ici et maintenant"...
Quant à la langue française, je ne suis pas pour l'imposer au monde entier, mais simplement d'en cultiver, pour notre pré carré, l'usage et la floraison, ce qui n'est déjà pas si mal...
Ah, relire Sacha Guitry...
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 13 août 2007 à 19:41
même hors de Ré, ya des austères qui s'marrent ! sorry !
L'inouï, c'est de ne pas percevoir l'abîme irrémédiable entre le rêve "chauviniste" et la réalité beur et consorts, docgyneco-like. (christine angot l'a sais
"... que nous amusions
la beauté d'alentour par des conclusions
fausses entre elle-même et notre chant crédule "
"imposer la langue française au monde entier" ??? diantre ! mais comment ?
Sacha et son père, au sortir d'un spectacle, devisaient dans la nuit sur une place publique. Ils voient surgir de deux rues opposées, par hasard semble-t-il, deux nains qui se croisent...s'arrêtent, et entament une discussion interminable.
sacha : "que doivent-ils se dire ?"
lucien : "mon dieu, que le monde est petit !"
Amitiés non-maurassiennes
Rédigé par : l'etran G | 14 août 2007 à 11:06