Dans ce monde parfois décevant et inquiétant, il est quand même (Dieu merci !) quelques nouvelles d’espérance : ainsi, cette rencontre de balle-au-pied qui vient d’avoir lieu au Vietnam, à Ho Chi Minh-Ville (ex-Saïgon), entre une équipe de vétérans français (comme Dominique Rocheteau ou Christian Karembeu) et une sélection vietnamienne. Ouverte par les hymnes nationaux, ceux-là mêmes qui se sont opposés il y a plusieurs décennies, cette rencontre a démontré les liens forts que la France peut encore entretenir avec des terres jadis colonialement françaises, et le ballon rond a été l’occasion de rappeler ces liens, sans acrimonie ni ressentiment, juste pour et par la passion du sport. « La Marseillaise » qui a retenti dans ce stade d’une ville encore marquée par quelques souvenirs d’un temps ancien et « français » sonnait comme une démonstration que l’Histoire n’est jamais finie et qu’elle ne doit pas s’arrêter, se figer en une posture agressive de « devoir de mémoire » ou de « repentance » qui empêche souvent de reprendre le chemin ensemble.
Le Vietnam est, certes, encore une dictature qui se réfère au communisme et je n’éprouve guère de tendresse pour cette idéologie homicide. Mais les temps changent et il faut souhaiter que les liens que la France pourra établir, le plus serrés possibles, avec ce pays permettront d’influer positivement sur ses directions futures : un ami a plus d’influence qu’un ennemi…
A l’heure de la polémique sur les Jeux olympiques, qui a de fortes raisons d’être mais dont il faut parfois se méfier (en ce domaine délicat, il est nécessaire de « savoir raison garder », selon l’ancienne devise capétienne), cette rencontre de balle-au-pied peut ouvrir de nouvelles perspectives pour les relations franco-vietnamiennes, relations qu’il ne faut pas négliger mais, au contraire, approfondir, sans pour autant oublier le sens de l’humanité et de la dignité des personnes, autant sur le plan des libertés que des droits sociaux.
En tout cas, pour une fois, le sport montre quelques vertus que l’affaire des JO de Pékin et la dictature des sponsors avaient tendance, ces temps derniers, à faire oublier…
Bonjour,
Sur le site www.bordulot.fr vous trouverez SAPHIR BONHEUR un roman d'Emilie Kah dont l'histoire a son origine au CAFI de SAINTE LIVRADE.
Cordialement
L'éditeur
Rédigé par : gillet | 25 décembre 2008 à 18:40