Ce que l'on peut reprocher à la République, ce n'est pas tellement d'avoir des énarques ou des technocrates, mais de leur avoir abandonné le Pouvoir, en les laissant maîtres des grandes administrations de l'Etat. L'intérêt de la Monarchie, c'est de les remettre dans le service de l'Etat, de les "ordonner" à l'Etat tout en les empêchant de former de "nouvelles féodalités". A bien y regarder, la Monarchie est, de ce côté-là, "libératrice". Je ne suis pas utopiste, et c'est pour cela que je pense que la Monarchie, en restaurant l'autonomie du Politique, restaure aussi l'indépendance d'action nécessaire de la magistrature suprême de l’Etat, aujourd’hui prisonnière des jeux partisans.
Si je voulais résumer, il s'agit d'établir la Monarchie pour limiter l'Enarchie : à l'Etat monarchique les pouvoirs régaliens; aux énarques les tâches administratives et d'intendance. Cette utilisation des compétences par l'Etat royal évite la féodalisation du Pouvoir.
Il n'est pas dit que cette "révolution royale" soit facile, mais elle est nécessaire pour libérer l'Etat et redonner des pouvoirs concrets aux citoyens, dans leurs cadres locaux et socioprofessionnels.
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On ne peut nier que la "révolution royale" soit chose facile, les gens sont tellement ancrés dans leurs habitudes, bien au chaud dans le nid douillet des mensonges de la République qu'on leur inculque dès l'école ! Toutefois les choses bougent à l'égard des royalistes, peu à peu, et ce, jusqu'au sommet de l'Etat. Si l'Aîné des Capétiens (Louis XX) et son épouse ont été invités à l'Elysée en même temps que Benoît XVI après que la Sainte Messe ait été présidée par ce dernier sur l'Esplanade des Invalides (j'y étais), c'est parce qu'une grande force populaire porte le Roi de France de droit et que le royalisme explose un peu partout dans les républiques, s'internationnalisant. La commission Balladur n'a-t-elle pas demandé l'avis du président d'Alliance royale sur les institutions ? Une véritable reconnaissance des forces royalistes en marche !
Rédigé par : Domy | 14 octobre 2008 à 19:53
Le prince Jean, qui vit et travaille en France à faire connaître l'idée royale par ses nombreux voyages et rencontres en province, était aussi présent (et pour cause !) à la grand'messe des Invalides. Il a d'ailleurs rencontré son cousin Luis de passage en France, venant du Vénézuela où il réside ordinairement malgré la fin de la loi d'exil depuis 1950...
Les royalistes français ont beaucoup à faire pour être présents en politique, mais ils y travaillent, à travers de multiples groupes qui ont le mérite d'exister...
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 14 octobre 2008 à 23:31
Certes, Jean-Philippe, mais le protocole a voulu que l'Aîné des Capétiens (Louis XX) précèdât son cousin Jean d'Orléans dans l'ordre d'arrivée. D'ailleurs, ce dernier n'a pas été reçu par l'Elysée, n'étant pas le Roi de droit.
Rédigé par : Domy | 15 octobre 2008 à 14:44
Je ne vais pas revenir sur ce débat qui, pour moi, est définitivement clos depuis déjà longtemps. Que Luis soit reçu à l'Elysée n'est d'ailleurs pas vraiment un argument en sa faveur... Je préfère le prince qui sait s'absenter plutôt que n'être pas le "premier" en France, à l'Elysée ou ailleurs...
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 15 octobre 2008 à 22:42